Mercedes SL65 AMG Black Series 2009 – Ténèbres, fattitude, et violence.
par Tim | 9 juillet 2021 | Street |
Y’a des caisses qui nous marquent. On sait pas pourquoi, on sait pas comment, mais la Mercedes SL65 AMG Black Series millésime 2009 en fait partie. Parce qu’elle fait peur, qu’elle est noire, large, et qu’elle envoie sacrément du gras !
Mercedes c’est cool. C’est pas (que) des caisses de retraité. C’est aussi des caisses qui arrivent à vous marquer à vie. Fin de l’adolescence, mon premier contact avec une SL65 AMG Black Series ça s’est soldé par un… Orangina renversé. En même temps le merdier fait peur ! Ca gueule, et quand on s’y attend pas, ça surprend ! Parce que si SL65 AMG c’est énervé, Black-Series, ça veut dire « très très énervée ».
En même temps, il faut dire que la bestiole ne fait pas dans la dentelle. Déjà, elle reçoit sous son capot un V12 Biturbo cubant 6.0L pour 661 ch (contre 612 ch pour la SL65 AMG « normale ») et 1 000 (officiels) à 1 200 (non officiels) Newton Mètres de couple. Juste ça. Sous un coupé intermédiaire. Ouais. Voilà. C’est comme pour la pub d’Extril bain de bouche. Les mots manquent pour définir la dinguerie du truc. Juste cette spec est déjà hallucinante. Mais c’est loin d’être tout.
La cavalerie transite par une boîte auto Speedshift 5, qui devait probablement être la seule à pouvoir encaisser tout ça sans exploser. Ceci dit, y’a des palettes au volant histoire de faire comme si ! En même temps, Mercedes n’a jamais été très pote avec les boîtes manuelles. Mais rassurez-vous, c’est pas parce que vous pourrez pas jouer du talon-pointe avec la miss qu’elle est pas intéressante.
Au cul on retrouve un pont autobloquant histoire de pouvoir accrocher un peu mieux au moindre kick-down. Des étriers 6 pistons devant et 4 derrière se chargent de calmer vos ardeurs après ledit kick-down, et le tout est posé sur 4 combinés filetés. Bon, jusque là vous avez compris qu’on à une sorte de Muscle Car déjanté à la sauce bière et Sauerkraut.
Sauf que là, on parle de la Black-Series. La SL nom de code R230 Phase 3 qui est la base un coupé/cabriolet avec un toit escamotable, devient un « simple » coupé en version Black-Series. Tout ce qui peut être en carbone le devient à grands coups de renforts de partout, notamment le toit, le capot, et tout un tas d’autres trucs qui me prendraient 3 pages si je devais vous en faire la liste.
Mais on va surtout s’arrêter un peu sur son look. Elle est tellement fat ! Basse, les ailes déjà bien larges sur la SL 65 AMG « de base » le sont encore plus, le bouclier avant reçoit des prises d’air encore plus béantes, l’arrière reçoit un diffuseur actif encore plus agressif, et les jantes sont encore plus grosses avec du 19 devant et du 20 derrière. Y’a même l’aileron – actif lui aussi – qui se déploie à partir de 120 km/h. Z’ont pas fait ça pour exercice les mecs !
Et dedans bordel… Dedans ! Vous avez beau vous retrouver dans ce qui pourrait ressembler à une arme de circuits, vous pourrez poutrer la quasi-totalité de ce qui roule tout en écoutant un morceau de musique classique sur la sono 10 hauts parleurs Harmann Kardon, et en étant confortablement assis dans vos sièges cuir avec 12 positions de réglages. Pas dégueu pour envoyer le 0 à 100 en 3.8 s et cruiser pépouze à 320 !
La violence, mais avec le p’tit doigt en l’air ! Quelle caisse les amis. En 2009, nos confrères d’un célèbre magazine qui parle de Sport Auto (on les nomme pas hein, mais vous avez compris…) avaient eu l’idée de comparer cette caisse à la grande sœur, la Mercedes McLaren SLR. Et le verdict était sans appel. Là où la SLR se montrait imprécise et lourde, la SL 65 AMG Black Series faisait mieux, et pour moins cher. Le meilleur rapport prix plaisir ? Oui, m’enfin si vous avez les moyens d’acquérir l’un des 350 modèles produits, et ‘va falloir se dépêcher, avant que la Yougtimerite aigue ne les frappe !
La seule des sept mercenaires de la série noire en V12. Bi-turbo qui plus est!!!
La Mercedes SL 65 AMG Black Séries de Toto Wolff est à vendre. Avant d’être aux commandes de l’équipe de Lewis Hamilton et Valtteri Bottas, Toto Wolff a eu d’autres vies, puisqu’il a notamment contribué au développement de la Mercedes-Benz SL 65 AMG Black Séries.
Une fois le modèle lancé, l’ingénieur allemand s’est empressé d’acquérir l’un des modèles. Elle est actuellement disponible à la vente du côté de chez Tom Hartley Jr.
Le prix n’est pas précisé, mais un exemplaire à peu près similaire avait trouvé acquéreur aux enchères RM Sotheby’s en 2019 pour 224 250 livres, soit environ 260 000 euros. Toto Wolff n’a pas forcément beaucoup roulé avec sa voiture, puisqu’elle totalise seulement 5156 kilomètres parcourus en plus de dix ans.
Trop lourde pour être une reine des circuits, elle se contentera d’être la déesse de la file de gauche de l’autobahn.
La motricité au décollage étant là ou le bat blesse. Normal avec un couple pareil.
Un célèbre magazine automobile français l’avait testée à sa sortie contre la petite sœur simple SL 63 AMG « normale », sur les pistes de Mortefontaine UTAC Ceram avec une piste légèrement grasse. Le porte drapeau de la gamme n’arrivait pas distancer le simple coursier ou de peu. Le patinage au départ excessif était moins présent sur la plus « petite » version des deux, laquelle devait etre pas loin de deux fois moins chère. Mise en lumière du comparatif précédant avec la SLR!!!
Dommage les photos d’un exemplaire nord américain avec ces infâmes catadioptres orange sur les ailes avant, style feux de gabarit obligatoire sur les routes du « nouveau monde », quand un exemplaire européen en eu été dépourvu, donc, plus jolie selon moi!!!