Pour certains, faire manger du Vtec à une Mini, c’est aussi simple et logique que de foutre du ketchup sur ses frites ! Et dans le lot, y’en a encore qui cherchent malgré tout à faire différent, comme par exemple partir d’un van…et d’y coller le bloc en position centrale arrière.
J’vous en ai déjà causé y’a un p’tit moment, mais chez la British Motor Corporation, dans les 60’s, on a pondu de la Mini à toutes les sauces. En reine des villes, en celle des jeunes conducteurs couverts avec Assuronline, en jouet pour les fans de sport auto ou même en utilitaire. L’architecture aidant avec son 4 pattes transversal à l’avant, la petite anglaise réussissait à dégager de la place pour savoir accueillir ses passagers… ou c’qu’on voulait y caser une fois qu’elle devenait pick-up et van. Tous les deux ont été imaginés et développés en même temps que la version break appelée Traveller chez Morris ou Countryman chez Austin qui, une fois qu’elle troquait ses vitres latérales pour des panneaux tolés, devenait Mini Van pour prendre le rôle d’un utilitaire compact et pratique même si niveau volume de charge, y’avait pas de quoi se la péter.
‘Fin les prouesses techniques de notre Van, on s’en tamponne un peu. On n’va quand même pas commencer à se coltiner les volumes des coffres tant qu’on y est même si il faut reconnaitre que pour y loger la bonbonne d’un airride, un ampli avec un gros caisson de bass, ça peut être utile… ou un K20 dévergondé comme dans Mini Van. Car cette Mini embarque un coeur japonais… mais plutôt que de tenter la greffe sur le train avant, c’est l’occasion de profiter du volume que propose le cul de l’anglaise pour faire entrer le gazier made in Honda en position centrale arrière.
Pour en arriver là, oubliez la mécanique scolaire. Là, faut savoir se démerder, réfléchir et se dire que si ça passe pas, alors faut trouver une solution. Pour cela, le châssis monocoque a reçu un treillis à l’avant pendant que l’arrière a été découpé pour passe lui aussi en tubulaire. Devant, les trains roulants full alu et réglables sont accompagnés du réservoir et du radiateur en alu ainsi que du répartiteur de freinage. Derrière, on retrouve le K20, sa boite 6 manuelle et un DGL. Quand on zieute la finition, on comprend de suite que ce projet digne d’un vrai proto n’a pas été pondu par des amateurs adaptes de Wish.
Histoire d’y remuer la tôle, le K20, la 4 cylindres 2.0 16s Vtec atmo de la Civic Type R, a été libéré grâce à l’arrivée d’une admission carbone PiperX et d’une ligne complète Simpson. La gestion est une DTA S60 Pro, et le carter a été cloisonné. Pas de quoi chercher à battre des records, inutile de sortir des watts si c’est pour les voir partir en fumée et rendre la caisse indomptable. Non ici l’objectif était surtout de rendre la gazier plus énervé, plus méchant, en faire un drogué de la zone rouge qui pour l’occasion a été décalée à 9000 trs. D’autant plus que l’engin est maintenant passée en propulsion. Une sorte de Mauto avec 210 ch qui filent sur les roues arrière via une boite 6 au rapport final raccourci, avec embrayage Stage 3, volant moteur allégé et équilibré et un différentiel à glissement limité Quaife. Des Super Trax de 13″ chaussées en semi-slick Yokohama A539, se chargent de négocier le grip avec l’asphalte. Au cas où, le pilote peut compter sur un freinage Wilwood. Il n’empêche qu’avec 600 kg sur la balance, l’engin doit en scotcher plus d’une… et surement des plus puissantes et prestigieuses que lui !
On aurait plus l’appeler sleeper… sauf que normalement, un sleeper cherche surtout à cacher son jeu. Le Mini Van Vtec lui, quand tu le regardes, tu comprends qu’il est pas venu pour te chanter du Lara Fabian ! Même si la caisse n’a pas été transformée en Golgoth, les fender flares en carbone se chargent d’y faire prendre de la largeur, les prises d’air te font comprendre qu’il se passe quelque chose à l’arrière, les rétros monoplaces et les vitres en Makrolon avec ouverture coulissante montrent qu’elle a sa place sur un circuit et la robe jaune poussin file une bonne torgnole à toute notion de discrétion.
Enfin dedans, ça va à l’essentiel… sans pour autant oubliez le style. Contre-portes et tableau de bord full carbone, volant Sparco, combiné digital, console sur mesure rehaussée avec un levier de vitesse aux débattements aussi courts que rigides, baquets acier signés Kirkey, harnais Sabelt et arceau anodisé rouge… Une fois encore ça claque, mais c’n’est pas là pour te faire un câlin !
A l’arrivée, ce Mini Van est aussi abouti qu’un proto engagé dans une série pro… on le croirait prêt à aller se frotter à plus coriace. Pourtant, il est Street Legal (heureux anglais !) et prêt pour servir de jouet lors des trackdays. Sacré jouet !
© Ma PhotoworX
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Sacrée jouet, c’est un bon mot de fin!!!