Fiat Uno… HF Turbo ie ! Vous voulez de l’huile piquante sur votre pizza ?
par Thierry Houzé | 4 mai 2020 | Street |
La Fiat Uno Turbo ie, jouet extra pour amateurs sévèrement burnés ! Ah oui, coller ce moulin à cette petite citadine, c’est comme faire du Limoncello avec un citron et 1l d’alcool à 90°… Ca va piquer, mais ça ne sera pas du Limoncello ! Alors imaginez si chez Fiat on avait eu l’idée d’y coller le Lampredi Turbo de la Delta HF Turbo. Vous avez du mal à voir c’que ça aurait donné ? Attendez, on va vous aider…
La Fiat Uno, c’est une dessin signé Giugiaro, la voiture de l’année 1984, un best seller écoulé à plus de 11 millions d’exemplaires mais aussi une caisse qui vieillissait comme une bonne paire de baskets qu’on porte tous les jours… c’est à dire mal ! Elle finit par tirer la langue, se détendre dans tous les sens et se déchirer de partout… mais on s’y sent bien. Enfin en 83, quand la Uno débarque et se vend comme des petits panettones, chez Fiat on jubile de plaisir.
Mais voilà, à l’époque, le pâté de tête, c’est les GTi. Impossible d’y échapper. Si tu veux que ta caisse se paye une image tendance et jeune, il faut la peindre en rouge, y coller des sièges avec un tissu à carreaux, des jantes alu mais surtout, un pétard sous le capot. D’autant plus que dans la grande famille Fiat, on a quand même une belle et longue branche sportive mue par le Twin Cam imaginé et développé au milieu des 60’s par l’ingénieur Aurelio Lampredi. Un gazier qui a fait le bonheur, sous diverses cylindrées, des Fiat 124, Ritmo, Lancia Beta, Montecarlo, 037 et qu’on retrouvera sur les Delta HF, Alfa 155 Q4, Croma, Kappa… enfin presque toutes les voitures nées en Italie.
Eh bien il en sera tout autre chose pour la petite Uno. Fiat va développer un petit 1.3l en fonte avec culasse alu refroidie par huile, allumage électronique Microplex, arbre à cames en tête, injection électronique Bosch LE Jetronic, radiateur d’huile, ventilo bi-vitesse, mais surtout un turbo IHI avec intercooler air/air et waste gate pour réguler la pression et limiter le lag’ de l’escargot. De quoi envoyer au musée le Cléon fonte turbalisé, culbuté et gavé au carbu de la 5 GT Turbo. La Uno Turbo ie, entre dans le jeu en avril 85 avec pour cible, une certaine 205 GTi 1.6.
Avec 105 ch et 147 Nm de couple pour 900 kg, on pourrait vite se dire que la messe était dite à l’avantage de la française. Et pourtant, sous le capot de l’italienne il n’y a pas un moteur, mais une calzone bouillante, blindée de piment ! 0 à 100 en 8,3, le 400m en 16,3 et le 1000m en 30,3… Les chiffres font tourner la tête de ses concurrentes forcées à contempler les fesses de la petite italienne qui s’échappe devant elles. Elle enfonce le clou en 89 avec une évolution qui la voit gagner un chouill’ de cylindrée, un turbo Garrett T2 et 118 ch pour 164 Nm. Le 0 à 100 passe sous les 8 secondes, le 400m sous les 16 et le 1000m flirte avec les 29.
Sauf que voilà, si en ligne droite tout va bien… du moins quand on dose et que la route est sèche, dès que ça tourne, on comprend pourquoi la plupart des italiens pendent une médaille de St Christophe au rétro ! Car oui, la Fiat Uno Turbo ie, c’était probablement le meilleur moyen pour vérifier l’existence de Dieu ! Entre le turbo en mode On-Off, un train avant qui préfère tirer droit et des pneus dignes d’une Vespa, elle n’est pas forcément dangereuse (Du moins tant qu’il n’y a pas d’arbres ou de poteaux !), mais dites vous que derrière son volant, une fois passé en mode attaque, ce n’est pas forcément vous qui allez décider où aller… c’est elle ! Une vraie italienne pleine de caractère et de… surprises. Ajoutez à cela sa fâcheuse tendance à fondre sous la pluie, une finition aléatoire, son électronique possédée et une vie en occasion faite de kékés et d’adeptes de tuning, et vous comprendrez pourquoi de nos jours, vous aurez moins de mal à apprécier l’intégralité de la filmographie d’Aldo Maccione qu’à trouver une Fiat Uno Turbo ie saine !
