Le restomod est définitivement la tendance du moment. Et à priori c’est parti pour durer. Tout le monde s’y met ! Le dernier à se jeter dans la piscine n’est autre qu’une des écuries de course les plus en forme de ces dernières années. Cyan Racing s’est occupé de la Volvo P1800, et c’est du lourd !
Le Cyan, c’est la couleur dont vous vous êtes toujours demandés pourquoi ils ne l’ont pas appelée tout simplement « bleu » au moment de commander vos cartouches d’imprimante. Bon, il y a une explication mais on n’est pas chez « de la photocopieuse dans mes veines ». Cyan Racing c’est aussi et surtout le nom de l’écurie de course qui se charge de développer et faire courir des Volvo (mais pas que !) de compétition depuis 1996.
Au départ créée par le pilote Suédois Jan « Flash » Nilsson en 1996 et nommée « Flash Engineering », l’écurie s’engage sur le championnat Suédois de tourisme en recyclant les 850 Super Touring construites par Tom Walkinshaw pour le BTCC, sans changer le moindre boulon. Largement appuyée financièrement par Volvo, elle en devient plus ou moins l’écurie officielle. Et ceci jusqu’en 2004 ou après une saison compliquée, Nilsson revend son écurie à son associé Christian Dahl.
A partir de la, elle change de nom et devient Polestar. Elle ne se contente plus d’engager des autos en compétition (et de gagner !) mais développe également des moteurs, et devient aussi le « préparateur » officiel des Volvo de série. En 2015, Volvo rachète entièrement la division performance de Polestar, quant à la partie compétition, elle reste la propriété de Christian Dahl et devient Cyan Racing (ouff ! on y arrive !).
Ce qui nous amène à cette P1800. Dahl voulait marquer un point culminant de l’entreprise après avoir passé ces 10 dernières années à la développer. Il a estimé qu’après 3 titres mondiaux, il était temps de se pencher sur un nouveau projet. L’idée était de concevoir la voiture dans laquelle ils auraient couru s’ils avaient été la dans les années 60.
Entre le shooting brake et le coupé il y avait le choix, mais Cyan à donc jeté son dévolu sur un coupé de 1964. Le travail s’est concentré sur le moteur et les trains roulants. En effet, en tant qu’écurie, il était important d’offrir une expérience de conduite unique. De ce fait, oubliez l’ABS, les anti-patinages en tout genre et l’électronique. C’est du brut de décoffrage !
Par contre, Cyan à conçu une suspension allégée et réglable unique pour ce modèle, basé sur leur expérience de la compétition. Les voies ont été élargies pour accueillir les nouvelles jantes à écrou central en 18″ chaussées en Pirelli P Zero. Rien de moins que du 235 à l’avant et 265 à l’arrière ! Les freins passent en disque acier de 362mm mordus par des étriers 4 pistons… Sans servofrein ni ABS, vous avez intérêt de caresser la pédale aussi doucement que le chat de votre copine (à moins qu’elle n’ait une femelle… Moi perso je n’ai pas d’animaux de compagnie), sinon vous aurez vite fait d’aller bouffer des krisprolls par les oreilles !
Le châssis a été entièrement revu avec de l’acier haute résistance et des pièces en carbone. Au niveau transmission, un différentiel à glissement limité à polarisation de couple (le genre d’appellation ou tu comprends que dalle mais tu sais que c’est de la frappe !) à été installé dans la boite Holinger sur mesure à 5 vitesses.
Et le moteur ? Ce n’est autre que celui qui équipe la S60 Cyan Racing TC1 championne du monde ! Légèrement revu pour une utilisation un peu plus polyvalente. Il envoie 420 ch et 455Nm de couple aux roues arrière, et la zone rouge culmine à 7700 trs/mn !
Vous l’aurez compris, on est sur du restomod 4 étoiles, avec une vraie âme de voiture de course à l’intérieur ! Moi des caisses comme ça j’en veux tous les jours ! M’enfin à 500 000 $ le morcif, même Le Saint ne pourrait plus vraiment se la payer…
©Cyan Racing
La plus belle des Volvo???