Mine de rien, faut croire que le coupé Volvo 1800 a pris un abonnement à DLEDMV ! Et il faut croire que si en Europe, les collectionneurs les encensent, de l’autre côté de l’Atlantique, on les apprécie pour s’en servir de base soit pour les poser au sol, soit pour les swapper, soit pour les aligner sur circuit… parfois même les trois en même temps ! Ou parfois pour les passer en mode custom…
Un pacte secret !
Faut dire que la Volvo P1800 – ou 1800 – c’est une belle réussite esthétique. Faut croire que de notre côté de l’Atlantique, c’est ça qui doit coincer les outlaws. A croire qu’il existe un pacte secret qui se transmet de puriste à puriste et qui stipule qu’on ne touche pas aux caisses qui ont du charisme. Quoique… y’a quelques années, on m’a cassé les baloches pour une Fiat 124. ‘Fin bon… une Fiat 124 ! Niveau charisme, on fait mieux. C’est comme comparer un parc V.O miteux et le site de Distinxion. Tu vois que ça boxe pas dans la même catégorie… En tout cas, aux States, ce genre de prérogatives, ils s’en battent un peu les noix ! Du coup, le joli coupé Volvo, on y colle des V8, on le dévergonde ou, sur un malentendu, on lui coupe la tête pour en faire un cabriolet !
C’est du custom…
‘Fin rassurez vous, sur la Volvo 1800 que je vous ai trouvée, pas de traitement de boucher mais une sorte de mélange entre du restomod avec une touche de racing. Et justement, là bas, quand ça surfe entre les styles, on fout ça dans la case custom. On fera comme eux…
Quel look !
Physiquement, le coupé suédois s’est virilisé. Tout de noir vêtu, il a abandonné ses pare-chocs et a vu débarquer des fender flares rivetés à chacune des ailes. Un jeu de rétros chromés et des phares Marchal plus tard, la belle se la joue bête. Pour remplir les ailes, le proprio a sélectionné des jantes Watanabe R-Type en 8 x 16″ chaussées de Toyo Proxes RXR de 225/45. Si le freinage est d’origine (disques à l’avant et tambours à l’arrière) la suspension est maintenant confiée à des amortos Bilstein avec ressorts courts Eibach. Tous les silent blocs sont en polyuréthane.
Beau… mais pas violent.
Sous le capot, les adeptes de swaps de gorets vont être déçus. Pas de V8 Coyote ou coyoti…! Mais un bon 4 cylindres B18B des familles, le 1.8 l quasiment indestructible et fort de 90 ch, si ce n’est qu’il est maintenant gavé par deux carbus Mikuni de 42 mm, qu’il inspire via des cornets et expire à travers un collecteur et une ligne full inox signée Dynomax. Le radia est en alu et l’alimentation en carburant vient de chez Edelbrock. Du coup, un peu plus de 110 ch se ruent aux roues arrière… pas de quoi s’exciter. Même si c’est toujours mieux que si c’était moins bien !
En rouge et noir
Pour mener à bien le coupé, l’habitacle se la joue en rouge et noir. Rouge pour la sellerie, noir pour le reste. Histoire d’amplifier l’ambiance, une rétroéclairage à LED a été posé sous le tableau de bord. Si le volant a reçu une nouvelle garniture en cuir à lacet, les combinés sont signés Smiths.
Si Volvo l’a fait, alors on peut le faire aussi !
Alors vous n’irez pas vous aligner au départ d’un 400 m au volant de cette Volvo 1800. Pas plus à un time attack. Quant aux puristes, expliquez leur que même Volvo s’y est mis en se chargeant de restomoder une P1800 en la confiant à Cyan Racing… le département officiel Volvo Racing. De quoi donner une légitimité à ce genre de projet. ben oui, si même le constructeur s’y met…!
© RustoMod73 via BaT
