La Mini fait partie de ce genre d’engin où, après quelques centaines de mètres à son volant, il se passe quelque chose… Oui, le genre d’engin qui vous rappelle qu’une caisse n’a pas forcément besoin d’une puissance délirante pour vous filer la chair de poule. M’enfin, quand on en trouve une avec un T4 sous le capot et plus de 300 bourrins… on dit pas non non plus !

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Comme souvent, avec ce genre de projet, on est plus dans le domaine du proto. Un châssis tubulaire sur lequel on vient greffer un bloc velu et des trains roulants surdimensionnés pour encaisser, puis on finit par habiller le tout d’une robe sympathique… soit on fait un monstre, soit au contraire, on joue sur l’innocence d’un truc gentil et mignon qui forcément, va cacher le réel potentiel du bazar… Casimir en mode serial killer !

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Bon vous l’aurez compris, avec la Mini qui débarque aujourd’hui, on est plutôt sur la 2ème méthode. Même si au niveau esthétique, on peut se douter que la puce doit cacher des entrailles pas trop conventionnelles. Quoiqu’elle camoufle vraiment bien son jeu… impossible de savoir que les portes sont en carbone, les vitres en polycarbonate et le capot en fibre. Après des kits larges et musclés, accompagnés d’un diffuseur, sur une Mini, c’est relativement commun dans l’milieu de la prépa. P’tit détail qui tue, les poignée de porte carbone viendrait d’une Aston V8 Vantage… Ca changera rien niveau perf’, mais le vendredi soir, sur le parking du Castorama, ça peut valoir un Top 10 !

Si on se penche sur l’habitacle, on se dit que là aussi, finalement, c’est quand même bien copieux… Arceau, baquets Renault Sport, frein à main hydraulique, du carbone de partout, boitier Apexi, tableau de bord et console sur mesure avec commutateurs, volant en peau retournée et combiné digital racing Dash2. Ha ça sent la course là !

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Même chose au niveau du châssis, avec triangles superposés, combinés horizontaux, freinage signé Willwood qui comprend des étriers 4 pistons, des disques montés sur bols alu, le tout cachés derrière des jantes Compomotive Turbo 3 parties en 8×13′, chaussées en Yoko A048R de 175/50/13. Leur couleur orange tranche avec le blanc de la caisse, et encore un détail, leur centre est emprunté à des canettes de Stella Artois !

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Bon avec tout ça, vous pensez bien que le gazier doit envoyer du pâté ! Du coup, on soulève le capot avant et raté, il a migré à l’arrière, dans un treillis métallique. Il s’agit du 4 cylindres 1.9 l turbo de la Volvo S40 T4 qui, d’origine, développe déjà 200 ch. Mais voilà, ici, son collecteur est modifié pour recevoir un Garrett GT2560R, l’admission vient de chez Apexi, les injecteurs d’une Audi S3, la pompe passe en gros débit, et toutes les périphéries sont revues et améliorées. La boite est celle de la T4 avec volant moteur allégé et embrayage renforcé, accompagnée d’un différentiel Quaife.

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Au final, on peut tabler sur un bon 300 ch hors taxes… pour un comportement qui doit se rapprocher de celles d’un Superkart ! Alors même si, à mon avis, ce proto s’éloigne de l’esprit Mini qui veut qu’avec pas beaucoup, on peut déjà en avoir assez, il faut quand même saluer le boulot et sa réalisation top niveau ! Sachant que le projet aurait couté la modique somme de 350.000 €… 

© Matt Woods Photography