Comment on doit l’appeler ? Avant on disait 4 x 4, puis c’est devenu Crossover et même certains disent SUV. Enfin tout ça, c’est de la littérature. Le Subaru Forester, c’est un gros break qui passe partout… et si possible un bon Boxer 4 qui lui donne des perfs de sportive. Y’en a qui lui donnent même le look qui va avec…
C’est vrai qu’essayer de rendre un parpaing sportif c’est comme déguiser un rugbyman en danseuse étoile. Le tutu et les collants, ça le fait pas trop ! Donc si c’est peine perdue de tenter quoi que ce soit avec le pilier du XV de France, heureusement, il reste quand même de l’espoir et du potentiel avec le Subaru Forester.
L’engin a vu la lumière en 95 lors du Tokyo Motor Show. A l’époque il n’était qu’un simple concept appelé Streega censé tester la réaction du public et répondre au Nissan Rasheen, un break surélevé à 4 roues motrices, réservé au marché japonais. Face à un certain enthousiasme – ou un enthousiasme certain ! – la marque allait valider celui qui allait devenir le Forester et rejoindre la gamme à partir de 97, aussi bien au Japon qu’en dehors de ses frontières.
Pour beaucoup, c’est l’un des premiers Crossover ou SUV… un châssis d’Impreza surélevé à quatre roues motrices habillé d’une carrosserie de break. Attention, à ne pas confondre avec l’Outback (que le Forester va remplacer) qui n’était qu’un break Legacy maquillé en baroudeur, mais avec un châssis à la garde au sol classique… saisissez la nuance ?!
Pour aller au bout du concept, les breaks routiers classiques transformés en franchisseurs grâce à une garde au sol rehaussée, ça existait déjà. Dans les 70’s, on se rappelle tous du Rancho qui, malgré son look, ne restait qu’une simple traction. Dans les 80’s Dangel transformait le break 504 en 4 x 4 quelques années avant que Toyota ne lance son Sprinter Carib, plus connu chez nous en tant que Tercel. Mais bon, ce genre d’engin était plus souvent acheté plus pour leur aspect robuste et utile qui n’avait rien de sexy et sportif. A l’époque la tendance des SUV n’avait pas encore endoctriné le troupeau populaire.
Il n’empêche que malgré un look plutôt classique, le Subaru Forester va trouver sa place. Son équipement est complet. Son architecture bénéficie d’un centre de gravité plus bas qu’un 4 x 4 habituel. Ainsi, il offre un comportement bien plus sécurisant que ses concurrentes directes que sont les Toyota RAV4 et Suzuki Grand Vitara. Le Forester va trouver ses adeptes, ses fans… d’autant plus que Subaru ne va pas hésiter à y coller un peu de watts, le Boxer 4 soit en 2.5 l atmo de 165 ch, soit en 2.0 l turbo de 170 ch en fonction des marchés. Au Japon, le Forester ST/B va même jusqu’à héberger 240 ch sous le capot. La machine est en marche, le Forester a trouvé sa place et les versions vont s’enchainer. En 2004, la marque franchit le pas en proposant un Forester STi de 265 ch, toujours exclusivement réservé au marché japonais. Malheureusement, à partir de la 3ème génération, le Forester va sacrifier son look de gros break pour celui plus tendance de SUV. Il perd de sa personnalité originelle.
Bon, maintenant que vous connaissez les principales lignes de la carrière du Forester – même si je reconnais que là, y’a pas vraiment de quoi se la péter dimanche prochain auprès de votre beauf ! – j’vais quand même vous causer de celui qui remue du boule depuis le début de l’article. Puis pour les papas pressés, ça pourra éventuellement leur donner des idées… parce que coller madame, les mioches et la poussette dans un engin comme ça, c’est toujours plus fun que dans un 3008 ou un Kuga !
D’abord, le Forester est un nanard… Non, ça ne veut pas dire qu’il est mauvais, simplement qu’il s’agit d’une caisse dont on ne pense pas spontanément, voire même pas du tout. Du coup, en dehors d’un connaisseur, faut un malentendu. ‘Fin attention, c’est aussi une caisse où apparemment, une fois que t’as essayé, t’es envouté… dixit un pote vendeur chez Subaru qui est tombé littéralement amoureux du Forester. Puis un SUV essence, ça fait fuir les moutons. Tout comme le nom d’ailleurs… Subaru Forester, moins tendance qu’un X3 ou qu’un Q3 ! Ceci pour dire qu’il y a de bons coups à faire.
Pour ne rien gâcher, comme le gazier a ses adeptes au Japon et aux USA, si vous voulez lui offrir un cure de pompelup, allez y gaiement, y’a du matos. D’autant plus que malgré son physique massif, il s’y prête vraiment bien, comme ce Forester Ph2, 2.5 l XT pour 177 ch, qu’on peut trouver de part chez nous. Tout de blanc vêtu, il est shooté au sol via des combinés filetés et chaussé en Rota Grid de 18″. Des bavettes, une ligne, trois bricoles sur le boxer 4 pour lui faire tutoyer les 200 ch et la messe est dite.
En tout cas avec un tel traitement, si vous ne shootez pas votre beau frère en lui parlant de votre Forester, vous le ferez dès qu’il l’aura vu !