Je vais pas vous mentir, la Peugeot 306 Sw d’origine ça m’excite autant qu’une assiette d’épinards. C’est plat, sans saveur, passe partout, l’engin idéal pour y coller un gyrophare ! J’ai aussi cette impression que le 3/4 des caisses encore roulantes, sont des épaves affublées d’une couleur de dépressif. Je vous parle même pas du conducteur ayant au moins un demi siècle dans les dents, sans doute plus à l’aise devant un journal qu’un volant. En Hongrie par contre c’est pas la même musique, pour eux l’utilitaire peut être aussi cool que pratique.
Alors je ne sais pas pour vous, mais moi les breaks c’est un gros kiffe. Sans doute dû aux adorables petits montres qui peuplent ma maison. Du coup, quitte à se déplacer, autant choisir un véhicule qui ne ressemble pas à une camionnette. La Peugeot 306 a eu une belle carrière. Remplaçante de la 309 cette compacte compte parmi les succès de la marque. Que ce soit en rallye ou dans les concessions, elle connu son heure de gloire. Y’a qu’à regarder le nombre de déclinaisons de carrosseries, compact 3 et 5 portes, break, cabriolet sans oublier la déclinaison sportive de la trois portes avec son 2.0 l 16s Acav de 150 ch.
La deuxième génération fera mieux à tout point de vue, un nouveau moteur, le xu10j4rs, sans Admission à Caractéristique Accoustique Variable et qui pour le coup développe 167 ch. Il est accouplé à une boite six vitesses afin de ne pas gâcher le plaisir (boite développée à la base pour les 205 de Groupe A). Bon ici y a pas de quoi se taper une pougnette, c’est juste un 2L hdi de 90 ch, largement suffisant pour l’utilisation de Eszpont Laszlo. Je vous rassure ce n’est pas définitif, un swap est dans les cartons !
Comme beaucoup de Peugeot 306 SW, le jour de l’achat ce break porte les stigmates d’un manque prononcé d’amour et d’attention. La caisse a servi de griffoir à des apprentis Wolverine, l’aile a fait un bisou à un poteau… faut être motivé pour voir du potentiel dans cette prime à la casse. Mais ça montre aussi à quel point le proprio a du génie. Première étape avant d’attaquer les 12 travaux d’Hercule, le changement de tous les fluides et filtres, une distri’ est nécessaire avant une remise en route. Ensuite l’aile et la face avant passent en carrosserie pour être recouverts du gris d’origine.
Nous sommes en 2017, notre petrolhead décide de s’attaquer aux modifications de son traine cul ! La 3.6 voit sans centre de gravité descendre via l’installation de combinés filetés à l’avant et d’un décantage à l’arrière. Dans un premier temps notre ami installe un set de jantes Keskin KT4. Y’a pas à chier, le break à meilleur gueule et fera l’année comme ça. Puis quand 2018 arrive, Eszpont Laszlo s’attaque de nouveau à la carrosserie, avec l’achat de pare-chocs avant/arrière de phase 2. Le bouclier avant est modifié, l’espace pour la plaque d’immatriculation disparait et sous celui-ci une lame sur mesure prend place. L’arrière quant à lui voit son pare-choc se doter d’un rajout sur mesure et de la suppression du sigle Peugeot. La voiture repasse en cabine afin de la recouvrir d’une nouvelle teinte, un marron sable de chez Renault.
Vous vous doutez bien que si l’extérieur a morflé avant son achat, l’habitacle à subit le même sort. Après avoir cherché en vain un bel intérieur en cuir de 306 Griffe, notre bonhomme finit par s’orienter vers un habitacle cuir – tissu d’origine en parfait état tandis que le volant d’origine passe à la trappe, remplacé par un cerceau d’une 405 Mi16.
Notre passionné tient vraiment à ce que sa bagnole sorte du lot. Depuis quelques mois l’idée d’avoir des jantes sur mesure l’obsède d’autant plus qu’il sait déjà ce qu’il veut. La base sont des jantes tôles de 3008, sur lesquelles vient se greffer un disque fait en découpe laser d’après le motif dessiné par notre petrolhead. Pour donner l’illusion d’une jante 3 partie, sous ce disque est soudé un cerclage percé pour y inclure de la visserie. Cette pièce sert à combler le vide entre le voile de la jante et le bord. Un coup de peinture bronze et noir pour s’accorder à la teinte de la carrosserie et pour la finition l’ajout du logo Peugeot de 1960. Dorénavant les jantes sont en 8×17 chaussées de boudins en 195/40 R17.
Je tient à remercier Eszpont Laszlo, qui spécialement pour l’article a demandé à Pixel Kontakt de shooter son auto. Encore une fois un passionné étranger montre que nos bases françaises ont du potentiel…. faut juste oser sauter le pas !
