Quoi de mieux pour arpenter les routes sinueuses qui bordent la Méditerranée, qu’une version stradale échappée des spéciales de rallye ? Moderne 4RM turbo ou vintage propu atmo ? Ok, pour aujourd’hui, ce sera la propu, mais pas n’importe laquelle !
La Stratos a permis à Lancia de remporter 3 titres consécutifs en championnat du monde des rallyes en 74, 75 et 76 … Sans compter des titres nationaux, ceux en Coupe FIA ou encore son titre européen en Rallycross en 76. Et on ne parle pas de sa carrière sur circuit en catégorie Silhouette ! Son truc à elle, c’est les courses … Et pas celles au supermarché du coin !
Mais pour pouvoir poser les roues dans ces différentes disciplines, il lui fallait son ticket d’entrée … L’homologation qui s’obtenait en proposant une version stradale, une routière qui fut construite à 492 exemplaires.
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Mis à part que l’ADN de la course coule dans les durites de la Stratos. Quand ses concurrentes sur les spéciales descendaient d’un modèle routier, la Stratos fut la 1ère voiture commercialisée, étudiée avant tout pour le rallye, puis adaptée à la route, et ça, on le retrouve forcément dans son caractère. Esthétiquement déjà, une grenouille dessinée par Bertone, courte et trapue qui laisse deviner sa légèreté, même à l’arrêt. L’empattement est aussi court qu’une jupe estivale, gage d’une agilité sans faille (Ce qui n’est pas forcément le cas pour la jupe !). D’ailleurs, une Stratos ça ne se conduit pas, ça se pilote, même pour aller chercher le pain ! Et d’autant plus si le boulanger est situé à 25 bornes, au fin fond d’un petit village Alpin ! Il est cependant conseillé d’être équipé de capteurs sensoriels fessiers aiguisés et de réflexes du même niveau. Le cul aurait tendance à enrouler même au ralenti, que ce soit au lever de pied, au freinage en appui, ou simplement quand vous ouvrez la fenêtre ! J’exagère peut être un peu, mais tous ceux qui ont eu la chance d’y poser leur derrière, de caler la jambe gauche contre le vide poche de portière étudié pour recevoir un casque, et de connaitre la position de conduite spécifique au sportive des 70’s désaxée entre le volant, les pédales et les fesses, vous le diront ! Cette caisse, c’est une école de pilotage, déroutante au 1er abord, mais une fois le mode d’emploi compris, d’une efficacité redoutable ! Comme toute italienne caractérielle, il faut prendre le temps de faire les présentations avant de lui faire ses avances … Sinon elle vous colle une droite et vous met dehors sans préavis !
Sous le capot, et situé en position centrale arrière, on trouve le coeur de la bête. Un V6 de 2,4 l 12 soupapes qui faisait déjà le bonheur des Dino 246 GT et GTS, fort de 190 ch, largement suffisant pour les 980 kg de la frêle barquette. En course, en fonction des règlements, il sortait 272 ch en 12v, passait en 24v pour développer 320 ch ou encore, en Gr5, se voyait accompagner d’un turbo KKK pour devenir une brute de 560 ch.
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Bon alors … On va faire un tour ?
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