Trouver une Subaru Impreza STi d’origine… tu parles d’une blague ! Bon, en même temps faut avouer qu’une Impreza STi ne demande qu’à être dévergondée. Un turbo plus gros, une ligne plus libérée, une admission plus goulue, des suspensions plus basses, plus dures… ‘Fin le minimum syndical pour aller lui tirer des watts en plus et l’aligner sur un circuit…
STi 8.5
Dans la famille Subaru Impreza 2ème génération (à partir de 2001), il y a eu la STi 8 en 2003 et la ST9 à partir de 2006. Jusqu’à là, c’est simple. Si ce n’est qu’entre les deux, il y a eu en 2005 une version hybride qui a pris la dénomination de STi 8.5. Bon, on va prendre un peu plus de temps…
Délit de sale gueule
En 2001, l’arrivée de la 2ème génération d’Impreza va faire du bruit. Elle fout la GT Turbo à la retrait et en profite pour inaugurer la WRX. Si ce n’est que la berline japonaise s’est embourgeoisée. Plus cossue, plus grande… plus lourde. Les aficionados sont déçus. D’autant que sa gueule s’est assagie… voire même affadie avec son regard globuleux qui va largement partager les fans. Heureusement, la marque dévoile rapidement la STi, version pimentée et énervée dont le Boxer 4 affiche 280 ch et la transmission intégrale permanente. De quoi se faire pardonner… même si elle existait déjà sur la génération précédente, si ce n’est qu’elle était réservée au marché japonais.
Chirurgie esthétique
Il n’empêche que dès 2003, Subaru revoit la copie. La face avant est restylée et adopte des phares en amande. L’Impreza séduit à nouveau… mais ce n’est pas fini. Deux ans plus tard, elle reçoit une nouvelle évolution, si ce n’est que celle là, elle ne se verra presque pas. Esthétiquement seul un oeil avisé remarquera les jantes 10 branches dont l’entraxe est passé de 5×100 à 5×114,3 grâce à l’arrivée de nouveaux moyeux. L’aile arrière est légèrement revue tout comme le pare choc. C’est soft et ça joue du détail. Comme dans l’habitacle d’ailleurs. Sous le capot, le Boxer 4 voit débarquer le nouveau système AVCS, qui permet de varier la levée et le de calage des soupapes. La puissance le varie pas avec 265 ch à 6000 trs pour 336 Nm à 4000 trs. En 2006, l’Impreza change une nouvelle fois de face avant mais surtout, le 4 pattes prend du grade et passe à 2.5 l pour grimper à 300 ch et 392 Nm mais ceci est une autre histoire.
Une seule année
Vous l’avez compris, l’Impreza STi 8.5 a passé une seule année au catalogue Subaru. De quoi lui donner un pseudo statut de collector. En tout cas, comme toute bonne Subaru Impreza STi, elle n’attend plus que l’amateur éclairé qui ira lui chercher des noises…
World Rally Blue Pearl…
C’est le cas de celle que je vous ai trouvée. Et autant vous dire qu’elle a pris cher. Cette STi 8.5 de 2005 est bien entendu habillé du célèbre World Rally Blue Pearl. Son capot vient d’une Impreza RS. Les ailes avant ont été aérées et une lèvre a poussé sous le pare choc avant légèrement modifié.
Du vide
Dans l’habitacle, tout a été viré. A la place de la moquette et des contre-portes, on retrouve des baquets Sparco Ergo, des harnais Scroth à 6 points. La console centrale a laissé sa place à une plaque qui accueille le bouton start, les différents commutateurs, les fusibles et le coupe circuit. Le volant Sparco est montée sur un moyeu Snap Off. Le tout est encadré d’un arceau cage BSI. La batterie Braille AGM a migré dans le coffre en compagnie d’un renfort Cusco et d’un réservoir tampon Radium Engineering.
Du grip
Les trains roulants ont eux aussi pris du grade. Des coilovers Fortune Auto série 510 avec ressorts Swift réglables en 3D se chargent de maintenir la caisse. Les barres antiroulis et les bagues sont signées Whiteline. Pour ralentir l’ensemble, des étriers Brembo équipés de plaquettes Hawk, mordent des disques rainurés DBA 5000. Les durites avia viennent de chez Goodridge et l’ABS a été désactivé. Enfin les ailes sont remplies par des Enkei NT03M en 18″ chaussées de Bridgestone Potenza RE-71R en 265/35.
Des watts
Fallait bien ça pour encaisser la charge du gazier. Sous le capot, le Boxer 4 2.0 l a laissé sa place à un 2.5 l de STi 9, revu et corrigé par l’équipe de Gooichi Motors située à Loxahatchee en Floride. Tout a été passé en revue, du vilebrequin à la culasse. En vrac, on trouve une admission ainsi que des bielles et pistons forgés de chez Cosworth, des arbres à cames S2, des ressorts en titane, une pompe à huile haute pression, un turbo Garrett GTX3582 Gen II avec wastegate DiAL et dumpvalve Turbosmart, un collecteur et une ligne complète Extreme Turbo Systems, un carter cloisonné Killer B Motorsport, un radia d’huile Mishimoto, un intercooler frontal Perrin, un allumage Denso, un injection Fuel Injector Clinic, deux pompes à essence Walbro de 450 lph et une gestion complète E85 COBB Tuning Accessport V3. La boite 6 et les 3 différentiels sont ceux d’origine. Ils sont accompagnés d’un volant moteur Competition Clutch, d’un embrayage céramique et d’un arbre DSS Drivetree.
Missile sol-sol
Pour traduire simplement, ça veut dire 600 ch aux roues pour moins de 1300 kg… de quoi catapulter la belle bleue d’une courbe à l’autre pendant que les boudins font tout leur possible pour passer les watts et mordre le bitume en négociant avec le grip. Bien entendu, l’engin a quitté l’asphalte routier pour se contenter de celui des circuits où son proprio peut travailler ses trajos lors des trackdays.
© GniebNamuh via BaT
Je crois que les fans , nomme les différentes phases de cette Impreza « 2 » en fonction de la forme des feux avant, mouche, faucon, requin, etc. Par contre je ne sais plus quel nom d’animal correspond à quoi…