Il y a des gars qui rêvent sur des Trabant ! Oui… En même temps, quand vous saurez que Rémi trouve Susan Boyle sexy, plus grand chose ne vous étonnera. Enfin, comme disait ma grand mère : « Quand on a faim, on mange ». Quoiqu’il en soit, la Trabant reste quand même le symbole de l’ex Allemagne de l’est… et au passage, une caisse qui, comme toutes les autres, peut s’avérer sympathique !

Bien entendu, pour trouver une Trabi sympathique, il faut un chouill’ lui faire subir une p’tite cure de testo. Ah oui, faut pas déconner, y’a que des talibans atteints de « youngtimerite aigüe » qui peuvent trouver du charme à une Trabi d’origine. Enfin, vous savez comme ils sont maintenant… Ils trouvent indélicat d’en modifier une, mais pour rien au monde n’en voudraient une dans leur garage. Ah ben attendez, rouler en Trabant, c’est quand même moins classe qu’en BX Leader ou en Fiat Regata !

Nous, la Trabant on l’aime bien, mais totalement mutée en sleeper ou en engin de destruction massive. De toute façon, avec presque 3 millions d’exemplaires sortis des usines de Zwickau, il doit encore en trainer un dans chaque terrain vague allemand ! Parait que dans la forêt noire, tu secoues un sapin et il tombe une Trabant !

En tout cas Maximilien il en rêve depuis qu’il a 20 ans ! Oui, on ne sait pas c’qu’il s’est passé, mais quand ses potes collaient des photos de Ferrari Enzo, lui il ne jurait que par la petite berline est-allemande, aussi basique et simple qu’une boite de conserve et tout juste plus puissante qu’un Peugeot 103 ! Mais tout comme la Cox, la 2CV, la Fiat 500 ou l’Austin Mini, c’est une voiture populaire qui séduit les foules et se vend comme des petits pains.

Du coup, quand Maximilien met la main sur la Trabi de ses rêves, il ne tarde pas à la remettre au gout du jour… du moins, comme il la veut lui. Et il a bien raison. Le petit bicylindre deux temps de 594cm3 et refroidi par air, respire désormais à travers un filtre à air sport et une ligne inox sur mesure. Tout l’intérieur du bloc est poli (Bonjour, merci, s’il vous plait… enfin le bazar quoi !) et un volant moteur allégé vient lui donner un peu plus de… vélocité ! Maximilien n’a pas jugé utile de passer l’engin au banc… mais d’origine, la 601s affiche 26 ch. Je laisse votre imagination faire le reste !

Pour freiner les ardeurs du gazier, Maximilien a adapté des disques de Golf 1 GTi à l’avant et les tambours d’une Polo 86c à l’arrière. Il a ensuite revu les suspat’ en modifiant les lames de ressorts à l’avant pour rabaisser de 100mm et en passant l’arrière en mode « Aaron Kaufman »… comprenez par là, couper 60mm aux ressorts ! Enfin, il a collé 4 roues Smoor Roadster en 7 et 8 x 13′, accompagnées de pantoufles de 175/50.

Mis à part les cerclages de phares chromés, la caisse a juste été refaite en conservant son look 100% d’origine. Seule la robe grise est désormais issue du nuancier Ferrari ! Comme quoi, ce n’est pas parce qu’on a des origines modestes et populaires, qu’on ne peut pas s’habiller en haute couture italienne !

Et c’est pareil dans l’habitacle. Tableau de bord de 600, volant Trabant Rally et sellerie sur mesure. Comme il n’avait pas réellement l’intention de s’aligner au départ d’un 400m ou d’un time attack, mais plutôt de cruiser différemment le code à la portière, Maximilien a équipé sa Trabi d’une copieuse sono, avec dans le coffre, un caisson Emphaser, un ampli Audio Lightning avec condo’ Hifonics… J’espère pour lui qu’il a renforcé les charnières !

Il n’empêche que Maximilien a redonné vie à une Trabant… qui en dehors de son aspect historique, peine à trouver sa place. Donc au final, c’est 1000 fois mieux de les voir rouler comme ça, plutôt que de se désintégrer au fond d’un champ… ou au sommet d’un sapin !

© THG Mag