Dans la culture custom et hot rod, il y a les incontournables, avec entre autres, le Deuce ou Ford 32, le Willys 40’s, le Mercury 51, les trucks, la Lincoln Continental… et celui qui débarque aujourd’hui, le coupé Ford 51, surnommé Shoebox. C’est vrai que de base, y’a pas d’quoi s’taper l’cul par terre… C’est une bonne berline qui a troqué le côté sexy contre la simplicité et le côté fonctionnel… Mais heureusement,Bruce Leven est passé par là…

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Chaque année au SEMA, des prix sont distribués pour chaque voiture qui a marqué l’édition, en fonction des sponsors, des thèmes, des styles… A force, on finit par ne plus rien y comprendre, puisque chacun y va de son Award ! Mais au delà de toutes ces distinctions qui ne flattent que ceux qui les attribuent, le public retient surtout les mêmes voitures, et final, c’est l’Award des petrolheads qui marque chaque édition.

L’année dernière, vous devez vous rappeler de ce bestial BMW 3.0 CSL qui avait braqué tous les projecteurs sur lui. Pourtant, comme à chaque édition du SEMA, le level est partout, dans un swap, une gueule, un détail… Mais le problème c’est qu’à force, on ne sait plus où donner de la tête, et on finit par passer à côté de certains engins démentiels. C’est un peu ce qui est arrivé à ce coupé Ford 51 qui prend sa revanche… Et ce n’est pas plus mal car au moins, une fois isolé, on peut bien profiter de l’engin. 

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Il faut savoir que ce coupé est devenu une légende du SEMA en remportant le Goodguy Gold Award et le Gran Tursimo Award en 2016 et le Goodguys Builder’s Choice Awards en 2017, plus d’autres prix dont le très convoité ROY… Rod Of the Year 2017 !

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Le virus, Bruce l’a chopé tout petit alors qu’il admirait dans les magazines les photos du coupé 50’s de Ron Dunn. C’était en 53… Oui à peine acheté, ce cher Ron avait entrepris de modifier sa Ford avec un droppage de 5 pouces et une ligne simplifiée. Une robe rouge Carmin métal et des pneus à flancs blanc venaient achever le très jeune Bruce qui se promettait alors qu’un jour, lui aussi il aurait son Shoebox ! Il lui faudra attendre 60 ans.

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Enfin rassurez vous… entre son rêve de gosse et le moment où il a craqué pour cette Shoebox, il a connu une carrière de pilote et a monté son écurie, Bayside Disposal Racing, remportant même les 12h de Sebring en tant que pilote et manager en 87 et 88. 

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Pendant que Bayside Disposal Racing s’occupe de préparer des Porsche engagées en IMSA GT, Bruce confit la partie carrosserie à Wicked Fabrication, qui en plus de remettre en état les voiture du team, prépare également des caisses custom pour ses clients. Ce n’est pas une surprise que Bruce, une fois son écurie revendue, ait décidé de revenir chez ses anciens partenaires, avec son coupé Ford 51.

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L’objectif était de lui donner un air de Touring Car européen, aussi bien techniquement qu’esthétiquement. Du coup, Bruce n’a pas lésiné, le train avant et les longerons sont commandés chez Art Morrison. Le reste du châssis est fabriqué par Wicked Fabrication. Speedway Engineering  se charge de réaliser une suspat’ sur mesure, les freins sont pris dans le catalogue Willwoood et pour finir, 4 roues en magnésium Novi en 16′ viennent remplir les ailes.

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Sous le capot, un V8 Lincoln 368ci alimenté par une injection électronique Hilborn spécifiquement mise au point. Il hurle à travers une ligne inox sur mesure et envoie la cavalerie composée de 375 chevaux sur les roues arrière à travers une boite Borg Warner T5. 

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Niveau carrosserie, la caisse est donc droppée de 5′. Oui, je ne parle pas des ressorts, ni d’un top chop, mais bien de la caisse, tu rapproches le bas et le haut ! Tout est ensuite lissé, l’arrière est retouché pour obtenir un profil plus dynamique. Les ailes sont adaptées, tout comme le capot et le coffre.  

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Vous lister tous les détails qui habillent la voiture pourrait nécessiter la rédaction d’un bouquin ! Le taff et la finition de l’engin sont juste délirants. On est dans l’orfèvrerie mécanique où rien n’est laissé au hasard. L’échappement latéral, les sangles de fermeture du coffre et du capot, les rétros d’origine Talbot, même pour la couleur, Bruce est allé piocher dans le nuancier de la Mercedes 300 SL. 

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Enfin dans l’habitacle, ne vous imaginez pas à voir baisser le level ! Si ce n’est que l’inspiration s’est orientée vers l’aviation tout en gardant l’esprit d’une voiture de course… Tôle rivetée, sièges baquets vintage à la sellerie sur mesure noir et marron. Chrome, bois, moquette beige, touches de tôles peintes couleur caisse, pédalier… c’est à tomber par terre ! 

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Et p’tit détail, mais cette caisse n’est pas un show car ! Vous ne croyez quand même pas que Bruce a attendu 60 balais pour se limiter d’admirer la caisse de sa vie sous une cloche en verre ?! 

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© John Jackson & signatures éventuelles