Malgré tout il en existe encore quelques unes qu’il faut prendre le temps d’aller chercher. Il existe aussi des chtarbés qui, lorsqu’ils mettent la main sur l’une d’entre elles, y greffent le fameux Lampredi 2.0 Turbo… Lui aussi, dans sa version la plus énervée, était réputé pour son caractère explosif. Les Delta ou Alfa 155 passaient en 4 roues motrices pour encaisser la charges. Mais dès qu’elles devaient rester en traction (Dedra, Croma, Thema, Prisma, Delta Mk2…) soit sa puissance était revue à la baisse, soit… ça devenait rock’n roll avec un train avant qui n’savait plus c’qui lui arrivait !
Oui, il m’a fallu tout ça pour en arriver à l’engin qui défile sous vos yeux… mélange des deux mondes ! Union démoniaque entre la Fiat Uno et le Lampredi 2.0 Turbo 16s et ses 200 ch et quelques… Oui, le chiffre importe peu. Déjà que l’Uno avait du mal avec ses 105 ch, je n’ose imaginer le boucan avec plus du double de canassons sous le capot. Bien sûr les trains roulant ont été renforcés. Bien sûr les suspensions sont devenues plus rigides et mieux maintenues. Les roulettes en 13′ ont été remplacées par des Ronal Turbo en 15′ chaussées par de vraies gommes, larges et collantes. Mais malgré cela, j’espère que le pilote de ce monstre à une bonne garantie-obsèques… en tout cas, on note que dans l’habitacle, au delà des sièges de Delta HF en alcantara et du volant qui a été changé, il a eu la sagesse d’y installer un extincteur !
Dans tous les cas, et même si je n’ai pas réussi à mettre la main sur les specs de la voiture, faut être vachement talentueux, mais surtout en avoir une paire bien accrochée pour oser greffer un Lampredi 2.0 Turbo dans une Fiat Uno… et même les avoir en titane pour poser ses fesses derrière son volant. Un engin bien débile, qui doit vous dilater la nuque et vous enfoncer les yeux au fond des orbites tout en vous offrant les plus grosses frayeurs de vie et ça tombe bien car ces caisses, on les aime sur DLEDMV !
Bien cool sur le papier!!!
Article très bien rédigé…d autant plus que ces véhicules italien sont boudés par la presse. Merci
Surtout sans arceaux ni autre renfort … Faut être barjo ou suicidaire ! Mais ça doit être de la folie les accélérations et reprises sur cette UNO
Bonjour,
J’ai été un heureux possesseur se cette bombe et elle m’a laissé de très bons souvenirs…
Elle tenait très bien la route,monte de pneus(185/70/13)
Pour ce qui ai de la vitesse(215)
Cela ne bougeait absolument pas
Mais cela se passait en 1989,a l’époque que l’ont n’était pas prisonniers…
Salut aux nostalgiques
Très bon article, rédigé avec humour, tout à fait dans le vrai, j’ai bien connu ces voitures étonnantes à l’accélération et effrayantes sur les routes sinueuses.
Super voiture à conduire, j avais la version Abarth un régal
Bonjour,
En 1989,j’ai possède cette bombe et elle m’a laissé des très bons souvenirs
C’était une très bonne voiture et tenait très bien la route,monte de pneus(185/70/13)….
Surtout c’était le bon temps où nous étions pas prisonniers…
Salut aux nostalgiques
Je possède un phase 2 depuis plus de 12 ans et cela reste mon coup de cœur niveau sensation, environ 135ch et 725kg un turbo qui souffle à 1bar2, catapulte assuré et alors rare sont les personnes qui vous croise et qui savent réellement le potentiel de cette petite bombinette.
Très fiable en eta’t mediculeux sur les entretiens.
Mon Dieu, qu’est ce que j’ai rigolé !!!! Merci au rédacteur
Mis à part ça, j’ai eu la théma 2.0 t16 et en effet sous la pluie ça patinait en 5ème !!!!
putin de bagnole,je recherche la mienne,un pur bijoux une phase 2 de 1990 préparé par brunetti 130 ch .equipée pour déposer tout ce qui roule,quatre bilsteins couplés à des ressorts eibach.jantes ronal en quinze pouces pneu dunlop sp sport super d4, barres anti rapprochement avant arrière hôrmann,disques de frein omp grn avec plaquettes et durits comp,. ligne d’échappement supersprint .une voiture d’homme pas fait pour les tantes.je n’a jamais retrouvé une voiture qui me donne autant de plaisir, même pas une type r qui est pourtant une sacrée voiture aussi,et en plus la uno était très fiable mes potes en gt zéro changeaient de turbos et de moteurs tout les 50000 kilomètres.putin d’époque c’était la belle vie à oui j’oubliais je suis de 67 salut àtous