On vous l’a dit et redit, le Spring Event cette année manquait de françaises. Mais l’impression que j’ai eu était même qu’il était sous occupation allemande. J’ai aperçu au moins une Golf de chaque génération, des Audi de toutes les époques (de l’Audi 100 C1 à la S3 berline actuelle en passant par un TTS Mk2), une ou deux Porsche et bien sur des BMW en veux-tu, en voilà… Donc il faut dire ce qui est, la première fois que je suis passé devant la VW Bora de 99 de Jilian, je n’ai pas du tout remarqué cette petite berline verte. Jusqu’à ce qu’elle démarre.
Pour être franc, je pensais que c’était un TDI. Oui, il y a quelques diesels au Spring Event. Des gars qui roulent beaucoup, des gens qui ne souhaitent que le style sur leur auto, et d’autres avec des raisons plus ou moins valables. Mais là n’est pas le sujet, puisque de diesel aujourd’hui, il n’est pas question (j’ai regardé Star Wars hier). Quand Jilian a tourné sa clé, ça a fait « BROOOOOOOAAAAH ! » Alors ? Quoi qu’y a sous ce capot ?
Un 2.3L VR5 bien sûr ! Alors pour que les choses soient claires une bonne fois pour toutes avec ce bloc (ça marche aussi pour le VR6), Volkswagen a beau l’avoir commercialisé sous l’appellation V5, ce moteur n’est pas un moteur en V. Les cylindres ont bien 15° d’angle entre eux, mais il n’a qu’une culasse, et chaque maneton ne reçoit qu’une bielle. C’est un hybride entre un V et un bloc en ligne. Rien à voir donc avec un V5 Honda (qui lui s’apparente plus à un V4+1) par exemple.
Bref. Ce petit détail réglé, revenons-en à notre Bora. Elle a reçu une petite reprogrammation pour passer de 150 à 170 cv, et surtout, principale coupable de ce délicieux vacarme, une demi-ligne d’échappement en inox réalisée par un artisan. Du moins c’est ce que Jilian nous a dit, mais je le soupçonne d’avoir soudé deux tubes vite fait au fond d’un garage obscur. C’est que vous allez voir qu’y est pas toujours très clair le Jilian… Quoi qu’il en soit, le montage fait le job. Nos oreilles s’en souviennent encore.
Difficile à cacher, la Bora est montée sur AirRide. C’est sûr qu’une fois posée au sol, elle a une autre gueule non ? En plus de ça, elle a reçu un kit US complet. Donc tous ses joncs sont chromés, ce qui met en valeur le vert de la carrosserie. Et les feux blancs viennent de chez Hella (le premier qui pense à la blague de « Hella elle l’a » se verra recevoir l’intégralité du kit AirRide de la Bora dans un orifice intime). Pour les jantes, c’est encore une histoire qui pue la Mafia. Ce seraient des jantes de Jaguar faites sur mesure, avec voile en inox et centre en alu brossé. Comment se sont-elles retrouvées sur sa Bora ? Jilian prétend les avoir troquées contre des sièges, mais on ne le croit qu’à moitié.
L’intérieur a été revu avec des sièges Recaro de Golf GTI et du cuir Porsche. Le levier de vitesse a visiblement beaucoup aimé ça, puisqu’il exhibe désormais avec fierté ses 50 cm ! Jilian assure qu’il ne s’en sert que pour passer les vitesses. Mouais… On a quand même repéré des traces de lubrifiant dessus. Mais la plus belle pièce de l’intérieur reste le volant en bois. Il est magnifique et change tellement du plastique noir de chez VW ! Là pour le coup, pas de faute de goût. C’est splendide tout simplement.
Pour la petite histoire, on aurait pu ne pas la voir sur le Spring car Jilian a bien failli perdre la roue arrière droite en trajet. Trois goujons de roue qui pètent sur l’autoroute, ça doit faire un drôle d’effet. Ça explique peut-être la tache sur le siège conducteur…
Jilian a tenu à remercier ses potes et son crew (les Roll in Ground) pour leur aide dans son projet. On aura d’autres pépites en provenance de chez eux à vous faire découvrir pour notre part. On remercie Julien pour son temps et sa bonne humeur ! On félicite également Ti Ti et Char Ly pour les clichés.
© DLEDMV Char Ly & Ti Ti