Oui, littéralement, cette Chevrolet Camaro est violente. Déjà de base, les versions importées en France ‘font pas dans la dentèle. Mais là, la ZL1 vient bousculer vos vertèbres et fracturer votre rétine. On a eu l’occasion d’aller la voir, et accrochez-vous, celle-ci n’est pas là pour enfiler des perles !

Qu’on se le dise, il y a une bonne quinzaine d’années, je regrettais l’ère passée des Muscle Cars des années 70. La nouvelle Mustang arrivée en 2005 avec son style néo-rétro allait vraiment redistribuer les cartes et relancer la mode que nos grands-parents avaient connu au milieu des sixties.

Oui les gars, malgré la conjoncture environnementale actuelle, les Muscle Cars sont plus que jamais présentes, et plus que jamais puissantes. Parce qu’après la Mustang en 2005, tous les constructeurs américains s’y sont remis, pour la plus grande joie des anciens, et des nouveaux adeptes des V8 glougloutants. Et ça dure depuis plus de temps que dans les années 70, avec des caisses de série de plus de 800 ch, on avait jamais vu ça, réjouissons-nous !

Le fruit de cette réflexion nous est venu quand on s’est retrouvés face à cette Camaro ZL1. ZL1 pour « Z’allez L’entendre 1 » ! Ah non c’est pas ça. Même si l’affaire respire à travers un échappement Borla Attak. En fait c’est surtout pour mettre un indicatif sur le coup de pied au cul que vous allez prendre, en enfonçant le champi. Les 650 ch du V8 6.2 L compressé vont venir martyriser les pneus arrières, quand la banane arrivera sur votre visage et que votre passager(ère) en fera de même (dans le meilleur des cas !).

Et ce fameux V8 c’est le LT4, qu’on retrouve en version un chouill’ plus puissante sous le capot – avant – de la Corvette C7 Z06. Vous l’aurez compris, cette Camaro ZL1 est vraiment l’archétype même de la Muscle Car, à savoir le moulin le plus puissant de la gamme du constructeur, dans un coupé de taille moyenne. Comme à la belle époque !

Sauf que la réputation – aussi de l’époque – est belle et bien révolue. Le « ça freine pas, ça tourne pas, c’est inexploitable sur route et ça consomme à balle » oui, c’est du passé. Deux transmissions possibles sur la ZL1, soit une bonne vieille boîte manuelle 6 ou une boîte auto 10 vitesses à palettes. Dans un cas comme dans l’autre, le plaisir est au rendez-vous, bardé d’aides à la conduite déconnectables et aidé par un freinage de chez Brembo avec des étriers 6 pistons à l’avant et 4 à l’arrière. Un différentiel à glissement limité vient vous aider quoi qu’il arrive à passer tout ça par-terre.

Dehors, on retrouve une caisse vraiment, vraiment agressive. Les éléments favorisant l’aérodynamisme, en plus d’être efficaces, donnent un style de tueuse à la voiture, raccord avec le son du V8 hurlant et le feu de l’enfer qu’elle est prête à envoyer. Les 4 jantes en 20″ aident asseoir le style énervé de l’affaire sans être trop grosses (comme on peut souvent le voir sur des restomod).

Dedans, l’ambiance c’est sport-cocon. Comprenez que votre séant est posé et bien maintenu dans un set de Recaro chauffants – électriques – à mémoire – en cuir/alcantara – ventilés, quand vos mains sont posées sur un petit cerceau (chauffant aussi), ainsi que retrouver tout le système d’infotainment nécessaire à apprécier de longs trajets sur route. Vous pouvez aussi le paramétrer pour vous donner toutes les infos dont vous allez avoir besoin pour un session circuit, dragster, drague (ben ouais ça marche aussi !) ou autre violence mécanique de votre convenance.

En fait cette caisse, elle n’a rien à envier aux européennes ou aux japonaises. Elle sait tout faire, elle est belle, elle est performante. Oui, car l’affaire vous expédie un 0 à 100 en 3.5 s et le Nürb en 7″16’04. Vraiment, qu’est-ce qu’on pourrait lui reprocher ? C’est bien simple, si vous allez chez votre concessionnaire Chevrolet du coin, il ne vous proposera que du 4 cylindres turbo, ou du V8, mais pas l’même ! La ZL1 n’est pas importée, sauf par American Car City qui l’importe et vous permet de rouler avec en France ! C’est d’ailleurs de chez eux que déboule celle qui illustre cet article, donc on dit merci et on y fonce !

© Tim & François Chiocci pour DLEDMV