Sortez les Ray-Ban, coiffez la casquette des Yankee et tant qu’on y est, laissez dépasser la moquette pectorale…! Pour la musique, c’est à votre guise tant que c’est du George Michael ou du David & Jonathan ! A moins que vous ne préfériez les vocalises en pistons majeur d’un V8 Ferrari en Dolby Surround ?! Oui, parce qu’aujourd’hui, on va prendre l’air !
Il y a quelques semaines, mon poto Stephane m’offrait un petit tour en 360 Modena Spider, sous un soleil de plomb et sur des routes provençales sinueuses à souhait. Aujourd’hui c’est sa remplaçante qui vient poser ses gommes sur De l’essence dans mes veines, la F430 Spider.
La F430 a révolutionné la catégorie qui fut un temps, celle des berlinetta Ferrari. Elle poussait le concept à son paroxisme, en offrant des performances qui égalaient celle de la diabolique F40 ! Sacrilège maranellien, oser rendre et proposer une « entrée de gamme » aussi performante qu’une ancienne Supercar, reine de la marque ! On appelle ça l’évolution des races poussée par les innovations qu’offre le temps et la technologie !
Quoiqu’il en soit, la F430 jouissait en position centrale arrière, d’un V8 de 4.3 l capable de tutoyer les 9000 trs pour balancer une cavalerie de 490 canassons (Quand la F40 en proposait « seulement » 478 !). Ca en faisait juste 100 de plus par rapport à la 360 Modéna qu’elle venait remplacer… Tu parles d’une cure de vitamines !
Niveau gueule, la diva prenait du muscle en troquant des lignes rondes et douces, pour celles d’une bad girl adepte du free fight ! Inspirée de la Enzo, elle faisait l’unanimité aussi bien en terme de beauté que de sportivité… L’habitacle rompait avec les habituels assemblages approximatifs, les éléments qui se gondolent avec le temps, les voyants qui s’allument sans raison apparente ou les commodos qui se mettent en grève aléatoire… cette qualité qui vous rappelait que Ferrari faisait partie du groupe Fiat ! Non, avec la F430 c’est carbone, cuir tendu, électronique avant-gardiste, bouton alu et tout ce qu’il fallait pour vous flatter et montrer que la marque était rentrée dans un nouveau millénaire…
Les perfs aussi lui ouvraient les portes au monde des supercars, aidées par une boite F1 qui tire aussi vite qu’une Kalachnikov… Avec plus de 310 km/h et un 0 à 100 expédié en tout juste 4 secondes, ça positionnait la Féfé au sommet de la catégorie… le temps que les concurrents dégainent ! Et dans cette catégorie, ça dégaine très très vite aujourd’hui !
Niveau efficacité, c’est du niveau d’un scalpel, une ventouse à bitume, un aimant à trajos… C’est du lourd ! Pour valider chacune de ses sportives, Ferrari officialise son level par le religieux chrono à Fiorano. La F40 bouclait un tour en 1’29 »60… La F50 en 1’27… la F430 l’imitera… mais avec 10 ans d’écart !
Bien sûr, ils lui ont enlevé le toit, pour l’affubler d’un patronyme Spider… qui n’a rien à voir avec un guignol en collant bleu et rouge qui grimpe aux murs et joue à Tarzan ! Non, chez Ferrari, Spider, c’est le vent dans les cheveux, les moustiques sur les dents, les oreilles au milieu d’un concert philharmonique composé de pistons, soupapes et arbres à cames ! Ca dépote les esgourdes et vous fend la tronche d’un sourire qui s’efface au bout de plusieurs jours.
Encore une fois, somptueusement capturée par l’oeil de Julien Froc, qui a su mettre en avant cette F430 qui s’est mise sur son 31 pour nous, surtout lorsqu’elle s’habille en Grigio Silverstone et ce cuir bordeaux !
© Julien Froc pour De l’essence dans mes veines
M’en rappelle de ce shooting… voiture exellente pleine de vie et une franche impression qu’un deuxième moteur s’active que ce soit en G qu’en sonorité quand on s’énerve sur la pédale de droite !!! Superbe article j’adore ton boulot !
Ca tombe bien, j’adore le tien :p
Grigio Silverstone ? les photos donnent l’impression d’un Grigio Nurburgring voire titanium. Peut-être les filtres apposés.