Savez c’qu’il arrive à force de jouer à Gran Turismo ? Non ? Demandez à Hugo ! Il n’avait même pas 10 ans en 1997 qu’il limait déjà l’asphalte de Trial Mountain ou d’High Speed Ring à bord d’une Mitsubishi FTO. Vingt ans plus tard, le virtuel allait laisser la place au réel et la FTO, elle n’allait plus être gravée sur un CD, mais soigneusement garée dans son garage !
Quand il usait ses pouces sur les manettes de sa PS1, il y en avait une qui sortait du lot… Elle, c’était la Mitsubishi FTO tout droit venu de la deuxième moitié des 90’s (94 à 2000). Un original coupé nippon qui ne cherchait pas à cacher ses origines. Bien au contraire, en pleine mode du Bio design, il proposait un bouille aussi sympathique que sportive pour une fiche technique délicieusement excitante, notamment grâce à son original V6 2.0 l 24s capable de tourner à 8250 trs ! Mais patience, nous allons y venir…
Exclusivement réservée au marché japonais, l’arrivée de Gran Turismo allait faire connaitre ce coupé au reste du monde pendant que les spécialistes de l’importation allaient se charger de les faire embarquer dans des containers en direction de l’Europe et des USA. C’est l’une d’elles qu’Hugo a réussi a choper sur un de nos sites d’annonces nationaux.
La caisse il l’a cherchée pendant plusieurs années, préférant tomber sur un modèle déjà importé et homologué… pas des plus simples jusqu’au jour où, il tombe sur l’annonce qu’il cherchait. Après plusieurs messages au vendeur, il commençait à désespérer en ne voyant arriver aucune réponse (y’en a un paquet comme ça, ils vendent, mais ils répondent jamais…!) ni aux mails, ni aux appels. Puis un jour, le gars finit par lui donner signe de vie, un militaire qui était parti en mission… forcément ! La voiture était dispo. Deux jours plus tard, elle était dans le garage d’Hugo. Ca, c’était il y a un an… le temps de lui refaire une beauté. Car l’ex-propriétaire, souvent absent, était loin d’avoir le temps de lui accorder le soin qu’elle méritait. Hugo allait donc avoir du taff.
La Mitsubishi FTO allait reprendre vie. Une GPX Limited Edition de 95, équipée de son V6 2.0 24s qui envoie 200 ch aux roues avant… oui, la FTO est une traction. Au niveau du 6 cylindres, ce double arbres reçoit une admission variable Mivec, le Vtec made in Mitsu. En bon multisoupapes japonais des 90’s, et malgré son architecture, il privilégie la course à la zone rouge plutôt qu’au couple. Comprenez par là, que si vous voulez vous défouler et le faire remuer, faut pas hésiter à lui taper dans l’fond… Ajoutez y une boite 5 manuelle courte et bien étagée, un châssis précis et affuté, un poids qui a su rester sous les 1200 kg (1150 pour être exact) et vous aurez un jouet totalement décalé et différent, idéal pour aller s’la jouer en mode « spéciales » sur les p’tites départementales sinueuses de l’Isère. Hugo avait de quoi tomber amoureux !
Mais les choses n’allaient pas s’arrêter là… Puisque pendant une année la FTO allait passer plus de temps sur un pont que sur la route, autant en profiter pour la dévergonder. Pour le look, ce sera bumper et spoiler facelift. Le châssis ? Il va être dropé par des combinés BC Racing, posé sur des JR3 hyper concave, et équipé d’une BAR à l’avant. Le V6 inspire maintenant via une admission forcée et expire à travers une échappement 5Zigen. Enfin dans l’habitacle, on retrouve des manos de température d’eau et d’huile et un pommeau carbone. Quelques stickers, un éclairage de châssis et roule ma poule !
Ca y est vous craquez vous aussi ? Rien d’étonnant… on succombe doucement à ces lignes originales, compactes et musclées. Son avant plongeant, son cul bombé. Pour une caisse dont la rareté attire l’attention, c’est le combo assuré. Ce n’est pas pour rien qu’elle a été élue voiture de l’année au Japon en 1994 et qu’aujourd’hui, elle est devenue une valeur sûre puisque même au Japon, le bonus Youngtimer fait exploser sa côté.
Pour la petite histoire, sachez que le logo FTO et GTO ont vu le jour au début des 70’s sur le cul de la Galant, comme les deux variantes sportives de la famille. Fresco Turismo Omologato pour l’énervée et Gran Turismo Omologato pour la super énervée. Il faudra attendre les 90’s pour voir revenir les deux noms associés à deux modèles bien distincts (Même si la GTO s’appelait 3000GT une fois sortie de l’archipel). Mais ceci est une autre histoire…
Et Hugo dans tout ça ? Eh bien il vit la plus belle des histoires d’amour avec sa FTO. Et il voulait la partager avec vous… Alors plutôt que d’appeler les vidéastes de Jacquie et Michel, c’est vers Touny de GT Capture qu’il s’est tourné. Ben oui, pour une belle histoire, faut du talent, et Touny, il en a à revendre. D’ailleurs il se peut que vous le recroisiez régulièrement…
Quoiqu’il en soit rouler en FTO, ça doit être un drôle de délire, sans craindre de tout le temps se faire lorgner et interpeler pour savoir de quelle caisse il s’agit. Et à en croire Hugo, c’est un engin totalement envoutant… en tout cas, celui qu’il lui fallait et dont il rêvait depuis tout gamin… alors qu’il commençait tout juste à carburer avec de l’essence dans ses veines. Comme quoi, faut jamais oublier ses rêves de gosse !