Skyline… Un blaze qui fait briller le regard de beaucoup de passionnés. Car même si l’on est pas vacciné JDM, il faut avouer que la terrible lignée de coupés à traction intégrale enfantée par Nissan a marqué l’univers Automobile à la fin du siècle dernier. Mais l’épopée de la famille Godzilla était une renaissance, le mythe est en fait né au début des 70’s…

Skyline

En pleine ascension, Nissan rachète le constructeur Prince Motor en 1966. Le produit phare de celui-ci, la Skyline 2000 GT, une berline cossue mue par un 6 en ligne 2 litres, intègre donc la gamme. Or ce bac ne se défend pas trop mal sur piste. Une fois gavée par 3 Weber, la Skyline donne du fil à retordre aux Européennes et… aux Fairlady Z !

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Une aubaine pour Nissan donc qui étoffe ainsi sa gamme sportive sans engloutir des brouettes de Yens en R&D. La berline Skyline inaugure donc le mythique badge GT-R en 69, accompagné de la pose d’une avant-gardiste culasse 24 soupapes sur le L6, puis en 70 débarque sa variante coupé : le bolide que vous avez sous les yeux. Fin de la parenthèse historique.

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Car oui, malgré son pedigree de modèle historique, le proprio de cet exemplaire l’a un poil bolidé, et il n’y a pas été avec le dos des baguettes ! Ça ne saute pas aux yeux immédiatement car les modifs sont élégantes et dans le respect de l’esprit de l’époque, mais il y a eu du boulot !

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La caisse est drapée d’un Limestone Grey Metallic issu du nuancier VW… Ce gris anthracite est souligné par plusieurs touches de noir judicieusement disposées. Pare chocs et entourages de feux virent au noir. Les Fender Flares apportent également du contraste à l’ensemble, mais ils ne sont pas noirs : ils sont en carbone, nuance ! Le genre de petits détails qui laissent penser qu’on à affaire à un projet chiadé non ?

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Pour rester dans le domaine du détail chiadé, les logos Marchal sur les optiques m’ont bien plu, p’tite touche racing et vintage à la fois, un rien fait beaucoup parfois. Avec ses teintes sombres et son style racing cette Skyline respire l’agressivité. Claquée au sol par des filetés Techno Toy et reposant sur d’iconiques Watanabe Type R chaussées en Toyo Proxes, elle est prête à bouffer le bitume !

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Et c’est là qu’on se pose l’éternelle question du ramage et du plumage : poseuse de salon ou bête de Touge ? La tof ci-dessus apporte un début de réponse. Le proprio ne s’est pas arrêté au droppage, les trains roulants ont été revus en profondeur. La suspate est réglable dans tous les sens grâce à des platines M-Speed. Le freinage est issu d’une R32 à l’avant et assuré par Wilwood à l’arrière, ça commence à causer !

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Ok, donc elle tient le pavé et elle freine court : Mais est-ce qu’elle avance ? Soulevons le capot ! Wow… Force est de constater qu’ici aussi il y a eu du grabuge ! Exit le L6 2 litres d’origine, c’est maintenant un balèze 3.2 litres monté chez Rebello Racing qui officie ! Gavé par une injection Jenvey Dynamics il offre pas moins de 365 bourrins pour faire fumer les Toyo !

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L’usine à gaz libère la cavalerie via une boite 5 manuelle et un DGL tandis qu’elle expectore via une ligne inox full tube… Ce racer oldschool n’a donc pas seulement l’air vénère : il l’est ! Et comme notre homme fait bien les choses, l’intérieur de cette Skyline contribue à vous mettre dans le mood !

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Baquets Recaro tendus de cuir noir à œillets , volant Renown, arceau et compteur gradué 160 mph, tout est cohérent, racing et oldschool à la fois !  Bref, elle m’a salement tapé dans l’œil cette mamie Skyline et j’irais bien la faire chanter dans un col sinueux !

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©BaT.com