Chez SpeedKore on s’est fait comme spécialité de dévergonder les V8 pour en tirer des puissances à 4 chiffres.  Dodge Charger, Ford Mustang et tous autres engins tout droit venus de Detroit se transforment en missiles de la route. Jusqu’à ce qu’un de leurs clients décide de leur confier sa BMW 3.0 CS. Un habitué de la maison, un certain Robert Downey Jr…

Un vrai petrolhead !

Si Iron Man roule en Audi ou en Acura NSX, Robert Downey Jr a plutôt un faible pour les classiques énervées et modifiées. Parait que du côté d’Hollywood, il est tout autant réputé pour ses frasques cinématographiques que pour sa collection d’engins motorisés.

Dévergondage de muscle

Chez SpeedKore aussi on s’est fait une sacrée réputation. Pas forcément pour trouver une assurance pour votre automobile, mais plutôt pour se la jouer swaps de gorets et dopages à grands coups de turbos (oui, avec un « s »… c’est mieux quand y’en a plusieurs !), car le préparateur de Grafton dans le Wisconsin est devenu l’un des poids lourds de la scène du dévergondage de muscle et du ramonage de V8. Chaque édition du SEMA Show est marquée d’une arme de destruction massive signée SpeedKore (parfois même plusieurs !) puisque chez eux, le minimum syndical commence à 1000 ch.

D’abord une Mustang

Enfin pas tout le temps. En bons professionnels, ils savent écouter, faire du sur mesure et répondre aux désidératas de leurs clients… comme en 2017 quand ils ont passé à la sauce restomod une Ford Mustang Boss 302 de 70. Un engin de 667 ch, au physique tout aussi impressionnant que la qualité de la réalisation. Une voiture assemblée pour Robert Downey Jr… il faut croire que les relations entre l’acteur et le préparateur ne faisaient que commencer.

Puis une BMW 3.0 CS

Il y a quatre ans, leurs routes allaient se croiser à nouveau alors qu’une BMW 3.0 CS de 74 s’apprêtait à rejoindre le garage de Robert. Ayant besoin d’une bonne restauration, ce sera finalement dans une reconstruction qu’allait s’engager l’équipe de SpeedKore avec pour cahier des charges, l’association d’un style classique en usant de matériaux modernes.

Du carbone et du bois

Dehors, si la coque reste en acier, du carbone va se charger de la lèvre avant, des bas de caisse et du pare choc arrière. Les chromes sont passés au gris titane. Et la baguette chromée qui ceinture la caisse est maintenant en simili bois. Un discret becquet a poussé sur le coffre et, pour finir, le coupé teuton se pare d’une robe orange sélectionnée par Robert.

Un véritable écrin

Dedans, on peut presque remplacer habitacle par écrin. Le level des matériaux utilisés et de la finition est juste impressionnant. Tout a été refait à neuf. Du cuir chocolat vient couvrir tout ce qu’il peut. Pour le reste, on a repris le même simili bois ou le traitement titane qu’on retrouve dehors. Les baquets Recaro et les panneaux de portes accueillent aussi un tissu gris anthracite. Si le tableau de bord reprend le style de celui d’origine, il a été entièrement refait afin d’accueillir le plus naturellement possible les commodos Classic Instruments et, bien cachée, une unité centrale Focal avec écran tactile. La console centrale voit débarquer un poignée de maintien inspirée des Lamborghini des 70’s. A l’arrière, la banquette a pris le large pour être remplacée par une cloison prête à recevoir des bagages sur mesure.

Ca tient…

Avec un tel plumage, le ramage se devait d’être à la hauteur. Les trains roulants refaits à neufs se contentent d’être maintenus par des combinés Bilstein, pendant que le freinage est maintenant signé Brembo avec étriers 6 et 4 pistons (devant et derrière) pour mordre des disques percés. L’ensemble est posé sur des jantes HRE C109 trois parties forgées en 18″ chaussées de Pirelli P Zero.

… et ça pousse !

Sous le capot, le 6 en ligne d’origine, un 3.0 l gavé par un carbu pour 180 ch, a laissé sa place à son frangin S38B36. Pour faire plus simple, il s’agit du 6 en ligne 3.6 l de la M5 E34, fort de 311 ch pour 360 Nm de couple. En dehors d’une remise à neuf, d’un habillage gris titane et d’une ligne inox, rien ne vient lui chercher des noises. Oui, l’équipe de SpeedKore s’est retenue de lâcher son armée d’escargots ! Au contraire, ils l’ont associé à une boitoto 4 vitesses ZF 4HP22, empruntée à une série 7.

Vivement la prochaine !

Il faut croire que chaque rencontre entre Robert Downey Jr et SpeedKore donne des étincelles. Après une Mustang énervée et cette BMW 3.0 CS excitée, on n’ose imaginer ce que donnera leur prochaine rencontre…

© SpeedKore