Printemps 2011, Eric se sépare de sa Lotus Elise. Il cherche sa remplaçante, une caisse aussi bonne pour les sorties loisir que pour aller ruiner du pneu sur la piste ! Un engin avec 4 places et des perfs du niveau de celles de sa petite anglaise… C’est finalement vers une allemande qu’il décide de se tourner…!
Incontournable… A chaque fois qu’il posait les conditions pour orienter ses recherches, du sport et du loisir, il retombait automatiquement sur une 911 ! Son budget lui ouvrait la voie aux 964, même s’il lorgnait plus du côté de la 993. M’enfin souvent à l’entretien douteux et aux kilométrages décourageants… ou factices ! Puisque l’avantage des Porsche, c’est qu’elles roulent régulièrement comparées aux italiennes qui sont souvent remisées. Ses recherches le mènent à une Porsche 993 affichant 114000 km… mais dont l’état semble en accuser le triple ! Doutes certifiés par le concessionnaire… Hé ben, certains porschistes feraient donc preuve de peu de scrupule, préférant sacrifier leurs principes sur l’autel de la spéculation !
Bien entendu, c’est alors qu’il n’y croyait presque plus, et par hasard, qu’il tombe sur cette 993 Carrera 2. D’origine française, elle accuse 238000 km certifiés ! L’entretien est ok, validé sur carnet et l’état exceptionnel. Eric craque, et la Carrera 2 devient sienne.
Il découvre alors le monde du Flat 6, aircooled qui plus est ! Le chant métallique, son couple, ce caractère qui s’affirme passé les 3000 trs… Elle comble les balades dominicales en famille et les trajets maison-bureau hebdomadaires. Par contre, quand la Lotus attirait les pouces levés, la Porsche, elle, attire plutôt dédain et jalousie ! Allez comprendre cette mentalité pourrie…! On a encore du taff niveau bagnole dans ce pays ! Mais passons…
Arrive enfin le temps d’aller voir ce qu’elle a dans le flat, et de mener sa Carrera sur la piste, une qu’il connait, et sur laquelle il a déjà usé de la gomme. Mais là, c’est la claque… La Porsche est pataude, lourde, un peu fainéante ! La puissance est là, mais ça ne fait pas tout, surtout face à l’Elise et de son poids plume qui se jouaient des lois de la physique avec la vivacité d’un scalpel ! Au final, les places arrières et la docilité coutent cher en terme de chrono. La vitesse de pointe n’a pas changé en bout de ligne droite, par contre, dans les sinueux, c’est une toute autre histoire ! Avant, il plaçait l’Elise, maintenant, il se bat avec la Porsche… Cela n’empêche pas Eric de s’amuser et de prendre du plaisir… mais niveau feeling, il est en manque !
En 2014, il se retrouve face à un choix radical… Soit il se sépare de la 993, soit il la passe en mode RS Light… Après avoir pris conseil auprès de son pote Benjamin de chez Auto Passion Nostalgie, il décide de garder la grenouille… Ceci voulant dire cela, les choses sérieuses vont donc commencer ! Attention, Eric garde ses principes ; aucune modif irréversible, les vitres et les éléments de carrosserie sont conservés et la Porsche doit pouvoir rester street legal… Pour le reste, c’est Open bar !
En 1er lieu, elle subit un régime draconien… et passe en config 2 places. Banquette et ceintures arrières se retrouvent remisées au fond du garage. L’intérieur va être démonté, et tout ce qui n’est plus utile disparait. En parallèle, les pièces spécifiques arrivent du monde entier… Japon, USA, Allemange. Chacune prend alors sa place. Les roues sont signées BBS, et proviennent du catalogue de la 996. Le poids a guidé le choix… Il n’y a pas plus léger dans cette dimension ! Même chose pour la sellerie des sièges et contres portes. Au final, c’est 170 kg qui vont être gagnés sur la balance pour tomber le poids à 1240 kg… oui, moins que la RS d’usine !
Le poids c’est bien, mais ça ne fait pas tout. Eric s’attaque alors au Flat 6… enfin, surtout à sa respiration via une ligne inox sur mesure. Un passage au banc confirmera la bonne santé du bloc, 292 ch en lieu de place des 285 d’origine… pas mal pour un moulin qui vient de passer les 260000 bornes !
Enfin, histoire de garder tout ça sur la piste et retrouver la vivacité qui lui manquait tant, le châssis n’est pas oublié bien entendu. Combinés filetés Bilstein, ressorts courts, et des liaisons qui reprennent les réglages de la RS. Le freinage, déjà cité en référence d’origine, est jugé amplement suffisant vu le gain de poids. Eric se contente de disques et plaquettes adaptées.
Ainsi parée, la 993 est totalement transfigurée. Vive, alerte, docile, incisive, la Porsche est d’une agilité saisissante sur petite route et totalement démoniaque sur piste. Eric est ravi, le feeling et de retour et l’allemande n’a pas fini de manger de l’asphalte en allant vaillamment sur ses 300000 km ! Une Porsche 993 Carrera 2 « RS » superbement mise en valeur par le talent de Julien Froc.
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