La passion, ça peut se transmettre au fil des générations. Prenez le cas de Niklaus… A force de passer des années, les fesses posées sur la banquette arrière des Ascona familiales qui se sont succédées, il a bien fallu qu’une fois le permis en poche, il roule lui aussi en Ascona, mais pas n’importe laquelle…

Je suis fan de ce genre d’histoires, elles donnent une âme aux différents morceaux de tôle qui ornent DLEDMV. Depuis sa plus tendre enfance, Niklaus a usé ses guêtres à l’arrière de diverses Ascona qui se sont succédées dans le garage de ses parents, jusqu’en 87 et l’arrivée de la nouvelle Vectra qui allait remplacer le coupé bleu qui faisait le bonheur des promenades dominicales familiales sur les routes de sa Suisse natale. Mais Niklaus ne le perd pas de vue puisqu’il fait désormais le bonheur d’une jeune fille.

Au printemps 1995, l’Opel disparait… Après quelques jours d’angoisse ponctués de nuits blanches, Niklaus se décide d’aller se renseigner auprès de cette fille et apprend que l’Ascona a été reprise en échange d’une voiture flambante neuve. Par bonheur, le concessionnaire ne s’est pas encore débarrassé du coupé. Il ouvre donc les négociations avec ses parents qui finissent par céder. Le 1er Avril 1995, le coupé Ascona bleu retrouve alors le garage familial !

L’année suivante, il obtient le permis, et s’attaque aux modifications. D’abord un jeu d’ATS en 8×13 ET 1 (C’est important !), ensuite un spoiler plus viril d’origine Opel et enfin, un discret becquet Irmscher sur le coffre. Mais en 97, victime d’un manque d’expérience, ou d’une plaque de verglas, il se sort au volant de son Ascona ! Commence alors un long travail de remise en état qui finalement, se transforme en une totale et complète restauration. En effet, lors du démontage, il se rend compte que les soubassements et certains éléments commencent à se faire bouffer par la rouille !

Du coup 60% de la caisse passent au neuf, la carrosserie et le châssis sont entièrement refaits avant de recouvrir le tout d’un Avensis blau du plus bel effet (Origine BMW). En y étant, le bloc est remplacé par un 2.0 l gavé aux carbus simple corps, et la ligne est celle d’une Gr A. Le train avant est neuf, les freins prennent l’air pour se ventiler et le pont arrière reçoit un différentiel. Une boite 5 est adoptée et révisée. Certaines pièces reçoivent un traitement polish ou chromé ! Les liaisons sont confiées au duo Koni – Mattig pour abaisser le centre de gravité, rentrer les ATS dans les ailes, limiter le roulis et coller à l’asphalte.

Histoire de finir le tableau, Niklaus s’occupe également de l’intérieur. Il installe 2 baquets Recaro qui reçoivent, tout comme le reste de l’habitacle, une sellerie neuve et termine avec un volant Sparco.

Plus tard, c’est un 2.4 l 8 soupapes qui va prendre place sous le capot. Ce sont 150 ch nourris par 2 Weber 45 double corps, et une boite à air signée K&N, qui s’énervent dans les tours pour remuer la tonne de l’engin.

Une histoire de gènes familiaux qui ont aussi touché son frère qui n’est autre que le boss du Wingeier AG en Suisse. Koikessekecé ? Une entreprise qui n’en a pas l’air ! Puisqu’il s’agit d’une équipe de potes très pros, qui s’amuse (Avec le plus grand professionnalisme !) à modifier, préparer et coursifier les Opel vintages et young qui hantent les routes suisses, Ascona, Manta, Kadett… Leur spécialité ? Le swap en 2.0 l ou 2.4 l, pour ensuite virer leurs modernes injections et les remplacer par de bons vieux carbus tout en restant street legal. Sachant que nos voisins doivent composer avec des règles d’homologation plus draconiennes que les nôtres !

Quoiqu’il en soit, DLEDMV trouve sa place au delà de nos frontières et j’en profite pour remercier toute l’équipe du Wingeier et Niklaus… Un sacré bande de férus du Blitz, qui ont gardé une bonne dose de super dans leurs veines !

© Wingeier Motorsport