Quand j’suis tombé sur cette Porsche 944, je pensais trouver un long palmarès impressionnant en IMSA, en SCCA voire même en Time Attack. Eh bien non, sa life se limite aux show et aux nombreuses sorties piste où elle se charge de faire le show pendant qu’elle se décrasse les roulements. Son nom : Widerstandsfähig. Présentation…
Avec ce monstre, on est loin de la Porsche 944 préparée au fond du garage par un bande de potes autant adeptes de la caisse à outils que des packs de 12 ! Attention, aux States, c’te caisse est une légende. A la base, c’est une simple Porsche 944 de 87… Rien de bien méchant, avec son 4 cylindres à l’avant et sa boite rejetée à l’arrière. Enfin, ça c’était avant qu’elle ne passe chez Widerstandsfähig, un garage basé à Los Angeles et qui se charge exclusivement de transformer de banales 944 en monstres de la route… et des circuits.
Sachez que ce modèle hypertrophié et rouge a eu les honneurs du SEMA Show en 2017 avant d’être l’une des stars Hot Wheels Legends 50th Anniversary tour, ce qui lui a ouvert les portes du jeu Forza Motorsports. Et si vous le trouvez trop ultimes, Widerstandsfähig propose des versions plus « soft » sur base de 944 Turbo.
Au programme, la caisse est désossée et complètement rhabillée avec un kit carrosserie en fibre qui vient lui rajouter des muscles dans tous les sens. Ailes laaaaarges, pare-choc lissé et aéré, pop-up supprimés, capot avec des persiennes, face arrière monobloc débarrassée de ses feux, vitrage en lexan et pour terminer un aileron XXL full carbone. Une robe rouge sang, des bandes grises et blanches et le tour est joué.
Ls ailes sont remplie par un jeu de roues de 18″ 3 parties réalisées sur mesure et taillées direct dans la masse. Elle affichent du 12″ de large à l’avant et 13″ à l’arrière avant d’être chaussées par des slicks Hoosier. Elles peinent à cacher un freinage composé d’étriers de Big Red à l’avant et ceux d’une 944 Turbo à l’arrière, dont les plaquettes racing mordent des disques percés. Les suspensions réglables font confiance au duo Koni – Eibach posées sur platines réglables. Tout le châssis a été ressoudé et des barres stab’ creuses Tarret Engineering ont été installées.
Dans l’habitacle, tout est vidé et tôlé. Non, mais là, c’est pas une phrase glissée comme ça… Même le tableau de bord est parti en vacances, remplacé par un écran LCD monté devant le volant Momo. Le levier de vitesse, les pédales, un baquet en alu Kirkey, des harnais 5 points RJS et une plaquette qui regroupe tous les interrupteurs nécessaires. En guise de passager, le réservoir de 5 gallons (19 litres) et une batterie qui alimente la pompe à essence, les ventilos et l’ECU.
Vous avez vu, j’ai gardé le meilleur pour la fin… Même si j’avoue un faible pour la 944, je ne vais pas m’taper une crise de tachycardie en levant le capot. Le gros 4 cylindres allemand a été remplacé par un V8 LS6 (celui de la Corvette C5 Z06), un 5.7l équipée maintenant d’un collecteur d’admission XXL, d’un papillon Big Mouth, de collecteurs sur mesure tout comme la ligne inox qui débouche en side pipe sous la porte passager. Dites vous qu’ainsi armé, le gros 8 pattes tutoie les 600 bourrins pour une poids qui doit flirter avec la tonne.
On est grosso modo sur le même délire que c’que je vous avais déjà présenté avec l’équipe Motor Werks Racing, des 924 et 944 shootées au taquet et transformées en monstres des circuits, juste pour le plaisir. Si les allemands restaient sur des blocs Audi (1.8T) les américains, obligatoirement, ont préféré miser sur du V8. Pourtant, au final, l’esprit n’est pas loin l’un de l’autre. Ca dépend juste de quel côté de l’Atlantique vous vous trouvez…!