Attention icône ! La Nissan Skyline R32 occupe une place de choix dans le cœur des petrolheads trentenaires… Curieusement d’ailleurs, car jamais commercialisée hors-Japon. C’est au travers des écrans ou des mangas qu’elle a conquis les occidentaux. Mais alors pourquoi cette auto jamais vendue chez nous jouit-elle d’une telle aura ? Simplement parce que c’est un monstre dont le surnom « Godzilla » est amplement mérité !
Un peu d’histoire… Dans les 80’s, les championnats de tourisme sont dominés par les teutonnes bodybuildées, M3 E30 et 190 Evo… Les Allemands ont contourné la réglementation en développant leurs armes sur des bases déjà énervées… Chez Nissan ça gonfle tout le monde de voir des européennes régner sur les circuits asiatiques, décision est donc prise de riposter en ressuscitant l’appellation GT-R (Gran Turismo Racing) en sommeil depuis 1973. La R32 GT-R déboule en 1989 : ça va saigner…
Visuellement, la recette est la même, un coupé insipide bolidé avec des ailes gonflées et des pare-chocs agressifs… Mais sous le capot on entre dans une autre dimension, là où les Bavaroises se « contentent » d’un 4 cylindres atmo et d’une propulsion, chez Nissan on choisit l’option « Patate de Forain » : 6 cylindres 2.6L biturbo déversant sa haine aux quatre roues via une transmission intégrale : on ne vient pas gagner, on vient pulvériser la concurrence… Le décor est planté, refermons le Wiki du Carguy et concentrons-nous sur l’exemplaire ici présent.
Discrète dans sa robe Aurora Blue Pearl (issue du nuancier de la R35), carrosserie stock, on pourrait croire à un youngtimer rafraichi, pimpé par un jeu de jantes Nismo LMGT1 en 18 et un flap carbone ajouté au becquet… Clean Look sauce JDM.
L’œil exercé comprend vite qu’on a affaire à un engin de mort qui tente péniblement de passer inaperçu, la présence d’un intercooler aftermarket ou des tubes de l’arceau qui longent les montants de pare-brise trompe rarement…Bingo : capot levé, c’est Fukushima ! Le bloc RB26 DETT a été salement upgradé, gestion électronique revue, culasse préparée, pistons et bielles forgés, injecteurs gros débit, turbos HKS… Le tout respire par une admission Mine’s, est refroidi par un intercooler ARC et expectore via une ligne Tomei… la crème de la préparation japonaise réunie dans un berceau moteur.
Bilan de l’opération, 516 chevaux au banc, soit près du double de la puissance d’origine… Le propriétaire ne s’est pas arrêté là, des combinés filetés HKS, de gros disques ventilés pincés par du Brembo à l’avant et du Alcon à l’arrière, la boite renforcée par des pièces Nismo et un différentiel à glissement limité OS Giken prenant place sur le train arrière se chargent de rendre cette cavalerie exploitable… Lourd, léger, professionnel!
A noter que le système HICAS de roues arrières directrices (1989 hein, le high-tech Nippon à son meilleur !) a été désactivé : Parce que les créneaux on s’en balek, les mâles Alpha restent en warnings en double-file… A l’intérieur pas de fioritures, un baquet Bride, un volant Momo d’un goût douteux, une bardée de manos pour contrôler la santé du réacteur nucléaire et un gros compte-tours Autometer parce que c’est Streetcred à mort… le tout encadré par un arceau boulonné !
Bref, pour la somme de 32500$, vous avez un méchant street racer, affuté comme un katana, mais discret, parce qu’on va pas se mentir, GTI Mag est mort et on ne s’en porte pas plus mal… La monture idéale pour rider l’A86 by night, guettant le clown qui a loué une A45 AMG pour le mariage de sa cousine afin de lui apprendre ce qu’est une vraie bagnole !
Bonsoir, propre comme d ab, surtout la fin… Mdr, mais c est tellement la veriter si jmens
Post d’un contrôleur technique de caisse
Zoli!!!