La BMW M3, c’est la méchante de la famille, et ça fait plus de 30 ans que ça dure. Née pour la course, que ce soit circuit ou rallye, elle a su se civiliser et évoluer pour devenir une des références sur route. Mais pour continuer d’entretenir ce côté no limit et racer exacerbée, BMW n’a pas hésité à proposer certaines séries limitées au caractère affirmé et poussé. Et vous savez quoi ? Elles sont toutes là…
Ou presque… Ben oui, vous aurez bien un gars qui va nous trouver le proto de l’espace (M3 E30 pick up… mais la base n’a jamais existée !), assemblé par le concessionnaire paumé au fin fond de l’Alabama qui a voulu faire plaisir à son beau frère… Allez, et pourquoi celui qui n’a rien compris et qui va nous trouver une bonne occasion mercedes en ligne ?! En tout cas, les principales, les plus bestiales, les plus connues ou tout simplement celles qui n’ont servi qu’à décrocher une homologation, elles sont là…
BMW M3 E30
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Evo – Evo II – Sport Evolution :
La magie du Groupe A. Une sportive de série est homologuée… mais après, t’as le droit de monter le level à partir du moment où tu commercialises 500 modèles en série limitée. Il n’en faut pas plus pour faire évoluer la M3 E30. D’abord 2.3 l de 200 ch pour l’Evo I, puis boostée à 220 ch pour l’Evo II avant de passer en 2.5 l et 238 ch en Sport Evolution. Au delà du moteur, les spécificités s’enchainent, toutes dans le but de les optimiser une fois passées en mode warrior… Des caisses de course civilisées juste ce qu’il faut histoire de dire qu’elles sont exploitables sur la route. Il n’en faut pas plus pour rentrer dans la légende… et devenir un des plus gros et beaux palmarès de la marque.
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M3 Europameister – Evo I Tour de Corse – Cecotto et Ravaglia :
Quand tu pousses le concept du marketing pour proposer des séries limitées limitées… L’Europameister (148 exemplaires de la M3 Cata 195 ch) venait fêter les deux titres en 86 et 88.
La Tour de Corse (50 exemplaires ) est basée sur l’Evo I et permet de célébrer la victoire lors de l’édition 87 du célèbre rallye. Pilotée par Bernard Béguin (Et son copilote Jean-Jacques Lenne), elle était préparée par Prodrive.
Les Cecotto (480 examplaires) et Ravaglia (25 exemplaires) sont elles aussi basées sur l’Evo I, même si elles reçoivent les futures modifs’ qui différencieront l’Evo I et l’Evo II. Si ce n’est le nom et les couleurs, le reste, c’est du copier coller, l’occasion de profiter des victoires aux 24h de Spa 90 et du Nürb en 92.
BMW M3 E36
Paradoxale… elle perd le 4 cylindres au profit d’un 6 en ligne. Comme d’hab’, les puristes talibans crient au scandale, estimant qu’elle a perdu l’aura de sa devancière. Mis à part qu’une fois derrière son volant, elle met tout le monde d’accord… même ceux qui avaient l’habitude de rouler en Porsche ou en Ferrari !
Cherchez pas, il n’y a eu que 2 exemplaires ! En fait, il s’agissait de versions routière de la bestiale voiture qui courrait en ADAC German GT Cup Touring Car en 1994. Et pour modifs, chez BMW, on ne s’est pas fait chier… on a collé des plaques d’immat sur les modèles de course ! habitacle vidé, caisse avec éléments en fibre, roues en 18′, spoiler et aileron réglables, 1300 kg et 300 ch sous le capot… le pur collector !
En 95 BMW a besoin de faire homologuer une 3.0 l pour la FIA GT et l’IMSA GT. Il faut 350 exemplaires… L’occasion de leur coller un kit carrosserie complet, des jantes en 17′ spécifiques, une robe British Racing Green, des sièges baquets avec volant sport, cuir nappa Mexico et placages carbone, p’tit régime avec des panneaux de carrosserie en alu et moteur retouché pour gagner 9 ch et devenir plus bestial dans les tours…
Spécifique au marché américain où la M3 bénéficiait d’un S50 B30 (Le 6 en ligne 3.0 l) bridé à 240 ch pour répondre aux normes. Pour combler la perte de puissance, BMW a développé une version allégée et affutée, la LTW (Appelée aussi CSL). 114 exemplaires qui affichaient 1338 kg grâce à des portières en alu, habitacle avec baquets sport et placages carbone, sacrifice de la clim, de la sono, du kit outillage et des isolants sonores ainsi que les jantes forgées de la GT. Ils reçoivent une robe blanche avec les couleurs de guerre de M Motorsport. Enfin niveau perf, c’est rapport de boite plus court et suppression du limiteur de vitesses. Moins puissante, mais plus légère et affutée…
Je triche, c’est un tir d’essai ! Cette M3 Compact, on l’a imaginée… certains en ont rêvée. Et pourtant, chez BMW, on l’a faite, même si on n’a pas eu les couilles de la commercialisée. Un concept finalisé qui aurait pu se poser en référence… et dont Tim vous a raconté l’histoire.
M3 E46
On prend presque la même et on recommence. L’arrivée de la E46 fait prendre quelque kilos à la M3 et 22 ch en plus obtenus à plus de 8000 trs. Encore plus de sport… même si peu à peu, la M3 change, troquant sa grâce pour toujours plus de muscles.
