BAC Mono, kézaco ? Non, ce n’est pas un Golgoth en blouson Lonsdale qui va vous apprendre à dérouiller un dealer façon Vic McKay… Quoique, l’engin est plutôt violent ! BAC, pour Briggs Automotive Company, est une petite structure basée à Liverpool qui perpétue une longue tradition Britannique : le tracktoy bien vénère qui met des paillettes dans votre vie de petrolhead !

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Lorsqu’on découvre la bête, deux visions s’affrontent. Celle du profane : c’est quoi ce truc ? Un quad déguisé en Stormtrooper pour Halloween ? Et celle du carguy : Putain, ça va chier sa race ! Effectivement, le constructeur Liverpuldien n’a pas fait dans la dentelle, la Mono est là pour péter des chronos et pour ce faire, il s’est affranchi du tabou ultime : elle est monoplace !

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Oui, on a de l’ambition chez BAC, en plus de latter Caterham ou encore Radical sur le marché du tracktoy, ils font aussi de l’ombre à Sopalin sur celui des plaisirs solitaires ! Pour tout dire, seul Lamborghini avait osé avec sa bien nommée Egoisto. Je pense que le décor est planté, intéressons nous un peu à l’aspect technique du bidule…

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Ce choix radical permet de recentrer les masses. Oui, malgré votre talent certain, vous êtes un poids mort, à fortiori pendant la saison des raclettes. Cela affine également le Cx de la bête, la coque carbone soigne sa ligne : elle s’étend tout de même jusqu’aux quatre roues pour fournir un max d’appui. Enfin, on gratte également quelques kilos dans la manœuvre : un baquet en moins c’est toujours ça de pris. Verdict : 580 kg !

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Bon ok, elle est gaulée comme une ballerine, mais où est la violence promise dans l’intro ? Et bien sous le capot mon copain ! Les artisans piochent souvent leurs blocs chez les constructeurs généralistes, la Mono ne fait pas exception. On retrouve ici le bon vieux Duratec Ford, mais poussé à 2.3 litres et 280 bourrins par Cosworth. Avec un rapport poids/puissance de 2kg/cheval, elle va vous satelliser !

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Puissance et légèreté c’est bien, mais encore faut-il dompter les lois de la physique. Le job a été fait, Hewland fournit une séquentielle à 6 rapports avec palettes aux volant : ça peut être utile d’éviter de le lâcher ! Le châssis tubulaire est prolongé de suspensions triangulées équipées d’amortos Sachs sur mesure. Les boudins développés spécialement par Kumho se chargent de vous scotcher au bitume et AP Racing fournit les pinces pour taxer les supercars au freinage.

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Vu le dépouillement de l’auto on ne va pas passer 3 heures sur l’intérieur, vous vous doutez bien qu’il n’y a pas de cuir pleine fleur ou de sono 36 haut-parleurs. À bord, rien… Ou presque, un harnais 6 points Willans qui vous saucissonne au fond du baquet et surtout un volant typé F1 accueillant toutes les commandes et un afficheur digital : Plus racing tu meurs ! Seule concession au confort, la légende dit que l’alcantara du baquet est hydrofuge : utile en cas d’averse sur le paddock ou d’accident de slop.

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Vous avez beau rouler des mécaniques, ça arrivera très certainement à la majorité d’entre nous tant les perfs de la Mono sont hallucinantes ! Elle abat le 0 à 100 en 2.8 secondes, soit à peine plus qu’une Veyron et prend 275 km/h en pointe. Tout ça bien sûr en vous gratifiant d’une bonne dose de G latéraux : si vous craquez, n’hésitez pas à vous rapprocher de Lewis ou Valteri pour un tuto cervicales, ça peut servir.

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Procurer « une pure expérience de conduite » était l’objectif de la Mono. On peut supposer que c’est réussi, à plus forte raison car elle n’a cessé d’évoluer. Mountune ayant sévi depuis sous le capot et les ingénieurs ayant encore affuté le châssis, les dernières versions revendiquent 345 chevaux pour 555 kg… Je vous laisse calculer le sacro-saint rapport poids/puissance !

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©Bringatrailer.com