Et allez, encore une fois, c’te caisse française il a fallu aller la chercher à l’aut’ bout du globe puisque cette Peugeot 504 vient d’Indonésie. La berline classique made in Sochaux s’est retrouvée du côté de Jakarta avant de recevoir quelques bricoles qui devraient avoir largement de quoi énerver les puristes…
La Peugeot 504… c’est l’Highlander de la bagnole. Pour la tuer, faut lui enlever le moteur. Ouais y’a des caisses comme ça, elles se sont forgées une réputation aussi indestructible que leur fiabilité. Toyota Hilux, Volvo 740, Mercedes W123, Honda Legend… et, n’en déplaise aux antifrançaises, la Peugeot 504. Le genre de caisse dont tu cherches même pas à connaitre prix du changement d’embrayage puisque certaines pièces tu les gardes jusqu’à la fin de la vie de la voiture !
La 504 est née en plein conflit de mai 68. D’ailleurs, les évènements ont obligé Peugeot à repousser sa présentation. Prévue en juin 68, elle se fera finalement en septembre. Cette propulsion bénéficie enfin d’une suspension à quatre roues indépendantes, une première chez Peugeot. Pourtant niveau gueule, la marque n’a pas pris beaucoup de risques. La voiture n’a rien de vraiment sexy, c’est une grosse berline tricorps, tout ce qu’il y a de plus classique. Mais ça a fait le taff puisque la marque est allé jusqu’à en faire une belle et grande famille. Berline, break, pick-up et même coupé et cabriolet qui ont eu les honneurs d’être habillés par Pininfarina.
Niveau moteur, si le coupé et le cabriolet auront droit au V6 PRV, la berline devra se contenter dans sa version la plus « excitante », d’un 4 cylindres 2.0 l injection de 106 ch accompagné d’une boite 4 pour 1220 kg. Déjà à l’époque, niveau sport, les allemandes et les italiennes faisaient mieux.
Il n’empêche que la 504 a connu une belle et très longue carrière commerciale (jusqu’en 83 et même 2005 pour le pick up avec plus de 3,7 millions de caisses écoulées toutes versions confondues) la 504 a aussi connu le succès en sport auto en s’illustrant notamment dans les rallyes africains (Bandama, Safari, Maroc, Kenya, Zimbabwe…) et en Argentine, où sa robustesse lui permettait de continuer là où les autres abandonnaient.
Forcément, avec un tel pedigree, la Peugeot 504 allait bien s’exporter en Afrique et en Asie, dans tous ces pays où l’état des routes nécessitaient de rouler plus dans un tank que dans une charrette ! Du coup, rien de surprenant de croiser des 504 droppées à Buenos Aires ou bien swappées en SR20DET à Kuala Lumpur, ou alors comme ici, pompelupisées du côté de Jakarta.
Une Peugeot 504 GL de 1980… avec son 2.0 l XN1A gavé par un double corps Zénith pour 93 ch. Sauf que maintenant, le Zénith a laissé sa place à un Solex plus copieux, emprunté à une 604. Le gazier expire via un collecteur 4 en 1 accompagné d’une ligne sur mesure, pas de quoi le rendre plus sportif, juste pour le laisser faire ses vocalises !
Pour le reste, la recette est aussi simple que classique. Pour poser, on coupe les ressorts, comme le font certains spécialistes américains du custom qui ont même droit à leur émission télé ! Un jeu de jantes Rocket trois parties en 7 x 14″ chaussées en 175/60. Deux longues portées Cibié posées sur le pare choc et dans l’habitacle, juste un volant Nardi, une pédalier alu, une sono et quelques manos. Pas plus.
Achmad lime l’asphalte indonésien au volant de sa Peugeot 504, qui reste malgré tout plutôt rare du côté de Jakarta. Ajoutez y les quelques modifs qu’il y a fait et vous comprendrez que sa berline tricolore est l’une des stars des rassemblements, d’autant plus qu’il semblerait que ce soit plutôt compliqué de trouver des pièces. Et une fois encore, on se dit qu’il y a de quoi donner des idées… Ne reste plus qu’à trouver des gars qui sont vont oser franchir le pas, mais ça, c’est une autre histoire !
I made it to France! Thank you for the coverage, i’m honored!
La boucle est bouclé, le propriétaire vous lis et répond même. DLEDMV s’exporte partout dans le monde jusqu’en Indonésie. La grande classe à…Dallas (ou Jakarta, c’est selon).
Ni trop ni pas assez, juste équilibre sur cette « Highlander » de 504. Pour les stocks de pièces soyez sympa, filez vos adresses françaises pour aider ce passionné à entretenir ça muse. Via les internets tout est réalisable, faisable. Le tout à quel prix avec les divers taxes et impôts sur les imports sévissant dans ces pays.
Imbattable