’56 Pontiac Star Chief Cab – Custom à 1 million !
par Thierry Houzé | 13 septembre 2022 | Street |
Dans les 50’s, quand tu roules dans une caisse qui s’appelle Pontiac Star Chief, tu deviens le king du parking. A l’époque les ricains viennent de sauver le monde et au pays de l’oncle Sam c’est l’abondance, avec pour premier symbole de la réussite, la bagnole qui se veut toujours plus grosse, plus puissante, plus chromée… quitte à faire le concours de celle qui sera la plus impressionnante.
Oui ben aujourd’hui, l’abondance, c’est fini ! Ok ? Enfin pas pour tout le monde. Car le proprio de cette Pontiac Star Chief a voulu se faire plaisir, et pas qu’un peu. En effet, le gars n’y est pas allé de main morte et a investi 1 million de Dollars pour faire de son Star Chief cabriolet l’un des plus hallucinants qui ait foulé l’asphalte américain.
Bien entendu, notre Star Chief n’a plus grand chose à voir avec c’qu’il était en 56 alors qu’il sortait des lignes de la GM. D’autant plus que le gros cabriolet avait été entièrement restauré quelques années avant de changer de main et de se retrouver dans les ateliers de Customs by Kilkeary, un spécialiste de la discipline comme il y en a tant aux USA. Sachant que souvent, les meilleurs d’entre eux ne sont pas forcément situés au sein des mégapoles américaines, mais paumés dans des villes bien moins glamours que L.A ou Miami. Là, c’est au fin fond de la Pennsylvanie, au sud de Pittsburg, que la Pontiac s’est retrouvée mise complètement à nue.
Attention, avec ce genre de projet, on dépasse le niveau de la restauration pour tomber dans celui de la reconstruction. En gros, les gars conservent la caisse et tout le reste est refait, modifié, amélioré, préparé… je vous laisse continuer la liste.
Tout part d’un châssis Roadster Shop Fast Track avec double triangulation à l’avant, multibras à l’arrière et moyeux de Corvette C6. Les suspensions sont composées de combinés airride RideTech ShockWave associés à un réservoir et une gestion AccuAir. Une fois passée en géométrie variable, c’est Wilwood qui se charge du freinage avant de la camoufler derrière des jantes EvoD en 9 x 20″ et 12 x 22″, forgées sur mesure pour reprendre le look des enjoliveurs vintage, mais en plus viril !
L’équipe de Customs by Kilkeary lui greffe ensuite un V8 Chev LS assemblé par Don Hardy, rhabillé mais surtout, strocké en 418 ci, shooté par un compresseur Whipple, gavé par une double admission d’air et une injection Holley Dominator, libéré avec une ligne Magnaflow… ‘fin le gazier plein comme un oeuf pour envoyer 876 ch aux roues arrière via une boitoto TCI 4L80E et un différentiel à glissement limité d’origine Ford Racing. De quoi faire fondre les boudins en moins de temps qu’il ne m’en faut pour l’écrire !
Une fois la base prête, on habille. La caisse est revue dans les moindres détails. On frise le style art déco ! Certains panneaux sont refaits en alu. Les chromes sont étincelants. Les pare-chocs sont revus, les feux déplacés et modifiés pour recevoir la trappe à essence. Le pare brise est shopé et une robe Blue Glasurit est réalisée sur mesure par BASF. Les détails sont aussi nombreux que ce que la finition est parfaite…
Et ça continue dans l’habitacle réalisé par Shusta Interiors. Du cuir chocolat s’étend des sièges au tableau de bord en passant par les panneaux de portes et la console centrale. Pour le reste, c’est chrome, moquette épaisse bleue nuit et des éléments usinés dans l’alu signés CCTek alors que l’instrumentation vient de chez Dakota Digital.
Avec ce cabriolet Pontiac Star Chief, oubliez le 400 m… même si il serait capable d’en poutrer plus d’un, l’objectif, c’est vraiment de claquer des rétines et d’afficher des specs impressionnantes à tous les étages. En gros, avec une telle gueule, ça aurait été con d’y coller un 4 cylindres de 100 ch ! Pour le reste, en 2019, il a été finaliste au Goodguys Custom Rod of the Year, puis sélectionné dans le Top 10 au SEMA Battle of the Builders, a gagné le Shades of the Past Fabulous 5 et le Detroit Autorama avant d’être invité au NSRA Builders Showcase… ça calme !
« Pour un million t’as plus rien. »
Si une vielle caisse posée par terre plus neuve que neuve.