Zagato Mostro by Maserati – Le Néo-Rétro Level 600 !
par Tim | 1 février 2020 | #Pere Motor, Racing |
Qu’on se le dise, les italiens savent manier l’automobile comme une œuvre d’art. Et des carrossiers comme Zagato, il ne s’en compte que quelques-uns, et sur les doigts d’une seule main ! En Italie on trouve aussi Maserati, des V8 Ferrari, et beaucoup de passion. Surtout quand l’un décide de réinterpréter la 450S de l’autre…
Et c’est au concours d’élégance de la Villa d’Este que Zagato présente en 2015 – à la surprise générale – cette caisse dans la catégorie concept cars et protos. C’est aussi à nos yeux l’une des plus belles caisses de la décennie, et vous connaissez notre objectivité légendaire ! Comme vu plus haut, cette Mostro by Maserati est la réinterprétation moderne de la Maserati Coupé Zagato 450S dite « Mostro » qui courut au Mans en 1957. Avec son V8 de 400ch, la belle accrochait à l’époque 320 km/h dans les Hunaudières avec Stirling Moss au volant ! Du coup ils ont fait quoi Zagato en 2015 ?
On prend les mêmes et on r’commence ! Sauf que là, de Maserati ne vient que le groupe motopropulseur. La coque en fibre de carbone est réalisée par le belge Gillet (connu pour sa Vertigo) qui intègre aussi le V8 4.2L issu de la Gran Turismo, ainsi que les trains roulants et tutti quanti. Bref, l’affaire est livrée roulante chez Zagato pour la partie carrosserie.
La caisse, comme durant les fifties, est conçue comme une caisse de course. C’est Norihiko Harada qui est missionné pour l’affaire, à qui ont doit aussi la DB7 Zagato. Les lignes sont donc résolument tirées du passé avec une influence moderne.On ne dispose pas du vocabulaire technique pour décrire la ligne, en dehors du fait qu’elle est incontestablement somptueuse, c’est vraiment une œuvre d’art.
Mécaniquement en dehors du V8 de 460 ch non-officiels, on retrouve aussi une architecture transaxle (moteur à l’avant, boîte/pont derrière) qui favorise la répartition des masses. La boîte est une 6 vitesses semi-auto de Gran Turismo, les trains sont à double triangulation et le dedans est réduit a sa plus simple expression (j’avais les mêmes buses de ventilation sur ma panda !!), deux baquets, un écran en guise de tableau de bord, et de quoi piloter.
L’énorme aileron de course est là pour plaquer le cul de la caisse au sol à haute vitesse, favorisant l’aérodynamisme mais tranchant un peu avec le style raffiné du monstre. Les vitres sont fixes en dehors des ouvertures « course » pour aérer l’affaire, les portes s’ouvrent en élytre et tout ça repose sur un set de belles jantes en 19 à écrou central.
5 exemplaires furent produits, tous destinés à des collectionneurs. Autant vous dire qu’en croiser une sur circuit va être aussi courant qu’une vierge à la Jonquera. Elle restera l’une de ces caisses de rêve au même niveau qu’une Alfa Romeo Disco Volante (sur base 8C) qui ne ressortira que lors de salons. Dommage, car avec le potentiel de l’affaire, on aimerait bien l’entendre hurler plus souvent…
© Carbuzz, Wheelsage & Supecars.net
Pour moi l’une des plus belles voitures, elle m’a fait rêver et ça continue. Par contre pour moi l’aileron AR est de trop et nuit à sa ligne
Ici nous approchons la ligne absolue allant de la l’Alfa Canguro à l’Alfa 33 Stradale….quand on veut du néo-rétro il y pire références sans oublier la Piper GTT des années 70 !!
Foi de designer…j’abonde dans cette ineptie qu’est cet horrible aileron arrière qui casse la fluidité de la ligne et que peu, très peu de propriétaires n’utiliseront jamais…même sur circuit !!
Mais apprendre que la base roulante provient d’une Gillet Vertigo me glace et me ravi aussi…quoi, quoi D’Allara n’était pas disponible pour offrir une structure carbone existante?? j’en souris… j’ai bien connu dans les années 70 Tony Gillet et son fidèle sponsor Frank Helmer jeans!!
J’ai eu une belle lecture toute à la hauteur de cette belle zagato!