Ferrari F12 Biturbo – Quand Aaron Kaufman et Damon Fryer se fâchent !
par Thierry Houzé | 31 juillet 2021 | Street |
S’attaquer à une supercar, c’est une exercice périlleux. Même certains experts s’y sont faits piéger. Du coup, quand l’équipe de Daily Driven Exotics a annoncé vouloir s’en prendre à une F12 Berlinetta pour en faire une Ferrari F12 Biturbo, elle n’avait pas foncièrement choisi la facilité… sauf que c’est Aaron Kaufman qui s’en est chargé !
Si Aaron Kaufman est l’un des papes du Hot Rod et du custom à la sauce texane, son talent avec une caisse est aussi impressionnant que sa pilosité facile ! Ajoutez à cela des années de collaboration pour un certain Richard Rawlings en tant que chef d’orchestre du Gaz Monkey Garage, avec un sacré lot de missiles passé entre ses mains, Ferrari F40, De Tomaso Pantera, Ford GT… et bien d’autres, on va dire que son CV faisait de lui l’un des plus qualifiés et taillé pour la course.
Daily Driven Exotics c’est une chaine Youtube où vous pouvez partager les délires de Damon Fryer, un riche entrepreneur canadien qui fait vivre les pires outrances aux différentes supercars qui peuplent son garage perso. Ses caisses (sa collection de supercar est impressionnante) sont aussi délirantes que démoniaques, souvent shootées de tous le côtés, comme son Huracan transformée en Speedster, sa Carrera GT libérée avec une ligne en Iconel ou encore sa Ferrari 488 GTB Liberty Walk.
Grosso modo, vous avez compris le délire… L’année dernière Damon Fryer s’est délesté de 300000 $ pour s’offrir une Ferrari F12 Berlinetta avant de la confier à Aaron Kaufman pour qu’il en fasse une F12 Biturbo… avec, comme son nom l’indique, un duo d’escargots qui va lui souffler dans l’V12 pour aller y chercher pas moins de 1500 ch !
Le gros souci qu’a du gérer le barbu roi d’la clé de 12, c’est la place. Oui, faut dire qu’un V12 atmo de 6.3 l avec tout la bazar qui va avec, c’est que ça prend de la place. Sachant que chez Ferrari, on conçoit la voiture autour de son moteur… et comme on n’aime pas que quelqu’un d’autre qu’un ingénieur de Maranello y foute les doigts dedans, on ne s’embarrasse pas à y laisser de la place. Puis pour vendre de la main d’oeuvre au tarif chirurgical, c’est bien aussi… une sorte de mécanique gynécologique !
En tout cas, pas de quoi inquiéter Aaron qui a finalement trouvé une solution qui allait rendre le projet encore plus spectaculaire. Si les turbos ne passent pas dedans, ils iront dessus. Et si le capot gène, alors on jouera de la disqueuse ! Voyez, c’est pas compliqué…
D’origine, une Ferrari F12 c’est méchant… 6.3 l en respiration naturelle pour 740 ch et 690 Nm de couple, avec les 12 gamelles qui coupent à 8800 trs ! Autant vous dire que ça souffle fort. C’est l’une des rares caisses qui a même réussi à effrayer Jeremy Clarkson qui en a conclu qu’elle serait parfaite avec un peu moins de puissance !
Eh ben maintenant, y’en a le double. Les deux turbos ont été greffés en top mount de chaque côté du V12, avec une ligne réalisée sur mesure et comme ça prenait de la place au dessus du moteur, Aaron a tenu sa promesse en opérant des découpes dans le capot afin que tout puisse passer et que ça puisse fermer. Son objectif était aussi de toucher au minimum aux organes du V12 en faisant en sorte de conserver tout c’qui pouvait l’être sans modifier et sans déplacer quoi que ce soit.
Au final, si ce n’est la face qui dévoile une partie de ses nouvelles entrailles, le missile sol-sol italien a gardé son apparence originelle. Maintenant, les gommes arrière doivent composer avec 1500 ch qui ne cherchent qu’à les faire fondre en faisant passer le cul devant… le tout dans des grognements de fin d monde ! Un sacré taff, réalisé dans les règles de l’art pour une finition tip top… mais on n’en entendait pas moins de la part d’Aaron Kaufman !
Enfin quelqu’un à qui il ne faut sûrement pas parler hybridation ou électrification!! Bravo pour cette géniale transformation
Je serais curieux de savoir ce qu’en penserait ENZO !!…