Porsche Cayenne Turbo « Safari » – Une merveille d’ingénierie allemande…
par Tim | 1 décembre 2022 | Street |
SUV. Sport Utility Vehicle. En français, véhicule utilitaire de sport. Et quand on pense SUV, on pense bien souvent, Range Rover, BMW X5 et… Porsche Cayenne. Pourtant sur le papier, ça a rien de sportif, ni d’utilitaire… Sauf celui que vous avez sous les yeux !
En fait les SUV, c’est une bonne image des hommes (et des femmes hein) d’aujourd’hui. On va mettre des baskets pour tous les jours, alors qu’à la base c’est fait pour faire du sport. Mais c’est confortable, pratique, et avec le temps ça a créé une mode. Eh ben c’est pareil. Une caisse fait le même job. Mais comme c’est confortable, pratique, que c’est haut et ça passe dans les chemins, c’est devenu un standard et une mode.
Sauf que moi les standards ‘savez… J’aime bien les bousculer. J’ai toujours eu le délire de me claquer un Cayenne, mais en mode off-road. Ah ouais t’aimes te trimballer en jogging baskets ?! Eh ben vas courir dans la pampa un peu ! Et c’est exactement ce qu’il s’est passé ici.
Vous savez, chez DLEDMV, on a notre petit palmarès. Rémi et moi, on est plutôt d’accord sur un truc. Le coup où Julien nous a vomi pondu un article sur ce Cayenne claqué par terre, c’est probablement l’un des meilleurs du site. Allez-vite lire cette merveille si c’est pas déjà fait ! Le titre de cet article est pas anodin d’ailleurs. Les SUV peuvent être cool… Quand on leur fait pas faire ce qu’on leur demande ! Allez, fini la parlote inutile, allons jeter un œil à ce tas de féroce ingénierie !
Ce serait bon avant toute chose, d’introduire le Cayenne ici. Ouais, parce que dites-vous que si aujourd’hui vous pouvez trouver 911, Cayman, Boxter, Panamera et autres en concessions Porsche, c’est grâce à lui. À la fin des 90’s, Porsche est pas au meilleur de sa forme chez l’banquier. La gamme à cette époque comprend la 911, le Boxter et… C’est tout. Comme le souligne la direction de l’époque, c’est moyen d’un point de vue stratégique de se concentrer uniquement sur un secteur assez… Volatile.
T’achètes une Porsche si t’as des ronds. Si t’en as pas, tu prends autre chose d’utile pour rouler. Et des choses utiles pour rouler, la marque en a pas au catalogue. Elle est endettée et pas rentable. Voyant le succès des SUV aux USA notamment (et à l’époque ils étaient déjà nombreux là-bas), Mercedes et BMW s’étant engouffrés dans le segment, VW développant le Touraeg en prime, Porsche décide de produire son SUV.
Reposant sur la même plateforme, le Cayenne code 955 compte sur ses V8, son agrément « sportif » (comparé aux concurrents) et son équipement luxueux pour aller chercher ses clients. Et… Ça marche ! Lancé en 2002, la marque a remboursé ses dettes en 2003 et dégage même du bénéfice. C’est un coup de maître, et dès lors Porsche continuera sa folle lancée qu’on connaît depuis 20 ans, et qui lui permet de pouvoir proposer des modèles complètement barrés. On dit merci qui ?
Reste que, le Cayenne s’est vite imposé dans les villes pour grimper sur les trottoirs et se garer sur deux places. Cette image lui colle toujours à la tôle. Mais ça ferait quoi si on s’amusait à lui claquer une prépa pour faire du off-road ?! Eh ben, ça ! C’est un Cayenne Turbo génération 1 Ph2, donc nom de code 957. Sous le capot un V8 4.8L Bi Turbo se charge de délivrer ses 500 ch aux 4 roues.
Un choix d’ailleurs assez cohérent car au final, y’a pas vraiment besoin de toucher à la chaîne motrice pour avoir du couple. Avec 700 Nm des 2250 tours, on est sur un truc déjà « suffisant », couplé à une boîte auto Titronic 6 rapports, ça fait des merveilles. Dehors on remarque tout de suite pas mal de choses. Les pare-chocs avant et arrières dégagent pour laisser place à des tubulaires, le toit gagne une galerie et des feux additionnels Hella ainsi que deux autres derrière la calandre. On a déjà moins peur de déglinguer la carrosserie, et encore moins peur d’y aller la nuit.
Les jantes en 18 sont repeintes en noir et équipées de 4 pneus Gladiator X Comp A/T. Avec un nom comme ça, on sait qu’ils sont pas là pour exercice. C’est un kit Eurowise (les spécialistes aux US pour faire d’un placide SUV un monstre des chemins) qui fournit le kit de réhausse avec +2″ (soit environ 5 cm) ainsi que tous les bras et autres éléments de suspension qui vont bien, qui sont d’ailleurs montés avec des silentblocs Powerflex. La caisse est équipée du Offroad Technology Package (qui comprend barre anti-roulis et différentiel avec blocage) ainsi que du Porsche Dynamic Chassis Control.
Et dedans, ben… Pas vraiment de changements. On retrouve un full cuir noir avec des sièges électriques chauffants d’origine et leurs 12 positions de réglage, une sono complète Bose surround, des vitres avec isolation thermique, une clim quadrizone, le GPS… ‘fin bref, un vrai concon de confort et de luxe. Et c’est ça le putain de délire. Dehors une bête pour faire du tout terrain, sous le capot un monstre, et dedans, c’est whisky le p’tit doigt en l’air ! Je sais pas vous, mais ça me donne envie de le prendre pour aller rouler en montagne dans de la bonne poudreuse en tout terrain ! Et pendant qu’on y est, j’embarquerais aussi Julien pour lui montrer qu’on peut en faire quelque chose de cette ho… tomobile !
Bel préparation, sympa le rappel de la livrée des 356 à la Carrera Panamericana des 50’s!
Reste à savoir le prix de l’enchère finale comparé à un « Transsyberia » de la maison mère presque tout aussi collector, de la même génération il me semble, avec un palmarès en compétition en prime.
L’intérieur sera plus dépouillé en revanche et le V8 moins « turbalisé »!!!
Autour des $40 000 🙂
De quoi le Cayenne Safari ou le Transsyberia d’origine!!!