BMW 325i en S62 – Parce que 8, c’est mieux que 6 !
par Rémi | 13 juillet 2020 | Street |
Parfois, tu roules en BMW 325i, et tu t’emmerdes. Tu trouves le M20 un peu mou, tu as envie de quelque chose de plus pêchu… Alors tu swap en M50. Ah ! Ça va mieux, il y a plus de patate, ça crache un peu plus, mais t’es toujours pas satisfait… Alors tu choppes un coup de sang, et tu re-swap, cette fois en S62. Hus ! Avec deux cylindres de plus, cette fois-ci, ça devrait le faire…
Ah ! Le S62 ! Sacré gazier quand même ! Je garde un souvenir ému de mon dernier contact avec ce bloc… Il consommait à peu près autant d’huile que de sans-plomb et crachait une fumée bleue très tendance. Mais peu importe, passons à autre chose… (Je mets des private joke dans mes articles si je veux !). Le S62, si vous ne le connaissez pas sous son nom de code, c’est le V8 4.9L qui remue le cul des M5 E39 et de la sublime Z8. Donc autant vous dire que ce gros V8 ne devrait pas avoir trop de mal à déplacer une 325i… Mais ça ne sera surement pas suffisant pour effrayer la 325i philosophe de la dernière fois…
Après que cette petite E30 a reçu (oui, on utilise bien l’indicatif après « après que », le saviez-vous ?) son nouveau cœur, il a fallu mettre à niveau le reste. On a donc gardé la boîte six rapports de M5 E39, puis on y a collé un différentiel à glissement limité pour ne pas vaporiser les gommes arrière de la 325i au premier coup de gaz. Vous me direz, au moins cette fois-ci, la fumée serait blanche. Bon OK, j’arrête… Pour être bien sûr que personne ne continue de penser que six pistons continuent d’œuvrer sous le capot, une ligne full inox et sans cata a été installée. Ça va gronder plus fort que papa !
CAtune (quelle typographie à la con…) s’est occupé de fournir les combinés qui permettent de poser la voiture plus près du sol. Le reste du boulot sur les trains roulants inclut entre autres de nouveaux silentblocs en polyuréthane (et si c’est en polyuréthane, c’est forcément mieux !) et des plaquettes haute performance de chez Hawk. Avec un S62 à la salle des machines, j’y aurais peut-être foutu des disques et des étriers un peu plus balèzes, mais bon… C’est une E30, c’est pas lourd, avec un peu d’anticipation, ça devrait le faire.
Histoire de changer un peu des BBS RS qu’on voit trop souvent sur les E30, cette 325i chausse des ESM 002R qui, disons le franchement, ressemble quand même comme deux gouttes d’eau à des… BBS RS. Mais en moins beau… On est pas toujours à la hauteur de Sa Majesté. Bon, tant pis, ce sera pour la prochaine fois. M’enfin, comme dirait Tim : « Y’a pas à chier, ça a de la gueule ! » Pour matcher avec ces roues somme toute (j’ai vérifié, je suis le premier à caser « somme toute » dans un article DLEDMV) pas dégueulasses, la caisse a été repeinte en Alpine White II. Nice (en anglais, rien à voir avec la Côte d’Azur).
Pour finir, jetons un œil à cet intérieur. Les sièges ont été refaits en vinyl crème. Ou plutôt beige. Remarque, c’est presque marron à bien y regarder. Toujours ce problème de nuances de couleur… Le volant d’origine a laissé sa place à un sublime volant cuir en provenance de chez Renown.
Bon, alors comme je l’évoquais plus haut, la comparaison avec la 325i que je vous ai présenté il y a quelques temps est inévitable. L’approche est différente. Avec un gros V8 sur le train avant, on imagine cette 325i un peu moins vive, mais je pense qu’il y a une épreuve où elle prend les points sans trop de doute : c’est le test du sonomètre. Le S62 crache déjà de gros décibels à la base, vous pouvez me croire je l’ai entendu il y a pas longtemps. Par dessus le rire de Tim, à travers la fumée bleue, et avec une odeur d’huile brûlée dans le nez. Un jour je vous expliquerai…