Les Ferrari 348 et Porsche 964 se prenaient pour des reines de la route quand une japonaise est venue leur botter le cul ! C’était en 1990 et elles ne l’ont pas vue venir. Elle, c’est la Honda NSX… Une supersportive, pur condensé du savoir faire des ingénieurs japonais qui dominaient alors la F1. Mais le pire, c’est que ce n’était que le début ! La NSX-R allait enfoncer le clou…
Entre son dessin signé Ken Okuyama. Son V6 3.0l Vtec DOHC de 274 ch est capable d’aller respirer à plus de 8000 trs. Son châssis monocoque en aluminium. Sa mise au point signée Ayrton Senna. Il n’en fallait pas plus pour venir foutre le bordel dans une hiérarchie routière sportive bien établie. Porsche n’en revenait pas et Ferrari regrettait déjà d’avoir rendu sa 348 aussi pointue. A la surprise générale (Sauf celle des ingénieurs de chez Honda), la NSX allait alors s’imposer comme la nouvelle référence de la catégorie.
Sachez que Gordon Murray s’est inspiré du comportement de la NSX lorsqu’il a commencé le développement de la McLaren F1. Il l’a noté noir sur blanc dans son cahier des charges et disait d’elle : « À partir du moment où j’ai conduit la petite NSX, toutes les voitures de référence – Porsche, Ferrari, Lamborghini – que j’utilisais pour développer ma voiture se sont effacées. Bien sûr, la voiture que nous allions créer, la McLaren F1, devait être plus rapide que la NSX, mais la qualité du comportement de la NSX allait devenir notre nouvel objectif. »
Mais les choses ne faisaient que commencer pour elle… enfin, surtout au Japon. Car chez Honda, les modèles les plus débridés (…) reçoivent un logo Type R. Bien entendu, la NSX n’allait pas y échapper, elle allait même l’inaugurer puisqu’en 92, les fans japonais se frottaient les mains en voyant débarquer la NSX-R.
Au programme, pas de puissance supplémentaire mais une cure d’amaigrissement drastique. Plus d’isolation phonique, plus de direction assistée, plus de clim, plus de radio, plus d’antipatinage, plus d’antibrouillards et plus d’airbags. Les jantes sont maintenant des Enkei en magnesium. Les capots, les baquets Recaro et l’aileron sont en carbone. La tringlerie de boite passe en titane. Le poids tombe à 1230 kg (à sec). Mais ce n’est pas fini… Les suspensions sont revues avec des triangles modifiés, des barres antiroulis de plus gros diamètre et des amortisseurs plus rigides. Les freins sont revus à la hausse avec des plaquettes racing. Le V6 reste inchangé, mais l’étagement des rapports de boite est raccourci. Enfin, histoire de la différencier du reste de la gamme, elle reçoit exclusivement une robe White Championship, la référence identique à celle de la Honda RA272, la première F1 de la marque à avoir gagné une course, c’était au Mexique en 1965.
La NSX-R va rester 3 ans au catalogue pour séduire 483 fans purs et durs pour devenir un véritable collector, capable de boucler un tour de Tsukuba en 1min04.
En 97, la NSX évolue. Son V6 cube désormais 3.2l pour 294 ch et sa boite manuelle reçoit un rapport supplémentaire. La coque gagne en rigidité et le freinage est plus mordant… Mais c’est surtout fin 2001 que la NSX est profondément revue esthétiquement. Elle perd ses pop-up au profit de phares globuleux pendant qu’elle subit de discrètes retouches afin de faire passer son cx de 0,32 à 0,30.
Une fois encore, Honda lui fait subir un régime drastique et ressort les pots de White Championship. Le passage en NSX-R se fait exactement de la même façon qu’avec sa grande soeur, moins de poids, aéro retravaillée, caisse rigidifiée et châssis optimisée. La voiture affiche 1270 kg (toujours à sec) et les 294 ch font des merveilles en terme d’efficacité. D’autant plus que le V6 a été équilibré aux petits oignons et que les rapports de boite sont une fois encore plus courts. Ainsi armée, la NSX-R a réalisé un tour de la Nordschleife en 7’56 »… un chrono identique à la Ferrari 360 Modena Challenge Stradale, plus puissante de 100 ch.
Forcément, avec un tel pedigree, la NSX-R, qu’elle soit de 92 ou de 2002, est devenue un pur collector que les collectionneurs s’arrachent à des prix qui commencent à devenir délirants (Plus de 200.000 $…). Espérons juste qu’ils continuent de les coller sur des circuits pour ne pas les enfermer dans des box climatisés…
J’ignorai la référence NSX, dans les bases de « travail » de Gordon Murray sur la F1 de route. Cela dit le lien entre tout cela est Aryton Senna, qui courrait dans l’écurie de F1 ou le premier était ingénieur. En fait c’est presque logique que McLaren lui est dédié un modèle tant il leur a apporté autant en F1 que au travers de ces histoires. Son rival Prost
a du se contenter d’une « édition spéciale » de la P1!!!
J’ignorai la référence NSX, dans les bases de « travail » de Gordon Murray sur la F1 de route. Cela dit le lien entre tout cela est Aryton Senna, qui courrait dans l’écurie de F1 ou le premier était ingénieur. En fait c’est presque logique que McLaren lui est dédié un modèle tant il leur a apporté autant en F1 que au travers de ces histoires. Son rival Prost
a du se contenter d’une « édition spéciale » de la P1!!!