YES! ça signifie Young Engineers Sportscar… car à la base, la marque n’était autre qu’un projet de thèse pour le diplôme de deux allemands, étudiants en ingénierie automobile, Herbert Funke et Philipp Will. A ce projet, ils y associent un de leurs potes, Oliver Schweizer, alors étudiant en design. Sauf que le devoir du soir qui va leur permettre de décrocher leurs diplômes, ils vont lui donner vie…
Ah y’avait d’la motivation dans le trio. Leur thèse d’ingénieur portait sur un projet réalisable et commercialisable. Ils y croyaient tellement qu’une fois leurs diplômes en poche, les trois jeunes homes allaient se mettre à prospecter auprès d’une quarantaine d’entreprises du secteur de l’industrie automobile pour leur demander de financer celle qui allait s’appeler YES!. Et il faut croire qu’ils avaient bien bossé puisque plusieurs d’entre elles allaient être séduites par ce projet qui se voulait être une véritable sportive radicale.
En 99 les visiteurs du salon de Francfort vont alors découvrir le premier proto de la YES!. La sportive ne s’embarrasse d’aucune fioriture. C’est un petit roadster deux places, sans portes, sans capote, sans confort, sans équipement si ce n’est l’essentiel, mais qui affiche un poids de seulement 830 kg, associé au 4 cylindres 1.8 l 20v turbo d’origine VW, boosté à 286 ch et 350 Nm de couple. Du vrai leichtsinn ist wahr affichant des chiffres à donner la chtouille à un artisan anglais élevé au light is right… A la fin du salon, YES! a déjà enregistré plus de 30 commandes pour sa YES! 1.8…
Les associés fondent alors Funke & Will AG et s’installent dans un hangar dans années 30 situé sur l’aérodrome de Großenhain. Les voitures y sont assemblées à la main, avec pour principe de le faire venir en avion jusqu’à l’usine afin qu’il prenne livraison de sa voiture avant de repartir à son volant par la route. Sachant qu’il est consulté, tenu informé et participe au fil de l’assemblage de sa voiture, afin de choisir les finitions, la (ou les) couleur, l’équipement, régler le pédalier et faire faire son siège en fonction de ses mensurations et de sa morphologie … qui plus est, la piste peut aussi servir de circuit d’essai et si besoin, une fois la voiture livrée, YES! propose un service technique à domicile 7 jours sur 7 et 24 h sur 24 !
La voiture est composée d’une structure Space Frame en alu, qui assure légèreté et rigidité avant d’être recouverte d’une coque en fibre au dessin tout en rondeur avec des portes en élytre, des hanches larges et musclées ainsi que des prises d’air histoire d’alimenter le radia et l’intercooler placés devant, les freins mais aussi pour évacuer les calories du gazier.
Sous la robe, on y greffe ensuite les trains roulants, avec une double triangulation maintenue par des combinés, le tout étant réglable. Le freinage fait confiance à des disques ventilés mordus par des étriers 4 pistons à l’avant et à l’arrière. L’ensemble est posé sur des jantes de 18″ enrobées de gommes en 225/40 et 265/35. Car la bestiole est une propu à moteur central arrière associé à une boite 5 manuelle. L’engin est capable d’aller chasser le 0 à 100 en 4,2 secondes. Il lui en faut seulement 8 de plus pour passer la barre des 200 km/h avant d’aller caler l’aiguille du tachy’ à plus de 260.
Et si cela ne suffit pas, YES! propose aussi deux variantes encore plus radicales. La Clubsport qui passe de 820 à 790 kg et la Cup/R, réservée aux circuits et qui passe à 340 ch. C’est l’une d’elle qui défile sous vos yeux. Pour l’occasion, elle a été équipée d’un baquet Recaro avec harnais cinq points, d’un extincteur et d’un coupe circuit à la place du siège passager, d’un volant Sparco et d’une batterie de manos sur la console centrale. Deux arceaux se chargent de renforcer la rigidité. Le châssis voit débarquer des combinés KW et un freinage Brembo qui se cache derrière des roues BBS LM de 18″ chaussées en Yokohama Advan A048.
En 2006, après un peu plus de 200 voitures produites, YES! dévoile la deuxième génération. La YES! Roadster avec un empattement un peu plus long, un dessin légèrement revu, une boite 6 mais surtout, le V6 3.2 l VW derrière le pilote, proposé en atmo (255 ch), en Turbo (355 ch) ou en Turbo S (415 ch). Le poids flirte avec la tonne, mais niveau perf, elle se transforme en véritable chasseuse de supercars… mais ceci est une autre histoire !
© wirewheel via BaT
La marque existe de t’elle encore aujourd’hui? J’ai eu l’occasion de voir la roadster sur le micro stand du constructeur au salon de l’auto de Lyon en 20…07, ça ne nous rajeunit pas pas, à coté d’un autre artisan allemand au parcours tumultueux…Gumpert!!!
Bel historique!!!
Bonjour
La marque s’est arrêtée en 2009
Le modèle en expo a Lyon de couleur blanche avec un intérieur rouge est chez un proche en France et immatriculée en France, la seule à ma connaissance