Si je vous dis Shelby, vous pensez de suite à la Cobra, la Daytona, la GT40, les Ford Mustang Shelby… Le nom du Texan est éternellement associé aux monstres américains les plus impressionnants, aussi bien sur la route que sur circuit. Sauf que dans les 80’s, le nom a fait un come back avec la Shelby GLHS, et c’était avec Chrysler…
A la fin des 80’s, Chrysler commercialise des voitures économiques aussi excitantes qu’un album de Chantal Goya ! Dans la grande famille, on retrouve la marque Dodge et sa Omni… Derrière ce nom venu d’une profonde inspiration, on retrouve la Talbot Horizon.
De son côté Shelby, qui a doucement été mis sur la touche par Ford, continue de produire ses Mustang Shelby jusqu’à la fin des 70’s, où Lee Iacocca rejoint le groupe Chrysler. La relation entre les deux hommes a débuté avec la GT40, c’est Lee qui est allé chercher le préparateur Texan. Leur collaboration s’est rapidement transformée en amitié forgée par une admiration respective. Quand Iacocca quitte Ford pour rejoindre Chrysler, Carroll le suit, devient consultant pour Dodge et, commence à partir de 1983, à signer les versions sportives du constructeur mais aussi, à proposer des kits aussi bien esthétiques que mécaniques.
En 85, Dodge propose à Shelby de se pencher sur le cas de l’Omni. Carroll va alors lui greffer un 4 cylindres 2.2l atmo de 110ch, ou turbo de 146 ch. Les suspensions et les freins vont être revus. Alors que Dodge est sur le point de la baptiser Coyote, Carroll va finalement imposer le nom de GLH (pour « Goes Like Hell ») et GLHT (Avec le turbo). Mais il voulait en mettre plus, bridé dans son élan par les pontes de Dodge qui voulait qu’avant tout, la GLH reste économique, au bien à acheter qu’à utiliser !
Furstré, Shelby attend 86 pour passer le cap ! Il passe alors commande de 500 Dodge GLH noires. Il leur colle un kit aéro et des stickers argent pour les rendre plus agressives. Le 4 cylindres est shooté aux hormones avec de nouveaux injecteurs, une admission modifiée, l’arrivée d’un intercooler et une nouvelle gestion. Plus agressive, la GLHS affiche 175 ch.
Shelby passe ensuite le châssis en Koni réglables et les jantes sont des Shelby Centurion en 6×15′ chaussées en Goodyear Eagle Gatorback de 205/50. Au niveau perfs, sachez que la brique signée Shelby était capable d’aller rivaliser avec la Porsche 944 ou la Mazda RX7 !
7 ans après la Sunbeam Lotus, Shelby allait refaire le coup du préparateur anglais avec la GLHS. Les 500 modèles s’écoulèrent rapidement, à tel point qu’en 87, Shelby relancera une production de 1000 voitures, accompagnées de deux autres modèles, la Lancer et la CSX. Mais ceci est une autre histoire…
© Mecum
C’est marrant de voir que l’horizon a été développée avant le rachat de Simca par Peugeot, sous l’ère Chrysler et qu’elle finit sa carrière chez Chrysler. Et maintenant Chrysler fait partie du groupe Stellantis…
Bonjour Monsieur !
Bravo pour votre érudition automobile !
Je pensais m’y connaitre, mais à chaque article, j’en apprends un peu plus !
A Poissy, dans le musée de l’Aventure Peugeot, il y a un proto,
c’est une Talbot Horizon, avec un moteur de Lotus, 2,2 L, 16 s
Cela date, je pense que le moteur était en position centrale arrière.
A l’époque pour rouler tous les jours, j’avais une Horizon EXD qui venait de Suisse.
C’était la motorisation de la 305 Peugeot Diesel.
Merci de nous faire partager vos connaissances !
Un grand salut !
J’ai halluciné quand je suis allé au States..
Il y en avait partout..le pire c’est que j’en possédais une à l’époque !
Je connais le passé Talbot/ Chrysler ainsi que Sunbeam..
Mais, je ne savais pas que Shelby y avait porté attention !
En France, Maurelec s’était également penché sur la mécanique..
J’ai eût également une Samba sympa montée av moteur 104 ZS..ça allait plutôt bien..!
En France, le modèle sportif était la GLS..avec un 1.8l..double carbu Weber..
Et les modèles 1307 ou 1510 ..
On en parle..
N’empêche..pff..ça devait salement le faire cette préparation moteur !
Pourquoi on y a pas eût droit en France ?