Cette caisse, du pur viol oculaire, elle a fait vingt fois le tour du net lors du SEMA Show de l’année dernière. Et alors que beaucoup se sont simplement contentés de regarder des images, j’me la suis mise sur l’oreille en attendant d’en savoir plus, sur elle et sur Casil Motors, les géniteurs de cette Ferrari 328 GTS aussi violente que superbe….
Par où commencer ?! Casil Motors ça vous parle ? Oui voilà, ça pour regarder les images y’a du monde, mais c’est quand même dommage de ne pas chercher à en savoir plus… m’enfin pour ça, faut être un peu curieux et prendre un peu de temps, le temps de chercher et de lire. Quand j’ai vu cette Ferrari 328 GTS exposée sur le stand de Toyo Tires lors de l’édition 2018 du SEMA Show, je pense avoir eu la même réaction que beaucoup d’entre vous. Belle, racée, violente, posée… les adjectifs se sont bousculés au portillon !
En tout cas, pour Casil Motors, cette Féfé c’est un peu la vitrine de leur savoir faire et de c’qu’ils veulent faire ! La BB3X8FDP est sensée être la première d’une liste de 30 voitures, toutes des 328 GTS ou GTB qu’ils ont l’intention, à l’image de Singer pour les Porsche 911, de restaurer pour leurs clients tout en leurs proposant un service complet de personnalisation… pensez bien qu’avec autant d’ambition, il fallait s’taper un gros coup de pub… et j’pense qu’ils ont largement réussi leur coup avec cette 328 shootée au sol !
La caisse est entièrement revue… au niveau esthétique, elle adopte un kit complet composé de nouveaux pare-chocs, d’une lèvre inférieure avant, d’un capot, d’ailes plus larges et d’un aileron de type ducktail. Le tout est carbone et kevlar, comme ils l’étaient sur la 288 GTO.
Un diffuseur deux parties en alu vient compléter le cul de la bête. De chaque côté, les rétros en carbone sont inspirés de ceux de la 458 GT3. Le T Top du toit targa est lui aussi en carbone. Les anti-brouillard reprennent eux aussi le look de la GTO. Enfin elle est couverte d’un teinte grise appelée BB328.
Après, en fonction de l’épaisseur du paquet de cash, tout est réalisable… Casil propose même de passer les quelques parties métalliques restantes en noir, de les polir voire carrément de les remplacer par du magnésium ! Pour les badges et emblèmes du cheval cabré, c’est le client qui choisit… tout comme la couleur.
Le traitement se poursuit dans l’habitacle. Baquets Bride vintage en cuir, volant Momo, habillage alcantara sur le ciel de toit, panneaux de portes, tableau de bord couvert de cuir… enfin oubliez la finition d’origine et les mauvais plastiques qui gondolaient avec les années. Le peu de métal qui reste peut être poli, peint ou bien recevoir des placages carbone ou là aussi, en magnésium !
Au niveau du châssis, tout a été revu, modifié et adapté pour accueillir un kit airride accompagné de son réservoir et d’une gestion Accuair E-Level Management. Enfin le tout est renforcé par des barre JRZ. Le freinage désormais signé Willwood, se cache derrière de magnifiques Rotiform DNO bronze matt en 9.5×7′ devant et 12,5×18′ à l’arrière. Elles reprennent le dessin des roues de la Ferrari 330 P3 et peuvent être passées en 3 parties, en échange d’une liasse supplémentaire !
Enfin, le coeur de l’italienne a lui aussi reçu son lot de remise en forme. Le V8 3.2 l atmo reçoit une nouvelle culasse avec admission par ITB de chez Weber. Il est gavé par une injection électronique Bosch K-Jetronic gérée par un KMS MD35 réglé aux petits oignons. Le refroidissement est revu à la hausse et pour finir, une ligne complète inox vient faire hurler le V8… Au final, le gazier envoie 400 ch sur les roues arrière et coupe à 9200 trs !
Quand on voit le résultat, le pire qu’on souhaite pour Casil Motors c’est qu’ils deviennent pour la Ferrari 328 ce que Singer est pour la Porsche 911. Du restomod sur 328, pour en faire un sorte de 288 GTO sur air, certains diront que c’est moins recherché que les créations de Rick Dickinson… Enfin, nous on s’en branle, parce que cette Ferrari 328 signée Casil Motors, elle fracasse quand même bien la rétine !