Mon premier veut dire oui en russe…. Mon second veut dire toujours oui, mais en allemand. Enfin mon troisième est le 1 en japonais… Mon tout est une Charade ! Oui, vous avez deviné (Bah, vous avez lu le titre aussi !). La Daihatsu Charade, celle de Gregoire. Et vous vous doutez que si elle était d’origine, j’aurais eu du mal à savoir c’que j’aurais pu vous raconter. Mais celle là, pour finir sur De l’essence dans mes veines, elle est une peu spéciale… beaucoup même !
A la base, la Charade GTti, elle fait partie de ces bombinettes pas super impressionnantes, mais totalement délirantes et amusantes. Un petit 4 pattes excité au turbo, à la culasse 16 soupapes et au poids plume. Une formule qui servait d’école de pilotage, mais surtout, diffusait du sourire… Pas la peine de prendre des risques, ni de jouer aux pseudos pilotes, une courbe, un virage, un rond point et la magie opère, sans mettre en jeu son papier rose !
Bien que joueuse, pétillante et basique dans sa définition, cela ne l’empêchait pas d’être aboutie. Bon, la finition est aléatoire, le train avant souvent dépassé, le cul cherche parfois à passer devant, enfin en même temps, nous sommes en 87, et la puce sous testo affiche 810 kg… C’est 40 de moins qu’une 205 Gti 1.6, avec sous le capot, un 3 cylindres 12v turbalisé qui développe 105 ch. Donc niveau pompelup, c’est plutôt sympa, surtout avec les charges du turbo à l’ancienne… savez, le truc qui déboule sans préavis ! Le tout dans les ronflements d’un demi flat 6, rythmé par les pschit de la turbine.
Sachez pour l’anecdote, et votre enrichissement culturel, que la petite Daihatsu a même servie de base pour un partenariat avec De Tomaso. En 85, ils ont même poussé le vice jusqu’à développer une 926R avec un moteur central arrière pour décrocher l’homologation en GrB pour la saison 87… Mais l’arrêt de la série mettra fin aux illusions de Daihatsu et De Tomaso en compet’. Mais ceci est une autre histoire…
En attendant, celle qui nous intéresse aujourd’hui, dort dans le garage de Grégoire. Et de suite, il s’est dit que le potentiel pouvait donner quelque chose de sympathique. Un turbo, un poids réduit… Facile d’en mettre plus d’un côté et d’en enlever de l’autre.
Justement, au niveau du gazier, il reçoit sa cure ! Radia’ d’eau alu sur mesure avec thermostat réglé à 87°. Admission libre, turbo IHI RB51 VQ17 refroidi par huile et eau, qui souffle à 1 Bar, et est accompagné d’une wastegate réglable. Les injecteurs viennent d’une Mazda RX7 FC, la dump est une HKS SSQV3 Black Edition. L’allumage passe désormais par des câble Magnecor et les bougies sont sont des NGK Premium. Enfin toutes ces calories s’échappent à travers une ligne Blue Flame 2,5″ full inox.
Et ça continue sur le châssis… Les amortos sont signés Bilstein B4 avec des ressort PI Performance en -60 et -30. Les butées viennent du catalogue Bridgestone. Gregoire a installé des barre anti-rap’ avant et arrière Ultra Racing ainsi que des barres stab’ DRS. Les silent blocks sont passé en Powerflex. Enfin, aux 4 coins, des jantes alu Keskin KT3 Solar Black Edition en 8×15′ sont chaussées en Kumho KH17 en 175/50. Avec ça, oubliez le côté brouillon et taillez la trajo’ comme la bavette !
Bien entendu, Gregoire ne s’est pas arrêté en si bonne voie. Une fois le bloc et le châssis revus, il passe au poids et lui faire subir une cure de diète et la puce perd 40 kg dans l’affaire.
Bon, récapitulons. Avec 810 kg d’origine, on tombe maintenant à 770. Et sous le capot, les 105 ch ont donc reçu le coup de clé magique et sont désormais rassemblés dans un aras de 150 ch pour 180 Nm (130 Nm d’origine). Avec un Rapport Poids / Puissance qui passe de 7,71 à 5,14, y’a de quoi changer la donne… dites vous juste qu’un Boxster S de 2000 a le même RPP !
Avec un tel level, Gregoire a modifié quelques bricoles dans l’habitacle… Volant SRacing Vintage Black Limited, moyeu Momo, pommeau et poignée de frein à main DIY, une barre centrale, un extincteur et la batterie qui a migré dans le coffre. C’est propre, efficace et ça n’tourne pas en rond !
A l’arrivée, Gregoire s’est monté un engin original et complètement débridée (Pour une japonaise…!). Capable même de surprendre des missiles plus péchus qui le toiseraient de haut avant de se retrouver condamnés à ne pouvoir admirer que son derrière !
En tout cas nous, grâce à Gregoire et au talent de Diablo Photography, on peut l’admirer de tous les côtés… profitez, c’est rare !
Autant elle est plaisante en présentation d’origine, autant là… Mais chacun ses goûts!
L’efficacité avec des flancs tendus sur des jantes de 8, j’imagine même pas.
Il en reste tellement peu, je trouve que c’est vraiment dommage!
Un descente de turbo Camskill et la ligne Blue Flame donnaient déjà 118cv à la mienne.
Gaffe à la boîte qui à la longue n’encaisse plus le surplus de chevaux et dont la 4ème et 5ème sautent en grosse accélération….
Gaffe aussi au vilebrequin, talon d’Achille de la voiture et totalement introuvable.
Note à l’auteur, 105cv, c’est la génération suivante en 1.6 atmosphérique GTI, la GTti dont on parle c’est 101cv d’origine.