Celle là je vous en ai déjà causé, une exploitation du règlement pour homologuer la M3 en ALMS. 5 exemplaires en tenue de combat avec un V8 de 380 ch sous le capot… Aucun compromis, juste du sport, de la violence et le titre en 2001…
BMW fait renaitre l’appellation CSL (Coupé Sport Lightweight). Allégée, renforcée, optimisée, elle se pare de fibre, d’alu et de carbone pour gratter 110 kg sur la balance. Sous le capot, le 6 en ligne 3.2 l affiche sa dernière évolution et passe à 360 ch. Enfin la boite succombe à la nouvelle tendance de la robotisation avec la SMG II avec launch control, différentiel et fonction « M Track Mode ». Au niveau châssis, c’est ressorts courts, amortos plus durs, barres plus grosses, bras en alu, silent block en polyuréthane, freinage plus gros et direction plus directe… de quoi décrocher le titre de sportive de l’année 2003 décerné par Echappement.
J’abuse, il n’a été qu’un concept sans suite… BMW voulait affronter Audi sur son propre terrain de jeu. Peut être ont ils jugé qu’il était trop sportif et viril alors qu’un break se doit d’être familial par définition. Ils ne l’ont pas fait, et c’est bien dommage… Mais il existe et est abouti à 100%.
M3 E90 / E92
Coup de tonnerre dans la famille M3 avec l’arrivée du V8 et plus de 400 ch sous le capot (420). Oubliez la frêle sportive affutée comme un scalpel, qui sautait de virage en virage avec la légèreté d’une danseuse. Place à un monstre qui désormais, fort de plus de 1600 kg, est devenu le spécialiste du passage en force et de la destruction de gomme !
Vidée, arceautée, dépouillée de clim, sono, GPS, même des poignées (Remplacées par des lanières), ainsi que de la banquette arrière, on rajoute un extincteur, un aileron en mode racing et une peinture orange qui annonce la couleur. Le V8 passe à 450 ch… 250 BMW M3 GTS pour aller chasser la Porsche 911 GT3 RS.
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M3 Frozen Gray – CS – Frozen 40 – DTM Champion Edition :
Le V8 et le châssis restent d’origine. Pour le reste, c’est du pur marketing avec traitements esthétiques, selleries spécifiques, quelques accessoires, couleurs spéciales… Chacun des 30 acheteurs de la Frozen Gray (Réservée au marché américain) se voit offrir un stage de pilotage. Les trois autres sont pour le marché européen… La CS est dépouillée pour une utilisation circuit, la Forzen 40 fête le 40ième anniversaire de la M3 et la DTM Champion Edition célèbre le titre de Bruno Spengler en DTM.
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M3 CRT – Carbon Racing Technology :
67 modèles exclusifs, basés sur la berline E90. Passée en full carbone, elle permet de grapiller 45 kg sur la balance tout en évitant de sacrifier les conneries électroniques essentielles à une sportive que sont les GPS, sono, clim auto…. La banquette arrière est remplacée par deux becquets. Elle se reconnait à sa robe grise matte, ses jantes noires et sa sellerie en cuir rouge. Elle embarque le moteur de la GTS et ses 450 ch. C’est la 1ère série limitée BMW M3 berline… en même temps, avant elle, il n’y a eu que la M3 E36 berline, diffusée au compte gouttes !
BMW M3 / M4 (F80 / F82)
Encore une fois, la famille M3 voit ses codes bouleversés… La coupé s’appelle désormais M4. La M3, c’est la berline. Les aficionados n’y comprennent plus grand chose si ce n’est que BMW se prend pour Audi ! Enfin sous le capot, exit le V8 pour voir redébarquer un 6 en ligne de 3.0 l biturbo… La puissance n’évolue pas beaucoup (431 ch), mais la charge des turbines fait le reste. Plus coupleux (550 Nm) et plus souple, les perfs y gagnent. La M4 repasse sous les 1600 kg…
Là aussi je triche… ce n’est pas une série limitée. Mais elle va permettre de faire passer la M4 à 450 ch et de lui offrir un comportement un peu plus affuté.
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M4 Tour Auto Edition – Magny Cours Edition :
5 exemplaires de la Tour Auto Edition… 450 ch, des éléments en carbone, une sellerie et des stickers spécifiques pour une Vmax débridée à 280 km/h. Pour la Magny Cours, c’est grosso modo la même chose, avec bandes BMW M Motorsport, aileron course ainsi qu’une montre BRM et… une BMW S1000RR ! T’achètes la bagnole, tu repart avec la moto dans le coffre !
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M3 30 Jahre Edition & 30 Years American Edition :
30 ans, ça se fête… avec 500 modèles de chaque, tous équipés d’un pack compétition et
Elle montre encore d’un cran par rapport à la Pack Compétition. 2500 exemplaires avec kit aéro et équipés de carbone / résine pour économiser 40 kg. Le 6 en ligne gagne 10 ch pour grimper à 460. Châssis plus rigide et shooté au pack M adaptif avec 3 lois de suspensions. La différence se joue dans les détails, mais ça suffit pour en faire une série limitée !
La plus méchante… On arrête de rire et de jouer. 700 monstres de 500 ch, allégés et affutés. Echappement titane, injection de brume d’eau pour abaisser la température d’admission à 25° (Comme en DTM), intérieur dépouillé et arceauté, châssis course… Oubliez le confort puisqu’avec elle, c’est tout pour le sport. La dernière série limitée…. jusqu’à la prochaine.
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