Certains mesurent leur importance à travers le regard des autres. Pathétique vision engendrée par une faiblesse d’esprit et une manque de personnalité manifeste. Heureusement, d’autres savent apprécier sans avoir besoin de briller… C’est finalement ça le plaisir, savoir apprécier les choses à leur juste valeur en fonction de ses gouts, en s’en battant complètement de ceux des autres… Et la Peugeot 403 Cabriolet, elle répond parfaitement à cette notion.
La Peugeot 403, une berline populaire aussi sobre que simple qui débarque en avril 55, et qui n’a foncièrement pas le physique d’un top model, même si cela ne signifie pas qu’elle soit totalement dénuée de charme. Elle répond à la demande de l’époque puisque les clients Peugeot attendaient des voitures sérieuses et robustes.
Un an plus tard, Peugeot décide de proposer une version ouverte. Le dessin a été confié à Pininfarina. On peut se dire que le styliste italien n’a pas fait de grande révolution… car visuellement la voiture perd sa portière arrière et son toit au profil d’une toile rabattable sous un couvre capote. Pas de quoi en faire un chapitre !
Pourtant, malgré les apparences, notre sage berline a subit bien plus de modifications que ce qu’on voit… Les caisses étaient modifiées par Peugeot, 10 par 10… Pour compenser la perte du toit et renforcer la caisse, la voiture reçoit des doubles longerons recouverts d’une tôle. Les portes ont été rallongées tout comme le coffre et les ailes arrière afin que la caisse s’adapte à l’empattement d’origine sans que suppression des portes arrière ne vienne pas donner un profil déséquilibré. Le pare brise a été choppé de 3 cm pour élancer la ligne. Les anti-brouillards sont intégrés aux clignos. A l’arrivée, il ne reste plus beaucoup de pièces communes au cabriolet et à la berline, si ce n’est le capot et la face avant.
Dans l’habitacle, à part la sellerie cuir, rien d’autre ne vient déconcentrer le conducteur. Grosso modo, en guise d’équipement, il n’y a… rien ! Boite à gants, manivelle pour les vitres, l’aération de l’habitacle et basta. Et en guise de radio, tu chantes !
Tout pour que le pilote puisse rester concentré sur sa conduite… enfin, avec un 4 cylindres cubant 1.5 l pour 58 ch, y’a plus de quoi profiter du paysage plutôt que de jouer à tailler la trajo !
Voilà, la Peugeot 403 cabriolet, c’est l’objet idéal pour un road trip touristique sur les départementales en direction des vacances. Pendant que les teubês se sucent les pare-chocs dans les bouchons autoroutiers pour aller jouer à la merguez sur des plages bondées de claquettes – chaussettes ! Non le 403 cabriolet, c’est p’tites routes, p’tits restaux, apéro, et chambre d’hôtel improvisée une fois la nuit tombée. C’est la liberté égoïste…
Ou alors vous vous collez un vieil imper’ sur le dos, un mauvais cigare aux lèvres et vous allez jouer au détective, comme Columbo qui a popularisé aux USA la Peugeot 403 Cabriolet. Il roulait dans une modèle de 1960, bien rincé, immatriculé « California 044 APD ». Aucun des véhicules proposés par la production n’avait séduit Peter Falk… Il repère la 403 garée sur un parking des studios. Elle deviendra la voiture du lieutenant Columbo, aujourd’hui aussi célèbre que le personnage.
Pour l’anecdote, sachez que Peugeot n’a jamais commercialisé la 403 Cabriolet aux USA. Une légende raconte qu’il aurait s’agit de la voiture de l’acteur français Roger Pierre… et qu’il l’aurait amenée avec lui lors d’un séjour de l’autre côté de l’Atlantique. Peter Falk aurait dont remarqué la voiture, rencontré Roger Pierre et l’acteur français serait donc rentré sans sa 403…
Quoiqu’il en soit, la 403 Cabriolet, c’est ce genre de caisse qu’il faut savoir apprécier sans tomber dans les préjugés à la con. Surement une façon de retrouver des saveurs oubliées… Reste plus qu’à en trouver une, car Peugeot n’en a vendu qu’un peu plus de 2000 exemplaires.
© RM Sotheby’s
J’aimerais transformer ma403 berline en cabriolet
Avoir des cotes , plans et la certification de pouvoir l’homologation pour la France
faites-moi des propositionsGrand Merci a selui qui me répondra.