Dodge Coronet R/T Hemi Convertible de 1969… Poke-Ball Go !!
par Tim | 21 janvier 2021 | Street |
Les Muscle Cars, c’est une grande aventure, représentatives d’une époque. Un peu comme les Pokémon. Chacun s’identifiait à un modèle, y’en avait des rares, des brillants, des violents, des nuls, bref, plein. Et l’une des plus rares, c’est la Dodge Coronet R/T Hemi de 1969.
Alors j’vous vois venir. Ouais là, les pré-1990. Comparer un Muscle Car avec des Pokemon… Ah les jeunes ! De notre temps, on faisait pas ça hein. N’empêche que, le parallèle est assez facile. Sauf qu’a l’époque, quand une Game Boy suffisait pour les attraper tous, là, c’est la place, et le budget ! Parce que ces saloperies, ça commence à sérieusement coûter un bras ! Mais bon, on est pas là pour spéculer, y’a des tonnes de groupes Facebook pour ça.
On se retrouve donc en 1969, année érotique qui, avec 68 et 70, représente l’apogée des Muscle Cars. Ouais, après y’a eu les assureurs, la guerre du Golf, bref, tout l’bordel jusqu’au retour de la Mustang en 2005. Et en 1969, chez Dodge, y’a pas que la magnifique Charger. Y’a d’autres trucs, comme la Coronet. En fait déjà à l’époque, les constructeurs assemblaient leurs bagnoles autour d’une plate-forme commune. Ouais, concrètement vous aviez une base de châssis, qui se déclinait en fonction de ce qu’on voulait faire comme caisse.
Coupés, berlines, breaks, cabriolets, bref, tout partait de la même base, puis évoluait. Un peu comme… Les Pokemon !!!! Bon ok, ok, j’arrête. Ici, la base, c’est la plateforme B. Derrière ce « B », on retrouvait a peu près toutes les bagnoles du groupe Chrysler à l’époque, de la Plymouth Satellite à la Dodge Polara. Ils ont rien inventé les gars aujourd’hui ! Donc arrêtez de la ramener quand vous voyez qu’un Lamborghini Urus c’est la même base qu’un Audi Q7 !
Tout ça pour vous dire que la Coronet utilise cette plateforme B, et que Dodge s’était sacrément fait plaisir sur ce modèle. Vous pouviez la trouver en break, berline, coupé, et… Cabriolet (Convertible pour les puristes) ! Et c’est ça qui va nous intéresser, parce que des Muscle Cars du groupe Chrysler les cheveux au vent, y’en avait pas une chiée non plus ! En tout cas si vous rêviez de cruiser en Charger sans filtre, c’était mort. Mais partant de la même plateforme, c’est la Coronet qui assurait le rôle, m’enfin surtout en 69, avant l’arrivée de l’éphémère (mais iconique) Challenger.
Vous pouviez cocher pas mal d’options, en particulier la case « R/T » pour Road and Track (route et circuit), la case Hemi, qui vous donnait accès au moulin le plus dingue que vous pouviez trouver sous un Muscle Car à l’époque, mais aussi « Convertible » et « D21 » qui correspondait à la boîte manuelle 4 vitesses et… La paire de couilles (ou d’ovaires) qui allait avec. Ainsi vous, vous retrouviez avec l’une des caisses les plus folles et les plus rares de tous les Muscle Cars. On sait que seulement 10 Coronet Hemi Convertibles sont sorties des chaînes en 69, mais cette config (avec la BVM) est la seule documentée à l’heure ou j’écris ces lignes.
Alors elle est rare, elle est belle, mais au final, elle envoie du steak ?! Ouais. Fermez les yeux, imaginez, 425 ch (officiels, dans la réalité on était à plus de 500), une boîte manuelle, les cheveux au vent, et un feu rouge. L’aut’ kéké et sa Mustang 289 mettent 2-3 coups de gaz histoire de vous montrer qui c’est le patron, mais il a pas vu les petits marquages « Hemi » sur la voiture. Vous avez enquillé la preum’s, votre pied droit est tremblant au dessus du champi, quand votre mollet gauche commence à souffrir depuis 20 secondes de pression sur l’embrayage (connu pour être bien dur !).
Betty (votre rencard de ce soir) s’agrippe à ce qu’elle peut, car juste après votre passage au Diner, vous lui avez montré votre engin, et on peut dire que ça l’a plutôt intéressé. D’ailleurs, si tout se passe bien, peut-être que bientôt vous serez en train de vous rouler des patins au ciné d’été… Mais pas l’temps de niaiser ! Le feu passe au vert, en un instant vous retirez le pied de l’embrayage en écrasant l’accélérateur ! Votre tête est plaquée sur l’appuie-tête, votre corps s’écrase dans le siège, quand vous voyez les compteurs qui s’affolent.
Malgré ça, vous sentez la caisse se déformer (eh ouais, le cabrio, c’est moins rigide !) sous la puissance transmise à l’arrière, mais votre pont « Sure Grip » autobloquant en 3.54 vous aide à garder le cap. Vous avez laissé la moitié de vos pneus à flan rouge sur le sol, votre plein aussi, mais vos oreilles se régalent des vocalisent du 7.0L et la Pony Car au V8 bleu est déjà loin derrière. Et vous êtes serein, puisque vous avez également droit au radiateur hautes performances, c’est que ça chauffe vite ces bêtes là !
On s’y croirait hein ?! V’la l’effet que ça devait faire. Et merde, on a oublié Betty ! Elle est toujours là, mais un peu gênée… Elle a laissé une belle trace sur votre simili blanc, mais pas celle que l’on voudrait. Bon, ben peut-être qu’au final, vous remettrez à plus tard vos galoches, car pour le moment, ‘va falloir frotter ! Mais même si c’est pas grâce à Betty, vous avez quand même pris votre pied ce soir…