Ah Zagato et Aston Martin… Une histoire entre un designer et un constructeur qui dure depuis près de 60 ans. En 2002, c’est à la DB7 que l’officine italienne s’est attaquée, pour faire de cette caisse un collector a peine présentée. On appelle donc Père Motor pour causer de tout ça…
Aujourd’hui vous l’aurez compris les potos, c’est pas de caisses claquées au sol avec des swaps salaces dont on va parler. Oubliez la bière et le burger, car quand on appelle Père Motor en général, c’est plus pour causer histoire, élégance, caviar, petits-fours et champagne. Avec le p’tit doigt levé siouplait !
Ce qui est cool ici, c’est que la caisse en question – m’enfin sa base – on la connaît plutôt bien puisqu’on vous a présenté celle d’Hedi ! Ça va donc être sympa de jouer au jeu des 7 différences entre la Zagato, et la Vantage. Bon, y’a quand même un peu plus 7 différences.
On va commencer par « il était une fois »… Il était une fois, en 2001, au concours de Pebble Beach. De l’élégance, oui, et il a fallu que dans le jury se retrouvent le PDG d’Aston de l’époque, Ulrich Bez (allez-envoyez les vannes bande de crados !) et Andrea Zagato, petit-fils de Ugo et accessoirement le DG de Zagato. Autour d’une coupette de Dom Pérignon, les deux hommes se sont dit que ça pourrait être cool de remettre le couvert des collaborations passées, afin de sortir une caisse à tirage limitée.
Comme vu plus haut, la base c’est donc la DB7 Vantage et son V12 de 6.0L avec sa boîte manuelle. Sauf que le régime Zagato, fait perdre du poids, gagner une finesse de ligne, et des chevaux. Ah ouais, c’est mieux que Weight Watchers ! 60 kg de gagnés, 21 cm plus courte, et 20 ch de plus. Côté style, on retrouve une grosse calandre à l’avant, clin d’œil a la DB4 Zagato, et un arrière complètement retravaillé. Feux ronds, échappement intégré dans le pare-chocs, lunette arrière et pavillon complètement remodelés, on est sur du très haut niveau.
Le travail de la team Zagato dirigée par Norihiko Harada et dans laquelle se trouvait un certain Henrik Fisker est vraiment spectaculaire. Le résultat donne une caisse plus agressive, plus moderne aussi, car avec cette grosse calandre, la DB7 ressemble beaucoup aux V8 Vantage (dont le designer sera un certain Henrik Fisker…), DB9 et DBS qui arriveront.
Plus ronde et attirante (comme quoi mesdames, c’est pas incompatible !), la Zag’ est aussi plus performante et sportive. Le V12 sort donc 440 ch, ils transitent à travers la boîte 6 sans modifs mais le pont est retouché, tout comme les freins et les suspates qui sont renforcées. Des jantes spécifiques 5 branches sont également proposées exclusivement sur la Zagato.
Dedans on est plus sportif aussi. Exit les places arrières puisque la garde au toit a été réduite, le bois peut faire place au carbone et la sellerie se fait plus exclusive. Bon, « plus exclusive » ne veut pas forcément dire « de bon goût » mais ce qui semble kitchissime aujourd’hui était hyper tendance il y a presque 20 ans.
Malgré 200 commandes, seulement 100 DB7 Zagato ont été produites, mais 99 ont été vendues, 1 modèle est resté au musée Aston Martin. Autant vous dire que aujourd’hui, une DB7 Zagato ne court pas les rues, mais en cherchant bien, vous pourrez en dégoter une pour faire différent au Cars and Coffee du dimanche !
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