La Nissan Silvia, l’une des reines incontestables et incontestées du Touge. A force d’y bouffer ses gommes et d’y froisser ses ailes, les fans japonais ont donné naissance à la Sileighty, une caisse hybride, mélange de Silvia et de 180SX. L’une d’entre elle a traversé les océans pour fouler nos petites départementales… et DLEDMV !

Les joies de l’import… Rouler différent, qui plus est, dans une caisse qui peut faire perdre la raison à un fan d’Initial D ou de Gran Turismo ! La Nissan Sileighty… Pour l’histoire, ce modèle est né du drift, des touge… et des sorties de routes ! La face avant de la Silvia étant moins onéreuse que celle de la 180SX, les drifters qui se laissaient dépasser par leur optimisme, ont donc commencé à remplacer les pop up par les phares fixes. Etonné par le succès de l’idée, un préparateur japonais, du nom de Kids Heart, décide d’en réaliser une série de 400 exemplaires. La seule année de 1998 suffira pour tous les écouler.

La 180SX adopte donc la face avant de la Silvia (SILvia +1EIGHTYsx = SILEIGHTY) mais aussi une gestion remappée, un pression de turbo boostée à 0,9 bars, des liaisons d’origine mais à la géo revisitée et un différentiel. Au final, le comportement est plus pointu mais gagne en efficacité, pendant que le SR20DET (2.0 l turbo DOHC 16s qui équipe les modèles japonais) sort aux alentours des 230 ch.

C’est donc l’une d’entre elle qui s’est retrouvée sur nos routes. Un modèle que Cedric a acheté aux enchères au Japon par l’intermédiaire de RHD Import. Elle a embarqué à l’identique que ce qu’elle est aujourd’hui, esthétiquement et mécaniquement. La caisse était donc déjà préparée ce qui amplifie son charme au travers ses stigmates, signes d’une vie passée, remplie de drift et de touge.

L’intérieur est vidé et reçoit les habituels baquets, volant tulipé, pommeau alu, compte tours format XXL avec shift light, et un troupeau de manos pour surveiller au grain… Le grain, il s’appelle SR20DET. Son turbo souffle à 1,2 bars avec carto sur mesure, amortisseur de couple, gros échangeur frontal, radiateur d’huile avec filtre déporté, Oil Catch Tank… Bref, la totale ! Une simple ligne inox, totalement débarrassée d’intermédiaire et de silencieux, laisse échapper les gaz brulés. Je vous laisse imaginer le bruit… Ponctué par les sifflements de la turbine qui a perdu sa dump au passage ! L’intérieur, transformé en caisse de résonance, laisse à penser que le turbo a migré au fond de la boite à gant !

Le châssis compte sur des combinés HKS qui ont totalement perdu en civilité ce qu’ils ont gagné en efficacité ! Associé à un LSD sans compromis… Le comportement se calque sur l’humeur du pied droit !

Pour la robe, c’est du pur JDM… Un kit viril, avec des éléments fixés ou « réparés » aux rislan, accompagnent un capot carbone et des ailes avant en fibre. Il a vécu et ne prive pas de le montrer, au travers quelques traces de pneus, signe d’une joute un peu trop rapprochée. Les roues aussi jouent de l’underground, avec un duo avant différent de l’arrière. Même chose pour les optiques, d’un côté de l’origine, de l’autre des angel eyes… On continue avec l’échangeur de travers… On la croirait prête pour la confrontation avec un certain Takumi au sommet du mont Akina !

Voilà une caisse originale, avec un sacré gueule, qui plus est, avec une âme ! Un engin brutal à mener, même si son potentiel étonne toujours Cédric. Quoiqu’il en soit, un duo qui envoie du lourd sur DLEDMV et, encore une fois, superbement capturé par Dam’s McFly… On ne s’en lasse pas !

© Dam’s McFly Automotive