Au rayon des collaborations improbables mais qui fonctionnent, on a entre autres la pizza chèvre/miel/speck… Et la Peugeot RCZ Bimota. Nul ne sait ni comment ni pourquoi une marque de bécane Italienne a peine ressuscitée de la faillite s’est alliée à une marque française de voitures avec des volants de Majorette, ni pourquoi un mec a décidé un jour de foutre du miel sur sa pizza. Tentons de répondre au moins à l’une des deux questions…
Pour beaucoup, la RCZ est une voiture foutrement réussie sur le plan du style, mais à laquelle il manque un peu de noblesse dans les moteurs. C’est aussi mon avis. La capacité des constructeurs français à nous souffler le chaud et le froid se vérifie encore et toujours. De superbes concept cars mais qui ne donnent rien en production. Le jour ou Peugeot ose donc commercialiser un véhicule porteur d’image, donc forcément pas un best-seller, ils y collent dedans des 4 cylindres THP à la fiabilité approximative, et a la puissance maximale de 270 ch. Ce qui est bien, mais pas top pour aller coller des feuilles a certains autres coupés de même catégorie.
Alors certes, la version Bimota ne date pas d’hier. Elle a été présentée en Janvier 2015 lors du Motor Bike Expo de Vérone, en Italie. D’ailleurs la dernière RCZ a quitté les chaines de montage à la fin de cette même année. Ce qui n’a d’ailleurs aucun lien de cause à effet. Alors pourquoi attendre 3 ans pour en parler ? Ben parce qu’on était passés a coté, on peut pas être partout à la fois ! Puis on avait piscine…
Au niveau des modifications, les ingénieurs ont retravaillé le turbo, la ligne complète avec cata sport, l’admission, le tout chapeauté par une reprog qui va bien pour faire gagner 34 ch à l’engin, portant la puissance à 304 ch. Niveau châssis, les suspensions et le freinage ont également été modifiés. L’intérieur quant à lui est garni d’alcantara pour la touche sport classe. Mais dites donc c’est alléchant tout ça ! Oui mais…
Oui mais malheureusement il n’y en aura qu’une. Ça aurait pu être sympa d’avoir une petite série de l’engin. Comme un bouquet final, un jubilé, une apothéose, du Nutella sur les crêpes pour ce modèle qui n’a finalement été vendu qu’à moins de 70 000 exemplaires, mais qui à eu au moins le mérite de donner à Peugeot un peu d’audace…
©Signatures éventuelles
Ce qui est vraiment regrettable c’est que Peugeot n’est pas donné de descendance à la RCZ…
L’audace n’existe plus chez les constructeurs français…
Développe un peu ? Parce qu’il ne me semble pas avoir parlé de voiture allemande dans l’article…
Après 6 ans passés tous les jours pour aller taffer avec, c’est une machine géniale. Il faut garder à l’esprit que le « THP » n’existe plus en fait à ce moment là. La nomenclature EP6 reste mais CDTR ça change beaucoup de choses. Le bloc forgé et traité après usinage, les pistons fournis par Mahle sur cahier des charges (que le TT mk3 reprendra par la suite) les doubles gicleurs de fonds de pistons, les deux déphaseurs d’AAC (dont un double) le twinscroll etc.
Bref, il est plein partout le ptit bouilleur. Pourtant venant d’un T5 dans un C30 un gros 5 cylindres 2,5L, le ZR sort son couple plus bas encore tout en grimpant mieux en haut alors que c’est un longue course. Alors que le T5 est carré (voir super carré 81×80). Et pourtant, le T5 je l’ai gavé à l’éthanol avec un carto. à 265ch il est comparable en puissance, mais non. Trop lourd, pataud. Le ZR c’est brutal, léger, hargneux.
117000km aujourd’hui et pas le moindre soucis avec. Il a largement été fiabilisé après la rupture avec BMW. Comme quoi…
Et je me fais moucher sur un 0 à 100 par les 4RM et prop que je connais (Alpine, A45AMG) c’est plus la même du tout sur circuit. Déjà rien que sur les freins, et en sortie de virage. Et ça reste utilisable tous les jours. Ouais, j’ai pris quelques boulevards par des machines plus puissantes, mais j’ai aussi laissé dans le rétro pas mal d’enclumes outre rhin.