’69 Alfa Romeo GT Junior 1300… En 2.0 l Twin Spark elle devient Senior !
par Thierry Houzé | 15 février 2024 | Racing, Street |
L’Alfa Romeo GT Junior, c’est la p’tite soeur de la Giulia Sprint GT. Elle se voulait plus accessible, moins puissante, mais tout aussi légère et agile. Puis comme toute bonne Alfa qui se respecte, elle accueille avec grand plaisir une p’tite dose de teste pour devenir un peu plus virulente et caractérielle… ‘fin si j’dis « p’tite dose », c’est pour la forme, car celle qui arrive… bah je vous laisse découvrir.
Une vraie sportive
Quand elle débarque en 1966, l’Alfa Romeo GT Junior, c’est surtout l’occasion de s’offrir le Biscione sans forcément se ruiner mais aussi sans sacrifier le caractère sportif. Les 4 cylindres double arbres étaient au rendez vous, 1.3 l 90 ch ou 1.6 l de 109 ch avec boite 5 manuelle pour moins de 950 kg. Une vraie sportive… puis pour ceux qui en voulaient plus, ils pouvaient toujours se tourner vers la Sprint GT.
Ballerina
Quoiqu’il en soit, la GT Junior en 1.3 l, malgré ses 90 ch, elle savait se montrer joueuse. Ok, chrono en main, y’avait pas de quoi s’taper l’cul par terre. Mais sur une p’tite route sinueuse, elle montrait son vrai visage en virevoltant de virages en virages. Vous avez compris, avec elle, mieux valait éviter l’autoroute et les longues lignes droites… mais voilà, tout ça c’était avant que je ne vous trouve celle qui pose ses roues aujourd’hui sur DLEDMV.
Azzuro Spazio
La base est bien une 1300 GT Junior de 69. Si ce n’est qu’elle n’a plus grand chose de junior… physiquement, l’italienne semble avoir poussé de la fonte. La faute au kit GTAm avec des extensions d’ailes en fibre rivetées à la caisse. Le capot, les portes et le coffre sont allégés. La carrosserie a été entièrement ressoudée, les vitres et la lunette arrière sont en lexan et les pare-chocs se sont faits la malle. La calandre se la joue GTA et les rétros viennent de chez Vitaloni. Enfin, la robe Azzurro Spazio lui va tellement bien !
Alfaholics de partout !
Les ailes sont remplies avec des jantes Alfaholics en 15″ chaussées de Nankang NS2R en 205/50. Bien entendu, les trains roulants ne sont pas en reste… Coilovers Alfaholics devant et Intrax à l’arrière. Biellettes, barres anti-roulis réglables, platines pour régler le carrossage et direction plus directe sont signés Alfaholics. Et ça continue au niveau du freinage avec des étriers alu 6 pistons devant et 4 pistons derrière équipés de plaquettes Pagid et durites Goodridge pour mordre des disques ventilés.
Twin Spark
Vous vous dites qu’avec un tel cheptel, ça doit envoyer copieux. Oubliez le petit 1.3 l qui a laissé sa place à un 2.0 l Twin Spark emprunté à une Alfa 164. Enfin en partie ! La culasse vient d’une 75, avec arbres à cames CAT Cams, ressorts renforcés, vilebrequin équilibré, bielles et pistons forgés, boitier papillon Jenvey de 48 mm, boite à air et collecteur d’admission sur mesure, injection gros débit, radiateur alu de Porsche 944, grosse pompe à huile, carter cloisonné, boitier DTA S80 Pro, tout ça pour expirer dans un collecteur 4-2-1 inox qui débouche sur une ligne sur mesure avec un silencieux Simons.
228 ch au banc !
Ce sont maintenant 228 ch à 7300 trs et 245 Nm à 245 Nm à 5500 trs (au banc s’il vous plait !) qui déboulent sur les roues arrière via un volant moteur allégé, un embrayage AP Racing, une boite 5 manuelle (avec rapports raccourcis) associée à un DGL là encore signé Alfaholics.
En mode racing
Pour dompter cette italienne sous testo, le pilote s’installe dans un cockpit qui a vu débarquer un arceau, des baquets Tillett avec harnais LTEC. Une platine de commutateurs est posée sur la console centrale devant le levier de vitesse avec pommeau Momo. Le volant Fittipaldi fait face à un tachi et 3 manos AutoMeter. Au centre du tableau de bord, le répartiteur de freinage et quelques manos VDO. Le pédalier vient de chez Tilton. La batterie a migré derrière le baquet passager et dans le coffre on retrouve maintenant un réservoir extérieur ATL de 45 litres.
Pas là pour enfiler des perles !
Bon, récapitulons. 228 ch aux roues, perchés à 7300 trs… pour 920 kg, une caisse rigide et un châssis aux p’tits oignons… autant vous dire que la Junior ne l’est plus vraiment et que si elle se se la joue en GTAm, elle n’a pas l’air d’être là pour faire semblant.
© ImageStreetClassics via BaT
Une belle démonstration de la grande Europe unie avec une italienne préparée par une boite anglaise si je ne m’abuse avec des pièces de diverses origines (de préférence noble). parée pour un Tour de Corse ou Monte Carl’ historique!!!
Merci beaucoup pour cette présentation aux petits oignons.tu nous as fait rêvé un moment avec ce modele de fou.
Alfa c’est quand même une sacrée marque.
J’ai du revendre il y a quelques années la mienne: une 147GTA que j’adorais mais ma prochaine sera une nouvelle fois Alfa Romeo