Les Muscle Cars dans les années 70, elles avaient conservé le V8, mais perdu les chevaux qui allaient avec ! Comme toutes ces pseudos stars de télé réalité misant sur un physique attirant mais comptant avec le Q.I d’un macaque mort ! La Camaro n’a pas fait exception à la règle… alors du coup, quand on joue qu’avec la gueule, on finit en Lowrider… Et c’est pas mal non plus !
Aux States, ils mettaient des chevaux pour faire des burn ou taper du 1/4 de mile. Mais il existe aussi une autre école, tout aussi cool dans son genre, celle du Lowrider. La manière trouvée par les Chicanos de rouler en vieilles caisses tout en se faisant remarquer. Peintures pailletées, intérieurs flashy, suspat’ hydrauliques, roues à rayons… le style s’est imposé petit à petit pour devenir une tendance renommée.
De son coté, la Camaro, c’est la réponse tardive de Général Motors pour venir concurrencer la Ford Mustang. En effet, quand Ford présente son pony car en 64, l’état major de la GM regarde cette « sportive » abordable d’un air narquois, en pensant que la formule ne prendra pas, et que personne ne voudra de ce petit coupé.
4 mois après sa sortie, Ford a déjà assemblé et vendu 100.000 Mustang… et chez GM, on est déjà un peu moins euphorique… l’ambiance s’est vachement tendu depuis ! La tension est vive à Détroit et il serait temps de répondre, en faisant mieux… mais le chrono tourne, il faut faire vite.
C’est comme cela que nait le projet XP836 surnommé « Panther ». La voiture est simple et repose sur des lignes pures et plutôt basiques. Et justement, son charme vient de sa simplicité. Le châssis est basé sur celui de la Nova et les blocs, repris dans l’énorme gamme GM, sont revus pour gagner en puissance et coller à l’esprit de la voiture.
Le 26 septembre 66, Chevrolet présente celle qui va s’appeler Camaro… et Ford réagit aussitôt. Camaro n’est pas loin de camaron, qui signifie crevette en espagnol… Il n’en faut pas plus pour se moquer de la nouvelle venue, en disant qu’il s’agit probablement d’une nouveau type de crevette. Chez Chevy, on réplique qu’effectivement, il s’agit d’un animal, mais d’un « petit animal méchant mangeur de mustang »… La guerre est déclarée.
La Camaro va trouver sa place et ses fans pour devenir une références des Muscle. Mais voilà, en 71, le 1er choc pétrolier rentre dans la danse, le prix du pétrole s’enflamme et les « grosses cylindrées » en sont les 1ères victimes. On commence à parler d’économie de carburant et les moteurs sont petit à petit bridés histoire de vanter leur conso plutôt que leur puissance.
Pourtant la Camaro survivra, jusqu’en 2002 avant de disparaitre du catalogue. Elle fera un retour fracassant en 2007, présentée officiellement sous les traits de Bumblebee dans Transformers.
Maintenant cette génération de Camaro post 70’s, reste une bonne base pour de la prépa velue, du swap de tueur ou, comme dans ce cas, un passage en Lowrider. C’est ce qu’a fait Kenny Harrison, un infographiste qui vit en Nouvelle Zélande. Son quotidien, il le partage au volant de sa Camaro de 78.
La tôle est remuée par un V8 de 305ci (5.0l) sur lequel il greffe une admission Edelbrock, un carbu Holley 600cfm, un allumage plus moderne, et une nouvelle ligne transformée en Sidepipe. Au niveau suspat’, tout est passé en hydraulique. Et aux 4 coins, des Roadster 56 batons en 7×13′ avec enjoliveur chromé d’Impala. Les boudins sont des Travel Star en 155/80/13 avec liseret blanc.
Au niveau de la caisse, le capot est celui d’une Z28, tout comme les prises d’air sur les ailes avant. La grille de calandre est simplifiée, et le tout est recouvert d’un vert pailleté tandis que le toit et le coffre reçoivent une déco centrale orange et mauve.
Enfin l’habitacle n’est pas en reste avec des sièges en velours matelassé et des plastiques peints en vert, du chrome et du gros son pour se la jouer cruising avec un bon Cypress !
Après qu’on aime ou pas, c’est propre et ça permet à ces muscle bridés de trouver une nouvelle identité… qui leur va plutôt bien.
© The Motorhood