Pas besoin d’être énormissime ou monstrueusement puissante pour être digne d’intérêt et entrer au Panthéon du sport auto aux côtés des légendaires Ford GT40, Ferrari 330 P4, AC Cobra, Lancia Stratos ou autres Porsche 917. Non, la Fiat 600 Abarth 1000 TC fait tout juste plus de 3m, pèse 568 kg et développe 112 ch ! Mais c’est un concentré de sportivité !
La Fiat 600, c’est le symbole de l’essor économique italien après la seconde guerre mondiale. Apparue en 55, elle tirait la gamme vers le haut en remplaçant la Topolino, le temps qu’une microscopique 500 fasse son entrée 2 ans plus tard. Le concept était simple, identique à celui de la Renault 4cv, un petit moteur situé à l’arrière, un habitacle simple et une fiabilité à toute épreuve. Il n’en fallait pas plus pour en faire un succès qui s’écoulera à presque 5 millions d’exemplaires.
La 600 allait aussi inaugurer une autre gamme. Celle qui allait avec pour logo un scorpion. En effet, c’est par elle que Fiat et Abarth débutaient leur collaboration qui allait devenir un véritable phénomène sportif.
En 1939, un autrichien du nom de Karl Abarth fuit le nazisme pour aller se réfugier en Italie. En 1945, il en prend la nationalité et devient Carlo Abarth. En 46, il aide son ami Ferry Porsche à développer un réseau de distribution pour sa nouvelle marque de voitures sportives. En 49 il lance son officine après avoir tenté de fabriquer une monoplace avec Piero Dusio, fondateur de Cisitalia. Il a récupéré quelques châssis et pièces, s’installe à Milan et lance Abarth & Co qui se spécialise dans la fabrication de pièces perf pour divers marques et modèles. En 56, il se rapproche de Fiat histoire de profiter du réseau du constructeur, qui y trouve également son compte en proposant à Abarth de développer les versions sportives de sa gamme.
Abarth étudie donc des kits, censés augmenter la cylindrée des 4 cylindres de la marque, accompagnés d’arbres à cames plus pointus, des carters plus volumineux, des admissions et échappements retravaillés. La magie prend, les puces italiennes se transforment en petites bombes vives et agiles, misant sur leur légèreté.
C’est en 67 que l’Abarth 1000 TC fait ses 1ers tours de roues. Nonobstant la compacité de l’engin, cela n’empêche pas le sorcier d’aller chercher des watts en utilisant des méthodes à la pointe de la technologie. Culasse radiale, chambres hémisphériques, grosses soupapes, 2 carbus Weber double corps 40mm, régime à 8200 trs… tout ça pour une petit 982 cm3. 112 ch pour seulement 568 kg, la puce est une véritable boule de nerf capable de taper des pointes à 212 km/h ! Fin 60’s, elle va animer sa catégorie au championnat d’Europe de voitures de tourisme, en frottant du pare-choc avec la Mini et son 997 cm3 préparé par un autre sorcier, britannique celui là, un certain John Cooper. En 71, la classe passe à 1300cm3, Abarth est contraint de retirer ses 1000 TC.
Alors pour notre plus grand bonheur, voilà 2 vidéos de cette bombinette aussi mignonne que sympathique ! Enjoy…
Nicoca Nicolas
pal mal deja le 600 four d’origine tourne pas mal ! j’imagine la
Tintin Dessaigne
Ah ah le scorpion furieux !
Un joujou extra