Une Porsche 356 avec un 2.5 l Sub’ sous l’capot !
par Thierry Houzé | 6 novembre 2024 | Street |
Sous des airs de frêle sportive sage et presque d’origine, cette Porsche 356 a troqué ses entrailles germaniques contre un gazier nippon. En même temps, greffer un 4 cylindres à plat Subaru sous l’capot de la légende allemande, c’est la meilleure solution pour y coller des watts et en faire un sleeper outlaw. Après, c’est pas comme ça qu’on va se réconcilier avec les puristes…
Ca va, c’est une réplique !
Logiquement, les rageux n’iront même pas jusqu’à lire ces lignes. Tant pis pour eux, ils ne sauront pas que cette Porsche 356 est en fait une réplique signée JPS Motorsports. Hoooo mais quoiquesse que ce JPS Motorsports ? L’histoire d’un passionné… John Steele qui, après plusieurs années de dur labeur à la tête de son entreprise a décidé de tout plaquer en vendant sa boite pour se lancer dans c’qui le passionnait plus que tout, la Porsche 356 Speedster. En fait, en 91, il assemble dans son garage une réplique de 356 Speedster en partant d’un châssis de Cox qu’il habille d’une coque en fibre. Un an plus tard, elle fait ses premiers tours de roues. Rapidement, John se retrouve avec des demandes… à tel point qu’il finit par en assembler d’autres. Une, puis deux, puis trois… et en 98, il ouvre JPS Motorsports.
JPS Motorsports
Il reprend la même recette. Un châssis de Cox, si ce n’est que maintenant, il est renforcé puis équipé de trains roulants à suspensions indépendantes avec combinés et barres antiroulis, des freins à disques avant d’y poser une carrosserie en fibre renforcée d’acier. Pour le moteur, le client a le choix entre des blocs VW strockés ou des Boxer Subaru. Rapidement, le Speedster est rejoint par un coupé, un Spyder 550 puis un autre Speedster au style légèrement restomodé par John himself. Sachant que comme beaucoup « d’artisans », l’équipe de JPS sait jouer du sur mesure et répondre à quasiment toutes les demandes de ses clients, bien entendu, en échange d’une rallonge budgétaire ! Quoiqu’il en soit, le look et la qualité des voitures font de JPS Motorsports l’une des références dans le milieu de la réplique de 356.
Open bar
Maintenant que les présentations sont faites revenons en à notre Porsche 356. Rien ne vient perturber le style même si le spécialiste remarquera vite que quelques détails ne collent pas. La robe British Racing Green, les rétros, les custodes arrière entrebaillantes, les feux arrière eurospec, les jantes en 15″ avec enjo chromés… Les logos Porsche et Carrera amplifient l’illusion. M’enfin heureusement que c’est une réplique. Sur une « vraie », y’aurait fallu faire du bouche à bouche au premier porschiste venu !
Subaru inside
A l’arrière, on retrouve un Boxer 4 2.5 l emprunté à une Legacy de 2002. Fort de 165 ch, il accueille une nouvelle gestion Link Atom II, une pipe d’admission polie avec filtre conique et une ligne complète en inox, de quoi lui faire envoyer désormais plus de 180 ch aux roues arrière via une boite 4 manu Rancho Performance Pro-Street. Sachant que la bestiole se contente de rester autour des 900 kg… autant vous dire qu’elle est pas là pour essayer d’enfiler des Nike à une chèvre !
Dedans…
Dans le cockpit, la sobriété est de mise. Deux baquets vintage, une moquette tissée, une clim avec des commandes camouflées sous le tableau de bord, des vitres élec, une sono Bluetooth, un volant Banjo, une collection de jauges, un pommeau en bois et du cuir Havane pour habiller les baquets, les panneaux de portes, le tableau de bord, le volant et le soufflet de levier de vitesse. C’est soft, délicieusement vintage et ça fait le job.
Sans prise de tête
Au final, cette réplique signée JPS Motorsports, aurait pu être bien plus rock’n roll ! En faisant abstraction de la mécanique et des évolutions du châssis, elle respecte l’esprit originel de la Porsche 356. Une manière sympa de se faire plaisir sans se prendre la tête et surtout, sans être obligé d’être millionaire !
© Joepapermaker77 via BaT