Quand on parle des Volvo 850 sportives, on commence à avoir le regard qui brille en pensant immédiatement aux pompes à feu qu’étaient la 850 T5 et 850 T5R… mais il y en a eu une autre, la dernière, l’ultime, la plus puissante et la plus poussée mais aussi la plus rare. La Volvo 850 R… Celle qui allait servir de bouquet final et accessoirement, me servir de daily pendant 4 ans !
On n’affiche pas souvent nos profils persos sur DLEDMV ( A part Tim et Rémi qui de temps en temps déblatèrent sur leur us sexuels un peu… spéciaux ! Mais le sujet n’est pas là…). Enfin, là on reste dans la bagnole. Et quelle bagnole ! En tout cas, elle m’a marqué pendant plusieurs années. De part sa gueule, ses perfs, son style mais aussi… sa conso ! La Volvo 850 c’est un paradoxe sur roues. Une caisse de déménageur qui a su se forger une image sportive grâce à son 5 cylindres turbo et son engagement en BTCC. Oui, Volvo a posé ses couilles là où beaucoup auraient hésité, voir n’auraient même pas eu un soupçon d’idée ! Et la Volvo en BTCC, on en a parlé à plusieurs reprises déjà… Dans cet article, celui là, et aussi ici.
Bien, maintenant que les retardataires ont rattrapé les autres, reprenons. En BTCC la 850, qu’elle soit en break ou en berline, restait en atmo. Elle misait sur un 5 cylindres 2.0l qui sortait 280 ch à 8000 trs. Mais pour courir en BTCC, pas besoin d’homologation spécifique comme c’était le cas avant en Gr.A ou Gr.B. Donc ne voyez aucun rapport de cause à effet entre les versions routières et celles de compet’. Du coup la chronologie est importante pour la compréhension de la stratégie du constructeur suédois.
92, Volvo dévoile la nouvelle 850 qui doit redynamiser et rajeunir l’image du constructeur et séduire le marché américain. Pari osé, même si Volvo peut s’appuyer sur l’image d’un constructeur de voitures premium fiables, modernes et très solides… même s’il vaut mieux ne pas hésiter pour l’assurance de votre Volvo !
En 94, la 850 débarque en BTCC avec TWR. En parallèle, afin de capitaliser sur l’investissement, Volvo commercialise la T5. Son 5 cylindres 2.3l reçoit le renfort d’un turbo et développe 225 ch que les roues avant réussissent à canaliser. La recette prend, surtout que la suédoise affiche un look de rugbyman, carré et musclé. Le succès est au rendez-vous. En tout cas plus que sur circuit…
95, en BTCC, Volvo remplace le break par la berline. Après le coup marketing, la marque passe donc aux choses sérieuses et commence à gagner des courses. Pour la route, c’est la même chose. La T5-R voit le jour sous la forme d’une série limitée à 2500 exemplaires. Seules 3 couleurs sont couleurs sont au catalogue (Jaune, noir et vert). Quant au 5 cylindres, il gagne un overboost qui le fait passer de 225 à 240 ch et de 300 à 330 Nm pendant 30 secondes. Le grand méchant look est toujours au rendez-vou et la T5-R se vend comme des p’tits pains suédois !
Enfin contrairement à ce que beaucoup pensent, l’histoire ne s’arrête pas là car la T5-R va accoucher d’un modèle à part entière, la 850 R. Elle débarque dans les concessions en 96 et sera commercialisée jusqu’à l’arrêt de la production de la 850 l’année suivante. En fait la R gagne un turbo plus gros et perd l’overboost, elle affiche désormais 250 ch, mais surtout, les roues avant reçoivent l’aide d’un différentiel.
Les perfs sont de haut niveau avec un 0 à 100 qui passe sous les 7 secondes. Il faut 15 secondes à la briques pour passer la barre des 400m et 12 de plus pour franchir le kilomètre. Sur la route, le différentiel fait tout ce qu’il peut pour encaisser les charges de couple et négocier avec les gommards pour qu’ils gardent de la motricité. Les sensations sont là, avec une poussée bien présente, un châssis qui tient le pavé, le tout fièrement installé à bord d’une armoire ! C’est là le feeling paradoxale que vous donne la 850 R, un peu l’image d’un commandant de Boeing 747 lancé sur la route. Et justement, en parlant de Boeing, on peut aussi comparer les consommations des 2 ! Car le 5 cylindres turbo est un méchant qui a besoin de s’abreuver… souder la pédale, et vous entrez dans le monde des 30l… D’ailleurs quand vous roulez en 850 R, vous ne dites pas que vous avez fait une pointe à 200, mais une pointe à 28 litres !
L’histoire avec ma R s’est arrêtée il y a 1 an à cause d’un pseudo professionnel aussi sérieux qu’abruti (Je vous en parlerai un jour…) ! Elle a alors eu la chance de se voir offrir une 2nde jeunesse par un aficionado de la marque et est partie pour des jours plus heureux en Bretagne. Parmi toutes les caisses que j’ai eu, ma Volvo 850 R est surement celle qui m’a le plus marqué et qui me manque le plus…
© Swedish Metal via Anton Funseth
Hubert
Déjà vu lol
J’ai vu la même ce week-end, elle est tout le temps garer au pied de la cathédrale, elle est super propre il a fait teinté les vitres et elle claque, la prochaine fois je fais une tof, ça doit être un passionné, parceque avant au même endroit il y avait toujours une T5 jaune, manifestement il est passé au niveau supérieur avec la 850 R
Fabrice Simeone
Vincent Samsonon
Bonjour
Comme vous dites c’est celle qui marque le plus, j’en ai une depuis 3 ans que j’ai entièrement restaurée niveau châssis, mécanique et carrosserie. J’ai eu une S70R et une 855 T5r yellow cream mais ma préférée sans exception est ma 855 R 🙂
Mon paternel en a acheté une neuve en 96, grise anthracite, jantes anthracites, cuir alcantara beige et ronce de noyer. Ce serait marrant que ce soit celle en photo en bas d’article!
Salut Thierry ! Je te confirme elle se porte bien ton ancienne 850 R! En pleine santé. Merci pour cette article très sympa.
Hooooo, envoie moi des photos 😉
Comment peut on poster des photos?
Désolé, ce n’est pas possible.
Ou alors, envoyez la nous par mail à l’adresse suivante : contact@delessencedansmesveines.com
J’ai trouvé son surnom: le buffet plein !