Ami petrolhead esthète, fan d’anciennes et de belles courbes, je vous propose une balade à bord d’un de ces engins qui a marqué l’histoire automobilesque qui a fait de nous ce que nous sommes. Une balade en Jaguar Type C, mais pas n’importe laquelle, celle là même que domptait Juan Manuel Fangio…
En 1950, Jaguar engage 3 XK120S aux 24h du Mans. Devant des résultats plus qu’honorables, la marque au félin décide alors d’en développer une véritable version de course. C’est donc comme cela que va voir le jour la sublissime Type C.
Malcolm Sayer, aérodynamicien maison, façonne les courbes, dictées par le vent et le coefficient de pénétration dans l’air ! On peine d’ailleurs à retrouver le moindre point commun avec la XK120. Même chose lorsqu’on lui lève la jupe ! Le châssis est devenu un treillis métallique composé de tubes, offrant légèreté et robustesse.
Le 6 en ligne, est lui directement issu de la XK120. Il reçoit une cure de testo. Des soupapes de plus gros diamètre, des arbres à cames « High Lift » et se retrouve gavé par 2 carbu S.U H8. De quoi faire grimper la puissance de 160 à 205 ch. Le tout est transmis aux roues arrières via une boite Moss, un volant moteur allégé et une embrayage Borg & Beck renforcé. Voilà la recette pour remporter les 24h du Mans en 51 et 53 !
60 ans plus tard, l’une d’elle, qui fut notamment menée par Fangio himself, et qu’on avait déjà croisé à Monaco, s’est détendue les roulements, profitant de la Bernina Granturismo. Une rétro historique qui se déroule sur les routes tortueuses tout au nord de l’Italie, à la frontière Suisse. Virages, routes détrempées, avec au volant, un Chris Ward qui joue les équilibristes ! Un pur moment de pilotage… et de funambulisme !
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