BMW 530i E34 Swap M5 E39 – Le break du Schtroumpf Pressé !
par Tim | 19 novembre 2021 | Street |
Si comme nous vous êtes à fond dans les trucs qu’ont l’air de pas y toucher, alors vous avez cliqué sur le bon lien. Cette BMW 530i E34 n’a plus de 530i que le nom, car sous le capot du gros break se cache un V8 bien plus piquant que celui d’origine…
Avec l’arrivée grandissante des piles sur roues voitures électriques, de plus en plus de petrolheads en manque de sensations et d’essence vont toquer aux portes de l’occasion pour trouver leur bonheur. Et parfois, quand on a bobonne et les marmots, un bon gros break ça permet de lier l’utile à l’agréable. C’est un peu l’esprit qui a du animer a un moment donné le proprio de cette 530i E34.
Une caisse qui commence à sortir sérieusement du creux de la vague, et qui allie une sacrée gueule à une habitabilité et une praticité qui vous permet d’emmener tout le bordel du papa pressé d’un point A à un point B. La série 5 E34 arrive en 1988 juste après la diabolique E28, et offre ce qui ressemble de plus en plus à la gamme constructeur d’aujourd’hui. Comprendre une caisse, avec un choix de moulins aussi impressionnant qu’un deck de cartes Pokémon !
En 8 ans de carrière, vous pouviez trouver de tout, de l’anémique 524td à la diabolique M5 Evolution. Dont, la 530i. Alors, c’est un 6 en ligne ou un V8 ? Les deux cap’taine ! Entre les deux millésimes, le 6 en ligne de 3.0L pour 188 ch laisse la place au V8 M60 de la même cylindrée mais qui prend au passage 30ch de plus. Donc vous vous f’rez plus avoir ! Sauf que, ça devait visiblement pas suffire.
Non, car du coup, le 3.0L M60 dégage pour laisser place à son grand cousin, le V8 5.0L S62 issu d’une M5 E39 (paix à son âme) fort de 400 bourrins. Ah, ça va tout de suite aller beaucoup mieux ! Du coup, c’est tout le package qui déboule sur la caisse de la E34 pour éviter d’y laisser un bout sur le bitume dès qu’on pousse le champignon. Comprendre que faut entièrement revoir le châssis, la transmission, les freins, pour pouvoir encaisser presque 200 ch de plus et tout le couple qui n’était pas prévu de base.
Oui, on a là un break qui envoie. Le V8 arrive accompagné de sa boîte manuelle 6 vitesses et son pont autobloquant en 3.64:1 issu d’une E32. Ledit V8 qui d’ailleurs, reçoit une révision des coussinets de bielles (maladies des moteurs revus par Motorsport) renforcés avec un traitement WPC, ainsi qu’une gestion Alpha N-Tune et un adaptateur CAN-Bus, quand une pompe à essence de M3 vient gaver le tout avec la boisson des Dieux. Tout ce merdier respire grâce à une ligne inox en 2.5 pouces (soit 6.35 cm) et un silencieux Magnaflow.
Histoire que le bordel puisse quand même s’arrêter, un kit gros freins de chez Angry Ass est monté devant et des étriers/disques de 540i prennent place derrière. Toutes les conduites de freins sont refaites en inox afin de pas avoir de mauvaises surprises, et l’ensemble remplit des jantes BMW Style 21 en 17.
Côté suspensions, c’est un combo amortos Bilstein et ressorts HR plus courts qui permettent à l’ex-530i de tenir la route aidé par des bras avant de Série 8 E31 et des barres stabilisatrices de M5. Toute la silentblockerie (oui, ce mot n’existait pas, mais maintenant c’est le cas) est aussi renforcée et se partage entre Powerflex et Moosehead.
Dedans c’est un sacré festival, avec un intérieur bleu… Mais alors bleu quoi ! On retrouve deux Recaro électriques bleus devant ainsi qu’une banquette arrière en cuir bleu, un tableau de bord – bleu – aussi, des tapis de sol Coco (bleus) mais un ciel de toit -ouvrant – (qui se décolle pas) gris. La colonne centrale est bleue aussi. Alors ça a de la gueule hein, franchement on adore. Mais bon, ça fait un peu la caisse du Schtroumpf-Papa-Pilote.
Un pédalier ainsi que des seuils de porte de M5 rendent l’ensemble plus violent, quand le volant est issu d’une E36. Un système audio complet vient compléter les 8 gamelles qui se trouvent sous le capot, quand cette « 530i » a même la clim pour le confort ! Des manos de pression et température d’huile prennent place au bas de la console centrale, ainsi qu’un bouton « Sport » issu d’une BMW Z4. A quoi ça sert ?! Pas la moindre idée, mais on suppose qu’il sert à débloquer une carto un peu plus violente spécifique en cas de « besoin ».
Et dehors, bordel, dehors ! L’œil averti remarquera tout un tas de petits détails, quand l’œil profane ne verra qu’un sleeper. Des pare-chocs M-Tech ainsi que des bas de caisses peints en noir viennent trancher avec le blanc du reste de la caisse. Des rétros sport aftermarket style M3 E36 viennent ajouter une touche plus subtile et agréable que les mêmes qu’on retrouvait sur de la 205 TD tuning au début des années 2000. Comme quoi, quand c’est réfléchi ça a de la gueule !
Cette 530i M5 E34-9 Touring est vraiment l’un des sleepers les plus aboutis qu’on ait vu passer sur DLEDMV. Il est poussé jusqu’au bout, que ce soit le moulin, la transmission, le châssis, l’intérieur et l’extérieur, tout est réfléchit, pensé, abouti pour le look et l’efficacité. Clairement, si BMW avait sorti une M5 V8 E34, ça aurait très bien pu être cette caisse qui se serait retrouvée à faire le show sur les salons. Elle nous laisse sans voix, et d’ailleurs c’est aussi ce qui a du arriver à tous les malheureux qui ont tenté jouer avec en pensant que c’est une banale 530i. Ah c’est clair, entre celle-ci et la M5 E39 Touring sur air qu’on vous a présenté plus tôt, je pense que certains vont vite aller se dégoter un break de papa très très pressé, mais stylé !
Damm.. c’est fait dans le caleçon!!!