Les Toyota Hilux sont le genre de véhicule qui créent la légende : « Aaaah, avant on savait faire des bagnoles, hein ? ». Mais même avant, il y avait de sacrés ratés. Entre les italiennes qui souffrent d’auto-combustion ou la rouille aussi contagieuse que la peste bubonique, le fameux pickup de chez Toyota sort du lot.
Allez, sortez de votre zone de confort, je vous emmène avec moi au pays des 4×4 et du diesel, ne vomissez pas tout de suite, on a de la route à faire. Toyota fait parti des marques japonaises à toutes épreuves, comme chez Honda, on a rarement vu une Toyota Corolla ou Honda Civic rendre l’âme au bout de 200 000 km. Au contraire, à ce kilométrage là, elles rient à gorges déployées devant les diesels européens du 21ème siècle qui, en plus de vieillir salement, n’en ratent pas une pour tomber en panne. (Oui, j’ai des comptes à régler)
Parmi ces japonaises increvables, il y a le fameux Toyota Hilux. Oui c’est un 4×4 ! Oui c’est un diesel ! Oui c’est anti-écolo ! MAIS, quel serait le plus écolo des deux exemples que je vais citer : Une Opel Astra CDTI de 2010 obligé de jeter à la casse au bout de 10 ans et en racheter une ou un Toyota Hilux qui vous a vu naître, qui verra naître vos enfants et certainement, verra aussi l’extinction de l’espèce humaine ? Voilà, dans tes dents l’écolo qui roule en Renault Zoé.
Chez DLEDMV, on ne fait pas dans la dentelle. Et ce Hilux non plus. Ici, il est en état concours, je dirais même neuf voir « Il est jdiiid ton pickup mon copain ! » Ses trois bandes couleur tapisserie années ’80, ses jantes dorées et son blanc laqué, fait de lui, le 4×4 le plus désirable de ce que j’ai pu voir récemment. J’espère de tout cœur, une fin du monde pour me balader avec lui sur vos dépouilles encore fraîches qui pensaient que vous survivrez dans vos Audi A4.
Un peu d’histoire. Le premier Hilux débarque en 1968 en simple propulsion et il faudra attendre 10 ans pour avoir 4 roues motrices. Cette troisième génération appelée « N30 » existe en version 1.6 L, 1.8 L, 2.0 L essence ou 2.2 L et 2.4 L diesel. Le 22R en 2.2 L présent ici développe 89 ch, 5 rapports manuels, passage en courte et en longue, pour un 4×4 on ne demande pas mieux. C’est peu 89 ch ? On verra avec vos 1.0 L écoboost de 125 ch combien de temps dureront vos 3 cylindres tous frêles.
Il n’est pas rare d’en croiser par nos routes de campagnes en piteux état mais fonctionnant toujours. Rouillé ou cabossé, la seule chose qui l’arrêtera sur nos routes, c’est les contrôles techniques. Pour l’avoir vu se faire torturer dans Top Gear ici mais renaître de ses cendres tel un phénix en quête de vengeance, je vais sûrement achever mon PEL pour en acheter un. Car oui, les possesseurs de ces monstres d’acier l’ont bien compris, même à 400 000 km, ça vaut toujours le coup, et de loin. Faisons un calcul. Ce Toyota Hilux a, aujourd’hui, 40 ans. Dans son état actuel, donc refait à neuf, il lui resterait 40 ans à vivre. Quel âge vous avez vous ?
L’intérieur est à l’image de l’extérieur. Pas de CarPlay, d’écran tactile, d’affichage tête haute et tous les gadgets inutiles du moment où vous pouvez voir et réfléchir par vous même. Du cuir, des teintes caramel, des gros boutons qui font du bruit, des pédales et un volant. Magnifique dans sa simplicité. Il y a même un voyant pour vous dire de mettre la ceinture. Je vous le dis, cet Hilux vous veut du bien.
Vous avez vu que je vous ai pas fait vomir ? Ah oui, et « Hilux » est la contraction de « High » et « Luxury ». Pour le « High » on a compris, mais je vous vois d’ici faire les gros yeux pour le « Luxury ». Certains d’entre vous n’ont pas compris que de ne pas se soucier de sa mécanique est une vraie liberté. En effet, la fiabilité de ce Toyota est ici à l’état gazeux comme véritable alter-ego de la tranquillité. Et la liberté est un luxe, non ?
A acheter d’urgence, même à prix d’or!!!
Je l’ai eu ce bestiau, sacré outil !