Dans la famille Z, on a vu la Z1, la Z3, la Z4… rien de plus logique que ce soit aujourd’hui au tour de la grande soeur, la BMW Z8. La 1ère à poser ses roues sur DLEDMV. Et quelles roues… Celles d’un des plus beaux roadsters qu’ait proposé la marque à l’hélice, coup de maitre stylistique et mécanique. Un véritable concept car lancé sur la route !
C’est d’ailleurs comme cela que BMW l’a présenté au public. C’était en 97 au salon de Tokyo, il s’appelait alors Z07 Concept et était censé représenter la vision moderne du mythique roadster 507, sculptural création des années 50. Mis à part qu’à la différence de son illustre ainé, le Z07 ajoutait à ses lignes, un moteur qui allait enfin être du niveau des lignes de l’engin.
2 ans plus tard, les concessions BMW voyaient débarquer un squale aux lignes délicieusement néo-rétro reprises du concept Z07 et rebaptisé Z8. Le dessin original est signé Henrik Fisker sous la direction de Chris Bangle. Le trait est tendu, et fait référence au passé de la marque sans pour autant oublier que l’an 2000 est en train de frapper à la porte. Le cahier des charges imposait que ce roadster devait faire honneur au slogan de la marque : « Le plaisir de conduite »… on y ajoutera celui des yeux ! Pourtant, pour passer des projecteurs à la route, le concept aura du s’affranchir de quelques modifs, mais l’essentiel est conservé. Et 20 ans plus tard, il n’a pas pris la moindre ride.
Vendu à un prix prohibitif, BMW va alors y glisser le meilleur de son savoir faire, comme par exemple des feux arrière Xenon ou ses répétiteurs latéraux à LED intégrés dans les prises d’air. Au niveau de l’esthétique, la voiture pouvait passer par le service Individual et s’adapter aux désidératas du client prêt à signer un gros chèque en échange. D’ailleurs une fois le bon de commande signé, le futur propriétaire recevait une miniature à l’image de son futur modèle et le jour de la livraison, il lui était remis un album photo qui retraçait l’assemblage de sa voiture ! Bien sûr, il pouvait en prendre possession à Munich (ou au centre BMW Performance à Spartanburg en Caroline du Sud pour les clients américains) et un pilote BMW lui donnait quelques cours de pilotage nécessaires pour dompter la bête !
Son châssis lui est spécifique, et ne découle d’aucun autre modèle. Il repose sur une structure en aluminium baptisée Space Frame, rigide, elle doit aussi permettre de limiter le poids (Qui culminera quand même à 1600 kg !). Les liaisons sont au niveau de la cavalerie, aidées s’il le faut par une électronique qui essaie de se faire discrète. Le gommards arrière en 275/18 font leur maximum pour négocier avec la hargne du V8. Il s’agit du S62B50 signé Motorsport, le 4.9l qui faisait déjà le bonheur de la M5 E39. Un gazier de 400 ch et 500 Nm de couple dispos dès 3500 trs… un des moteurs qui m’a le plus scotché par son allonge et l’uppercut qu’il est capable de vous balancer dans la tronche. Accompagné d’une Getrag 6 manuelle, il respire aussi fort qu’il chante à travers ses 32 soupapes jusqu’à 7.000 trs.
Les perfs lui permettaient de rivaliser avec la Ferrari 360 Modena… même si elle bute sur l’éternelle limitation à 250 km/h, elle prend sa revanche sur l’italienne dans l’exercice des reprises. Le tout, lové dans un habitacle qui reprend les codes extérieurs. Alu, chrome, cuir et moquette bicolore dans une ambiance vintage irrésistible.
BMW en vendra 5148 exemplaires, dont 3055 en Europe. Le Z8 est devenu une pièce de choix, et le rêve de tous les spéculateurs qui ne retiennent qu’une seule chose, sa côte ne fait que monter pour atteindre aujourd’hui 250.000 € (Le double de son prix neuf !)… et ce n’est pas fini !
Celui qui défile sous vos yeux est chaussé par Alpina… sachant que le préparateur allemand, au delà d’un cure esthétique, proposait une version qui recevait le V8 du X5 4.6is réalésé à 4.8l pour 381 ch. Cela permettait surtout de le laisser accouplé à une boitoto ZF avec commande séquentielle made in Burkhard Bovensiepen. Elle pouvait chausser de 18 à 20′ et permis surtout au préparateur/constructeur de répondre à une certaine demande puisqu’Alpina en écoulera quand même 555 en 1 peu plus d’1 an, dont 450 rien qu’aux Etats Unis.
Enfin concernant la brune qui l’accompagne, inutile de me harceler de mails… je n’ai pas son numéro !
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