Si vous êtes un habitué de De l’essence dans mes veines, le Buggy Manx ne doit avoir plus aucun secret pour vous, qu’il soit en version courte ou longue. Un bout de Californie sur roues. Eh bien sachez que du côté de Corbeilles-en-Gâtinais dans le Loiret, il y a aussi eu un gars qui s’est dit que des Buggys pouvaient avoir leur place de notre côté de l’Atlantique… Ok, c’est moins sexy que les plages de Santa Monica, mais un Buggy LM, c’est fun aussi.
Quand je suis tombé sur ce gros scarabée vert, posé sur l’herbe, à l’écart des rutilantes sportives exposées à quelques mètres, je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire. Au moins parler d’elle, la pauvre, les gens lui passaient à côté comme si elle était invisible ! Alors que niveau pompelup, un Buggy LM c’est vraiment cool.
LM, c’est juste les initiales de son créateur, Landois Michel. Après un début de carrière professionnelle chez René Bonnet où il exerce son talent de spécialiste en moulages de plastiques et polyesters, il s’éxile dans le Loiret, monte sa SOVRA ( SOciété de Vente et Réparation Automobile) et commence à travailler à son compte en réalisant des manèges et des éléments de voiture, en se spécialisant dans la réparation des coupés Djet. Rapidement, il est contacté par Tecno, une société italienne qui construit des monoplaces et des karting, qui lui demande de sous-traiter la fabrication des coques.
Nous sommes à la fin des années 60, et la sortie du film : « L’affaire Thomas Crown » va faire découvrir un engin tout droit venu de Californie. On y voit Steve McQueen piloter un Buggy Manx sur une plage déserte. L’engin est motorisé par un Flat 6 (Merci GB 😉 ) de Chevrolet Corvair qui lui donne des ailes (Oui, il est rouge !).
Il n’empêche qu’il n’en faudra pas plus pour donner des idées à certains bricoleurs du dimanche, mais surtout, à Michel Landois à qui on vient demander de réaliser ce genre d’engin appelé Buggy pour le poser sur des châssis de Cox, comme aux States. A tel point que notre businessman, surpris par la demande, décide de développer son propre kit, qu’il va réussir à homologuer pour laisser le choix au client d’acheter soit un kit que le client assemblera sur un châssis Cox et avec le moteur de son choix, soit une voiture déjà montée, motorisée et prête à immatriculer. Le Buggy LM1 est né.
Forcément, avec une telle offre, les concurrents ne résistent pas et le LM1 se fait un nom et une grosse réputation dans le milieu du Buggy français. D’ailleurs le succès donne des idées à Michel Landois… qui commence à proposer d’autres modèles, d’autres kits, qui n’ont plus grand chose à voir avec le côté fun de son Buggy. Puis en 80’s, la mode commence à s’estomper, obligeant SOVRA à proposer de transformer des R5 et Peugeot 104 en cabriolets. Mais bon, le succès n’est pas au rendez-vous, les ventes baissent et l’euphorie des 70’s est loin derrière. Michel Landois décide alors de se recentrer sur le Buggy LM1. SOVRA tiendra doucement mais sûrement jusqu’au milieu des 90’s quand Landois cèdera l’entreprise à son expert comptable, dont l’ambition sera de proposer une vraie voiture. Il abandonne l’idée de se servir d’une base de Cox à restaurer, se tourne vers VW au Mexique où la Cox est toujours fabriquée et commercialisée, et finalise un partenariat pour acheter des ensembles châssis / moteurs neufs. La presse s’emballe, la voiture est aboutie, freine et tient la route… enfin elle ne la quitte pas au 1er virage ! De toute façon, même avec 610 kg sur la balance, son 1.6l de 46 ch ne sont pas là pour en faire une sportive mais juste l’emmener à 120 km/h. Le fun est bien là… mis à part que la mayo ne prendra pas. SOVRA coule à la fin des 90’s et le LM1 sombre avec elle. Une autre société essaiera de relancer la production, mais ce ne sera qu’un pétard mouillé…
Le paradoxe dans tout ça, c’est qu’aujourd’hui, un LM1, un vrai, avec sa carte grise, c’est devenu culte et les prix se sont envolés. Il n’est donc pas exagéré de dire que la LM1 est devenu avec le temps le Manx français… et c’est un sacré compliment.
© DLEDMV via Titi
Le moteur de la Corvair est un flat 6 de mémoire.
Hormis ce point de détail, toujours un plaisir de lire ces articles sur des voitures décalées.
Exact, je corrige de suite pour que le V6 puisse passer en Flat 6.
Merci GB d’avoir levé cette coquille, et pour ta fidélité 😉
bonjour
je recherche un buggy lm1 court.
Pouvez-vous m’aider?
bJR,j’ai un buggy LM 1 court de 1973 à vendre !
Bonjour
J ai vendu en 1981 mon LM 1 vers Toulouse, j aimerais bien savoir s il est encore en vie.
Il était vert pailleté…..
Bonjour Raymond,
Sans quel état se trouve ton buggy? Carte grise?
Quel motorisation?
J’ai eu un lm1 en 1973 avec un 1600 cc mono carbu.
Je regrette de l’avoir vendu !
Je suis un nostalgique!
Merci de ton retour avec photos si possible.
Je suis de Reims
Cordialement
Jean-Claude
Bonjour ! Je cherche un lm1 court en 4 places. Si vous avez cela vous pouvez m’envoyer un mail à terrassementdupicsaintloup@gmail.com
Merci, Cedric
J’ai un buggy avec LM sur l’avant. Il est de 1971 mais cette mention LM ne figure pas sur la carte grise. Est-ce un LM ou pas ? Comment savoir